Les Québécois font fausse route lorsqu'il s'agit de comprendre les analgésiques d'ordonnance English
TORONTO, le 9 oct. 2014 /CNW/ - D'après les résultats d'un sondage venant tout juste d'être publiés, les Québécois continuent de croire à plusieurs mythes concernant les analgésiques d'ordonnance1. Commandé par Eli Lilly Canada, le sondage réalisé auprès de 2 040 Canadiens, dont 512 Québécois, montre l'existence de méconnaissances concernant cette catégorie de médicaments1.
« L'image promotionnelle des analgésiques, qui sont présentés comme des médicaments procurant un soulagement instantané et complet de la douleur, combinée aux données montrant une hausse de l'usage abusif des opioïdes a malheureusement faussé la perception des Canadiens au sujet des analgésiques d'ordonnance », suggère le Dr Philip Baer, rhumatologue en clinique privée. « Les Canadiens doivent savoir qu'il existe des médicaments d'ordonnance dont les effets secondaires peuvent être tolérables et qui peuvent remédier efficacement à la douleur chronique dans un délai acceptable, tout en n'étant associés à aucun risque d'abus. »
Mythe 1 - Les analgésiques d'ordonnance doivent agir immédiatement
Malheureusement, les Québécois croient au mythe du soulagement instantané. Lorsqu'on leur a demandé combien de temps il fallait avant qu'un analgésique d'ordonnance utilisé pour le traitement de la douleur chronique commence à agir, plus de la moitié des Québécois interrogés (57 %) étaient entièrement ou plutôt d'accord pour affirmer que les analgésiques doivent agir immédiatement, en moins de quelques heures1. Selon le Dr Alain Béland, un anesthésiste de la Clinique interdisciplinaire de gestion de la douleur chronique du Saguenay-Lac-Saint-Jean, à Saguenay, au Québec, les Québécois doivent savoir que le soulagement de la douleur chronique exige une approche thérapeutique sécuritaire et efficace pouvant nécessiter un certain temps.
« Les médicaments sont souvent la pierre angulaire de la prise en charge de la douleur chronique. Il est compréhensible que les gens souhaitent obtenir un soulagement immédiat de la douleur chronique, mais l'idée que tous les analgésiques d'ordonnance agissent instantanément et en moins de quelques heures relève du mythe », affirme le Dr Béland. « De nombreuses options thérapeutiques exigent que le médicament soit présent dans l'organisme pendant plus d'une semaine pour procurer un soulagement optimal. Par conséquent, les personnes aux prises avec une douleur chronique doivent se montrer patientes. »
Mythe 2 - Les analgésiques d'ordonnance causent une dépendance
Le risque de dépendance est au cœur des préoccupations des Québécois lorsqu'il s'agit des analgésiques d'ordonnance. En fait, plus de la moitié des Québécois interrogés (57 %) sont entièrement ou plutôt d'accord pour affirmer que les analgésiques d'ordonnance causent une dépendance1.
« C'est alarmant, mais ce n'est pas étonnant », déclare le Dr Béland. « La consommation d'opioïdes, y compris ceux pris tels que prescrits, augmente. Étant donné le nombre croissant d'abus ainsi que le risque de dépendance associé à cette classe de médicaments, il s'agit maintenant d'un problème de santé publique. Malheureusement, cela a suscité un sentiment de crainte chez les Québécois, qui croient que tous les analgésiques d'ordonnance peuvent créer une dépendance. Cependant, il existe des analgésiques d'ordonnance sécuritaires et efficaces permettant de soulager certains types spécifiques de douleur chronique qui ne sont pas liés au risque de dépendance souvent associé à ce type de médicaments », affirme le Dr Béland.
Selon le Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH)[2], le risque d'abus des opioïdes semble plus élevé chez les personnes ayant des antécédents de dépendance. On observe une dépendance lorsqu'un médicament occupe une part essentielle des pensées, des émotions et des activités d'une personne, et que cette personne ressent un manque ou un besoin compulsif à l'égard du médicament. Cela peut comprendre, ou non, une dépendance physique.
Une étude publiée dans la revue Canadian Family Physician a montré une hausse significative de l'utilisation des préparations à dose élevée d'opioïdes au Canada entre 2006 et 2011, et ce, malgré les recommandations des lignes directrices mettant en garde les médecins contre la prescription de doses aussi élevées chez la plupart des patients3,4.
Ces résultats sont importants, car les préparations à dose élevée d'analgésiques narcotiques opioïdes peuvent accroître le risque de traumatisme, de surdose accidentelle et de décès3.
Mythe 3 - Les analgésiques d'ordonnance élimineront toute la douleur
Même si l'utilisation des médicaments tend à devenir une partie de la solution en ce qui concerne le soulagement de la douleur, certains Québécois présument toujours que les médicaments d'ordonnance leur procureront un soulagement total. En effet, plus du tiers des Québécois interrogés (34 %) sont entièrement ou plutôt d'accord pour affirmer que les analgésiques d'ordonnance soulageront totalement la douleur1.
