Un sondage sur la paie révèle que les employés québécois doivent faire face à l'endettement et la conjoncture économique
MONTRÉAL, le 7 sept. 2016 /CNW/ - Pour bon nombre de travailleurs québécois, la route vers une retraite confortable se révèle plus longue et ardue. Une grande partie de la population active vit d'un chèque de paie à l'autre, est incapable d'épargner et s'inquiète au sujet de l'état de l'économie, selon les résultats du huitième sondage de recherche annuel de l'Association canadienne de la paie mené auprès des employés canadiens, et parus aujourd'hui dans le cadre de la Semaine nationale de la paie. Le sondage révèle que seulement 36 % des travailleurs canadiens et 30 % au Québec s'attendent à ce que l'économie de leur ville s'améliore dans l'année qui s'en vient.
De nombreux Québécois vivent toujours d'un chèque de paie à l'autre
Beaucoup de Québécois qui travaillent arrivent à peine à joindre les deux bouts. Au Québec, 38 % vivent d'un chèque de paie à l'autre (le plus faible taux au Canada) et près d'un quart (23 %) aurait de la difficulté à obtenir 2 000 $ en cas d'urgence. À l'échelle nationale, près de la moitié (48 %) a déclaré qu'il leur serait difficile de remplir leurs obligations financières si leur chèque de paie était reporté ne serait-ce que d'une seule semaine. Par ailleurs, 24 % estiment qu'ils auraient de la difficulté à obtenir 2 000 $ si une urgence survenait au cours du prochain mois. Fait intéressant, les employés québécois s'en sortent mieux que la plupart des Canadiens en ce qui concerne l'épargne-retraite, la maitrise des dépenses et la gestion des dettes.
« Un pourcentage important de travailleurs canadiens est endetté, ont une vision sombre de leur économie locale et craignent une hausse des taux d'intérêt, de l'inflation et du coût de la vie, » explique Patrick Culhane, président et chef de la direction de l'Association canadienne de la paie. « En cette période d'incertitude, les gens doivent prendre le contrôle de leurs finances en épargnant davantage. Suivre le principe " Payez-vous d'abord " (en transférant automatiquement au moins 10 % de leur salaire net vers un compte d'épargne distinct ou un régime de retraite), ce qui leur permettrait d'avoir un certain contrôle sur leur avenir financier. »
Les revenus stagnent, tandis que les dépenses et l'endettement réduisent la capacité à épargner
« Les données du sondage révèlent que le revenu des ménages a stagné, le nombre de répondants ayant déclaré un revenu supérieur à 100 000 $ ayant à peine augmenté en cinq ans, » observe Alec Milne, dirigeant chez Framework Partners, administrateur du sondage. « En fait, si on tient compte de l'inflation, les revenus réels ont diminué. »
Alors que la paie est largement restée au même niveau, les dépenses et l'endettement des employés ont affecté leur capacité à épargner. Selon les résultats du sondage, 34 % des employés au Québec (et 40 % à l'échelle nationale) disent qu'ils dépensent la totalité de leur paie nette ou davantage. Près de la moitié (42 % au Québec et 47 % à l'échelle nationale) sont en mesure d'épargner seulement 5 % ou moins de leurs gains.
Malgré leur situation financière difficile, seulement 20 % des employés québécois mentionnent que des salaires plus élevés sont une priorité absolue pour eux (le plus faible taux au Canada), et plus de la moitié (58 %) donne la priorité à un meilleur équilibre travail-vie personnelle ainsi qu'un environnement de travail sain (le taux le plus élevé au Canada).
À l'échelle nationale, 28 % des répondants mentionnent que des salaires plus élevés sont une priorité absolue pour eux. Il s'agit d'une baisse par rapport à la moyenne de 34 % enregistrée les trois dernières années. Au lieu de cela, 48 % (à l'échelle nationale) sont plus intéressés par un meilleur équilibre travail-vie personnelle ainsi qu'un environnement de travail sain.
« Il est clair que de nombreux Canadiens sont préoccupés par leur situation financière, » indique Lucy Zambon, présidente du conseil d'administration de l'Association canadienne de la paie. « Mais un meilleur équilibre travail-vie personnelle ne se traduit pas nécessairement par une sécurité financière réduite, si vous dépensez selon vos moyens et respectez le principe " payez-vous d'abord " comme étape vers le bien-être financier. »
De nombreux Québécois se sentent dépassés par leur endettement, mais ils sont ceux qui sont le moins inquiétés par les dettes au Canada
Plus du tiers (39 %) des travailleurs canadiens se sentent dépassés par leur niveau d'endettement. Il s'agit d'une hausse par rapport à la moyenne de 36 % enregistrée les trois dernières années. À l'échelle nationale, le niveau d'endettement de 31 % des répondants a augmenté au cours de la dernière année. Au Québec, 22 % des répondants se sentent dépassés par leur niveau d'endettement et 19 % déclarent que leurs dettes ont augmenté au cours de la dernière année (les meilleurs résultats dans l'ensemble du Canada). Alors que les Québécois sont moins nombreux que la moyenne nationale à se sentir accablés par les dettes, le pourcentage de Québécois se sentant accablés par les dettes a augmenté de 3 % au cours de la dernière année. Malheureusement, 11 % à l'échelle nationale et 8 % au Québec ont indiqué qu'ils ne pensaient pas pouvoir se libérer de leurs dettes un jour.
