Les Québécois doivent savoir avant de voter
MONTRÉAL, le 5 avril 2014 /CNW Telbec/ - Le candidat du Parti Québécois dans la circonscription de Rosemont, ministre des Relations internationales, de la Francophonie et du Commerce extérieur et ministre responsable de la région de Montréal, Jean‑François Lisée, et le candidat dans Borduas et ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Pierre Duchesne, demandent à Philippe Couillard de rendre publique l'information relative aux documents d'enquête actuellement sous une ordonnance de non-publication.
Des documents sont en possession de plusieurs journalistes qui ne peuvent les publier, à la suite d'une ordonnance de non-publication. Or, depuis le 1er mars, grâce au blogue de Bryan Myles sur le site de L'actualité, on sait que « 11 personnes, non identifiées, auraient été impliquées dans un système de financement occulte en échange de contrats publics alors que le Parti libéral de Jean Charest était au pouvoir ».
« Quand des policiers parlent d'un système de financement occulte en échange de contrats publics, il s'agit d'allégations très graves. Est-ce que d'anciens ministres libéraux sont visés? Est-ce que ces personnes font partie de l'équipe de Philippe Couillard? Est-ce qu'elles participent à la présente campagne électorale? », s'est questionné Pierre Duchesne.
En réaction, Philippe Couillard prétend qu'il ne peut donner cette information parce que les documents en question sont « tous caviardés » par le Directeur des poursuites criminelles et pénales, et qu'il n'est pas au courant de l'identité de ces 11 personnes.
Il serait pour le moins étonnant que les avocats du PLQ n'aient pas informé le chef de la nature du mandat de perquisition et de l'identité des personnes visées par l'enquête. Il serait tout aussi étonnant que le chef du PLQ n'ait pas tout fait pour savoir qui sont ces personnes faisant l'objet d'une enquête criminelle. Il en va du devoir d'un candidat au poste de premier ministre de savoir si des gens de son entourage immédiat ou de son équipe de candidats sont actuellement sous enquête de l'UPAC.
« Si Philippe Couillard n'a pas cherché à connaître l'identité de ces personnes, c'est irresponsable. Est-il en train de cacher la vérité aux Québécois? De protéger des personnes de sa formation politique? Comment peut-il continuer de mener sa campagne pour être élu premier ministre s'il ne sait pas si les gens qui l'entourent sont visés par une enquête criminelle? Philippe Couillard continue de maintenir les Québécois dans l'ignorance à deux jours du scrutin. Les Québécois doivent avoir les réponses à ces questions avant de se rendre aux urnes », a ajouté Jean‑François Lisée.
« Philippe Couillard doit révéler ce qu'il sait. Il doit dire la vérité aux Québécois. Agir autrement, ce serait un déni de démocratie très grave. L'ordonnance de non-publication vise à protéger le Parti libéral, et le chef libéral doit renoncer au bénéfice de cette protection. Les Québécois ont le droit de savoir avant de voter », a conclu Pierre Duchesne.
Rappelons que le Journal de Montréal nous apprenait vendredi dernier que ces documents concernant des enquêtes policières très compromettantes pour le Parti libéral resteraient secrets jusqu'au 11 avril. On apprend également par Radio-Canada que les démarches judiciaires auraient pu se faire avant les élections. Tout porte à croire que les faits qui sont actuellement gardés sous le sceau du secret sont de nature à influencer sérieusement la décision des électeurs. À deux jours du vote, on se retrouve donc devant une situation périlleuse pour la démocratie.
SOURCE : PARTI QUEBECOIS
Ariane Lareau, Attachée de presse, 514 526-0020, poste 571
Partager cet article