Les experts soulignent que les analgésiques peuvent soulager les patients en diminuant la douleur, sans toutefois l'éliminer totalement5. C'est pourquoi les médecins considèrent de plus en plus la douleur chronique comme une affection en soi qui exige un traitement pharmacologique ainsi que des mesures complémentaires, notamment l'exercice physique, l'acupuncture, les massages, une rétroaction biologique et la psychothérapie, comme une thérapie cognitivo-comportementale6. Suivre un plan de prise en charge de la douleur comptant plusieurs approches et répondant aux besoins physiques et émotionnels d'un patient peut contribuer à procurer au patient un sentiment de contrôle, malgré la présence de la douleur7.
De plus, la Coalition canadienne contre la douleur fait écho à ce sentiment. Selon Lynn Cooper, présidente de la Coalition canadienne contre la douleur, « en suivant un plan de gestion de la douleur qui comprend plusieurs approches et qui répond aux besoins physiques et émotionnels, celui-ci peut procurer aux patients un sentiment de contrôle, et ce malgré le fait qu'ils vivent avec de la douleur. »
Connaître les faits au sujet de la douleur
Il est essentiel que les patients connaissent les faits en ce qui concerne l'emploi des médicaments d'ordonnance. Par exemple, ces médicaments sont souvent associés à des effets indésirables. Lorsqu'on leur a demandé s'ils s'inquiétaient au sujet des effets indésirables des analgésiques d'ordonnance, la moitié des Québécois interrogés (50 %) étaient entièrement ou plutôt d'accord pour affirmer qu'ils présentaient des inquiétudes à cet égard1. Cependant, les experts soulignent que plusieurs effets indésirables peuvent être pris en charge, ce qui permet aux patients de tirer profit du traitement pharmacologique en toute sécurité8.
Si les Québécois savent que les analgésiques d'ordonnance ne sont pas sans risque, ils reconnaissent également que le corps et l'esprit sont interreliés lorsqu'il s'agit de la douleur chronique.
D'après les résultats du sondage, les deux tiers des Québécois interrogés (66 %) sont entièrement ou plutôt d'accord pour affirmer que l'esprit et le corps ont un rôle à jouer dans la douleur chronique1. Comme les experts le soulignent, et comme bon nombre de Québécois en conviennent, la douleur varie en fonction de plusieurs facteurs associés au système nerveux. L'humeur, les expériences antérieures et les attentes peuvent toutes modifier la façon dont la douleur est interprétée à un certain moment9. Les émotions négatives, notamment la tristesse et l'anxiété, semblent aggraver la douleur chronique6.
Obtenir un plan de prise en charge de la douleur
Si vous souffrez de douleur chronique, il est important de discuter avec votre médecin de vos symptômes, des options thérapeutiques sécuritaires et efficaces et d'un plan de prise en charge de la douleur afin de poursuivre votre vie et profiter de vos activités préférées.
« Même s'il est important de connaître les faits au sujet des analgésiques d'ordonnance, il faut également savoir qu'il existe des mesures de soutien qui peuvent aider les patients à mieux gérer la douleur », explique le Dr Béland. « Suivre un plan de prise en charge de la douleur est essentiel, malgré la présence d'une douleur chronique. »
Références
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1 À propos du sondage : le sondage de Nielsen, commandité par Eli Lilly Canada, a été réalisé par téléphone entre le 10 juillet et le 20 juillet 2014. Les résultats reposent sur un échantillon de 2 040 Canadiens. La marge d'erreur est de +/- 9,8 %, 19 fois sur 20.
2 CAMH - Vous connaissez... Les opioïdes sur ordonnance? [En ligne], http://www.camh.ca/fr/hospital/health_information/a_z_mental_health_and_addiction_information/oxycontin/Pages/opioids_dyk.aspx. Consulté le 9 septembre 2014.
3 Le médecin de famille canadien - Tendances dans la prescription de fortes doses d'opiacés au Canada. [En ligne], http://www.cfp.ca/content/60/9/826.full.pdf+html. Consulté le 16 septembre 2014.
4 McMaster University - Canadian guideline for safe and effective use of opioids for chronic non-cancer pain. [En ligne], http://nationalpaincentre.mcmaster.ca/opioid/cgop_b03_monitoring_long_term_opioid_therapy.html. Consulté le 17 septembre 2014.
5 Webmd - When your pain medication isn't working. [En ligne], http://www.webmd.com/pain-management/features/when-pain-medications-not-working. Consulté le 31 juillet 2014.
6 Webmd - Top causes of chronic pain. [En ligne], http://www.webmd.com/pain-management/chronic-pain-11/causes-pain. Consulté le 31 juillet 2014.
7 Coalition canadienne contre la douleur. Mon plan contre la douleur (en anglais seulement). [En ligne], http://livewellwithpain.ca/wp-content/uploads/2011/10/Pain_Plan_Online.pdf. Consulté le 31 juillet 2014.
8 Webmd - Pain management health centers. [En ligne], http://www.webmd.com/pain-management/tc/pain-management-side-effects-of-pain-medicines. Consulté le 31 juillet 2014.
9 About.com - How we feel pain. [En ligne], http://pain.about.com/od/whatischronicpain/a/feeling_pain.htm
Consulté le 31 juillet 2014.
SOURCE : Eli Lilly Canada Inc.
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