Comme dans les années précédentes, 93 % des répondants à l'échelle nationale, et 93 % au Québec, ont des dettes. Plus de la moitié des répondants à l'échelle nationale (58 %) convient que l'endettement et l'économie sont les plus grands obstacles à l'épargne-retraite.
L'épargne-retraite est insuffisante, les Canadiens ont besoin d'épargner davantage pour partir à la retraite
La moitié des Canadiens et 37 % des Québécois estiment qu'il leur faudra un coussin d'au moins 1 million de dollars pour la retraite. Alors que les Québécois sont considérablement moins nombreux que les autres répondants du Canada à estimer avoir besoin d'épargner 1 million de dollars ou plus pour la retraite, ce nombre continue d'augmenter année après année. À l'échelle nationale, 75 % (et 80 % au Québec) prévoient qu'ils ne seront pas en mesure de prendre leur retraite avant d'avoir au moins atteint l'âge de 60 ans.
Incapables d'épargner adéquatement, la grande majorité des travailleurs québécois a pris beaucoup de retard par rapport à ses objectifs de retraite ; 73 % (contre 76 % à l'échelle nationale) affirmant qu'ils ont épargné seulement le quart ou moins de ce dont ils auront besoin au moment de la retraite.
À l'échelle nationale, près de la moitié des employés (45 %) s'attend désormais à devoir travailler plus longtemps que ce qu'ils avaient prévu il y a cinq ans, principalement parce qu'ils n'ont pas assez épargné. L'âge moyen de la retraite visé par les répondants est passé à 62 ans, alors qu'ils visaient une retraite à 60 ans il y a cinq ans.
Comment le service de la paie peut-il aider ?
« Les professionnels de la paie peuvent prendre des dispositions pour qu'une partie de la paie nette de l'employé soit retenue automatiquement à chacune des périodes de paie et déposée dans un régime d'épargne ou de retraite distinct, facilitant ainsi l'épargne, » explique Lucy Zambon.
Si vous souhaitez en savoir plus sur les déductions automatiques - et comment vous pouvez vous payer d'abord - parlez à votre professionnel de la paie.
Le sondage de recherche de l'Association canadienne de la paie auprès des employés au Canada a été mené pour marquer la Semaine nationale de la paie, qui aura lieu du 12 au 16 septembre 2016. Pour plus d'informations sur la Semaine nationale de la paie et le rôle essentiel des professionnels de la paie, visitez npw-snp.ca.
Les résultats régionaux du sondage sont disponibles. Allez à www.paie.ca → Salle de presse pour accéder aux infographies et aux communiqués de presse provinciaux et régionaux.
Les porte-parole de l'Association canadienne de la paie sont disponibles partout au Canada pour des entrevues.
Le sondage de l'Association canadienne de la paie auprès des employés au Canada
Quelque 5 629 employés à travers le Canada, et représentant plusieurs secteurs d'activité, ont rempli le sondage en ligne entre le lundi 27 juin 2016 et le vendredi 5 août 2016. Une méthode d'échantillonnage de commodité a été utilisée. Le sondage a été élaboré par l'Association canadienne de la paie et réalisé par Framework Partners. Ce sondage a une marge d'erreur de plus ou moins 1,3 % 19 fois sur 20 ; toutefois, puisqu'une méthode non probabiliste a été utilisée, il est impossible d'exprimer une marge d'erreur définitive.
Les professionnels de la paie - Assurer la paie du CanadaMC
Quelque 1,5 million d'employeurs canadiens font confiance aux spécialistes de la paie pour assurer le versement exact et à temps de 901 milliards de dollars en salaires, de 305 milliards de dollars de remises aux gouvernements fédéral et provinciaux et de 163 milliards de dollars de prestations de retraite et d'assurance-maladie tout en garantissant la conformité à plus de 200 exigences réglementaires fédérales et provinciales. Depuis 1978, l'Association canadienne de la paie exerce, année après année, une influence sur les procédures et les pratiques d'assurance de la conformité de plus de 500 000 listes de paie organisationnelles. En qualité de source fiable au Canada de connaissances sur la paie, l'Association canadienne de la paie exerce le rôle de chef de file en matière de conformité de la paie au moyen de la représentation et de la formation.
SOURCE Association canadienne de la paie
Bas de vignette : "Le huitième sondage de la Semaine nationale de la paie de l’Association canadienne de la paie (ACP) montre que les employés canadiens continuent de vivre d’un chèque de paie à l’autre, éprouvent des difficultés pour constituer leur épargne-retraite, se sentent dépassés par les dettes et s’inquiètent davantage de la conjoncture économique. Pour plus de résultats du sondage, visitez le site de la SNP à npw-snp.ca ou le site de l’ACP à paie.ca (Groupe CNW/Association canadienne de la paie)". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160907_C4163_PHOTO_FR_765924.jpg
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