LES QUÉBÉCOIS PLUS PRÉOCCUPÉS QUE LES CANADIENS DE LA VULNÉRABILITÉ DES
DÉMUNIS SUR LE PLAN DES DROITS DE LA PERSONNE : SONDAGE DE LA FONDATION
TRUDEAU
La majorité des répondants estime que le bilan des droits de la personne au Canada se compare bien à l'échelle internationale, mais il y a des préoccupations quant à la condition des peuples autochtones et au rôle du gouvernement.
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Enquête préalable au Colloque Trudeau, du 18 au 20 novembre
MONTRÉAL, le 16 nov. /CNW/ - Un nouveau sondage révèle que la majorité des Canadiens et des Canadiennes estime que les droits de la personne pour la plupart des groupes vulnérables au Canada sont mieux protégés depuis l'entrée en vigueur de la Charte, mais les points de vue de la population divergent quant à la condition des peuples autochtones, notamment à savoir si les gestes récents des gouvernements ont été suffisants. Il met également en lumière la préoccupation des Québécois et Québécoises à propos du sort des personnes démunies. Le sondage, commandé par la Fondation Pierre Elliott Trudeau en collaboration avec l'Université du Manitoba, s'inscrit dans le cadre d'un colloque sur les droits de la personne et la dignité humaine, qui a lieu à Winnipeg du 18 au 20 novembre 2010.
Le sondage examine les enjeux suivants liés aux droits de la personne :
Bilan des droits de la personne au Canada :
La grande majorité des Canadiens et des Canadiennes considère que le bilan des droits de la personne au Canada est aussi bon, sinon meilleur, que celui des autres démocraties occidentales. La moitié des personnes interrogées affirme que le bilan du Canada est bien meilleur (16 %) ou plutôt meilleur (33 %), alors que le tiers (36 %) estime qu'il est à peu près pareil. À l'opposé, seulement 7 % des répondants considèrent que le bilan du Canada est pire que celui des autres démocraties occidentales.
Protection des groupes vulnérables :
Le sondage révèle que les Canadiens et les Canadiennes ont une connaissance limitée de la façon dont la Charte des droits et libertés a modifié la protection des droits de la personne au Canada. En général, les répondants estiment que plusieurs groupes - nommément les femmes, les personnes handicapées, les minorités visibles et les personnes d'orientation gaie, lesbienne, bisexuelle ou transgenre - bénéficient d'une meilleure protection en matière de droits de la personne depuis l'entrée en vigueur de la Charte. Toutefois, moins de la moitié des personnes interrogées estime que la protection des droits de la personne est actuellement meilleure pour les Autochtones (48 %) et pour les personnes accusées, mais pas encore reconnues coupables d'actes criminels (37%).
Il est intéressant de noter que les réponses varient considérablement entre les régions quand on demande aux répondants de désigner les groupes les plus vulnérables au Canada. Par exemple, les Autochtones sont nommés comme groupe plus vulnérable par 20 % des résidents de l'Ontario, alors que seulement 7 % des résidents du Québec se montrent de cet avis. À l'opposé, les gens à faible revenu sont désignés par 24 % des répondants du Québec, contre 11 % pour l'Ontario et les Prairies. Les aînés sont désignés comme groupe plus vulnérable par 21 % des répondants du Québec, comparé à seulement 7 % des résidents des Prairies et du Canada atlantique.
Erreurs d'hier, responsabilités d'aujourd'hui :
Une forte majorité (58 %) des Canadiens et des Canadiennes estime que le gouvernement au pouvoir a l'obligation de remédier aux violations commises en matière de droits de la personne par les gouvernements antérieurs. Ce point de vue est davantage exprimé par les résidents du Québec (73 %) et de la région métropolitaine de Toronto (67 %). À l'opposé, cette opinion est minoritaire en Colombie-Britannique (44 %) et en Alberta (49 %).
Qui devrait recevoir un dédommagement?
Les peuples autochtones (Premières Nations, Métis, Inuits) sont de loin le groupe le plus mentionné, soit par 47 % des Canadiens et des Canadiennes qui estiment que le gouvernement actuel devrait offrir un dédommagement à certains groupes vulnérables. En comparaison, une proportion relativement faible de répondants désigne les Canadiens japonais (12 %), les Canadiens chinois (8 %), les femmes (4 %), les personnes gaies/lesbiennes/bisexuelles/transgenres (4 %) et certains autres groupes, dont chacun n'obtient pas plus de trois points. Un répondant sur trois (32 %) ne parvient pas à désigner un groupe qui ait été lésé au cours des générations précédentes et qui devrait recevoir l'attention du gouvernement aujourd'hui.
« C'est notre devoir et celui des générations à venir de questionner le rôle du Canada comme leader dans la définition et la protection des droits de la personne, car il s'agit là d'un travail colossal et incessant », affirme Pierre-Gerlier Forest, président de la Fondation Pierre Elliott Trudeau. « Depuis sa création, la Fondation appuie activement la recherche et la réflexion critique sur les droits de la personne et la dignité humaine. Le Colloque Trudeau permettra d'apporter de nouvelles idées concrètes sur cet enjeu de grande importance. »
Les autres principaux résultats du sondage portent sur les points suivants :
Peuples autochtones : faut-il en faire davantage?
Malgré les excuses officielles au Parlement et l'établissement de la Commission de témoignage et de réconciliation, les points de vue du public divergent quant à savoir si les gestes du gouvernement fédéral ont été suffisants pour remédier aux torts commis à l'endroit des peuples autochtones. Près de la moitié (47 %) estime que les actions récentes du gouvernement sont suffisantes alors que presque autant de répondants (44 %) croient qu'il devrait en faire davantage. Seulement 7 % des personnes interrogées n'ont pas d'opinion claire sur le sujet.
Plusieurs démarches ont été indiquées (sans choix de réponses) par les répondants qui estiment qu'il faudrait en faire davantage. Les réponses les plus fréquentes sont d'offrir un plus grand soutien économique aux communautés et aux réserves (19 %) et d'offrir de meilleures possibilités d'éducation (18 %), puis de régler les revendications territoriales en suspens (11 %), d'offrir une indemnisation pour les dommages ou les pertes (10 %) et d'offrir aux Autochtones des droits et un respect égaux à ceux des autres Canadiens et Canadiennes. Un répondant sur quatre (23 %) indique ne pas savoir répondre à cette question.
Attitudes des générations
L'opinion des Canadiens et des Canadiennes sur les droits de la personne est sensiblement la même d'une génération à l'autre, ce qui laisse croire qu'en général, les jeunes du pays adoptent les points de vue et les valeurs de leurs parents et de leurs grands-parents. Une de principales différences entre les générations est que 70 % des jeunes adultes estiment que les gouvernements au pouvoir sont responsables de traiter les questions de violations en matière de droits de la personne commises par les gouvernements antérieurs, comparé à seulement 47 % des Canadiens et Canadiennes de 60 ans et plus qui se montrent de cet avis.
Les médias sont invités à prendre part au colloque. Pour plus de renseignements, consulter http://www.fondationtrudeau.ca/?signin&r=%2f2010conference.
Au sujet de la Fondation Trudeau
La Fondation Pierre Elliott Trudeau est un organisme de bienfaisance canadien, indépendant et sans affiliation politique, fondé en 2001 par les amis, la famille et les collègues de l'ancien premier ministre pour lui rendre hommage. En 2002, le gouvernement du Canada accordait un fonds de dotation de 125 millions de dollars à la Fondation, à la suite d'un vote unanime de la Chambre des communes. En outre, la Fondation bénéficie de l'appui de donateurs privés qui soutiennent des initiatives spécifiques. Grâce à ses programmes de bourses d'études doctorales, de prix de recherche, de mentorat et d'interaction publique, la Fondation soutient des esprits libres qui se distinguent en s'intéressant aux questions essentielles de notre société.
Au sujet du sondage
Les résultats sont tirés d'un sondage téléphonique effectué par Environics Research Group entre le 29 septembre et le 21 octobre 2010 auprès d'un échantillon représentatif de 2 117 Canadiens et Canadiennes adultes (de 18 ans ou plus). L'échantillon a été segmenté selon les provinces et la taille des communautés afin d'assurer une représentation adéquate de tous les éléments de la population, aux fins de l'analyse. L'erreur d'échantillonnage est de plus ou moins 2,1 %, 19 fois sur 20. La marge d'erreur est plus grande pour les résultats des sous-groupes régionaux ou sociodémographiques. Les résultats décrits par régions sont disponibles.
Renseignements:
Pour se procurer une accréditation média, pour plus de renseignements ou pour solliciter une entrevue avec un responsable de la Fondation, veuillez communiquer avec :
Médias (inscription ou questions) : | Sur les lieux (18 au 20 novembre) | |
Stéphanie Morissette (français) Capital-Image 514-739-1188 [email protected] |
Olivia Yu (anglais) Environics Communications 416-969-2718 [email protected] |
Élise Comtois La Fondation Pierre Elliott Trudeau 514-466-1575 (mobile) [email protected] |
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