Les Québécois(es) devraient faire preuve de plus de vigilance envers ceux qui
gèrent leur épargne-retraite, selon un important sondage de Question Retraite
QUÉBEC, le 30 sept. 2010 /CNW Telbec/ - Les Québécois et les Québécoises ne sont pas très vigilants à l'égard des professionnels et des institutions à qui ils confient leur épargne-retraite, et ce, malgré les événements malheureux des dernières années. Tel est le constat qui ressort d'un important sondage dévoilé aujourd'hui par Question Retraite sur le type de relation qu'entretiennent les travailleurs québécois avec les professionnels ou les institutions qui veillent à faire fructifier leur épargne-retraite. Le sondage, réalisé par SOM auprès de 1501 répondants, a été dévoilé ce matin même en introduction du colloque de Question Retraite qui réunit plus de 350 professionnels de la planification financière au Hilton Québec.
Parmi les principaux faits saillants, le sondage révèle que seule une minorité (24 %) de travailleurs québécois qui font affaires avec un conseiller ont déjà tenté de se renseigner sur ce dernier. 72 % ne lui ont pas demandé quels sont ses titres professionnels ou ses diplômes et 68 % ne lui ont pas demandé quels sont les permis qu'il détient. De façon paradoxale, la grande majorité des répondants trouvent extrêmement risqué (9,2 sur une échelle de 10) de confier leur argent à quelqu'un qui ne détient pas les permis requis.
"Pour Question Retraite, ces données révèlent que bon nombre d'épargnants connaissent les risques associés à leurs placements, mais que trop peu passent réellement à l'action et prennent les renseignements nécessaires sur les professionnels et les institutions qui veillent sur leur avenir", de déclarer la présidente de Question Retraite, madame Jocelyne Houle-LeSarge.
Effets de la crise et des scandales financiers
Selon le sondage, les crises et les scandales financiers ont eu des effets significatifs sur certains épargnants. D'une part, selon Question Retraite, une des conséquences de la dernière crise financière est que 29 % des épargnants ont changé leurs comportements, notamment en essayant d'épargner plus (35 %) ou en réduisant leurs épargnes (32 %).
D'autre part, les différents scandales financiers ont également amené un changement de comportement chez 18 % des épargnants. Parmi ceux-ci, 29 % ont pris conscience des risques associés à leurs placements et seront donc plus prudents et 11 % ont entrepris des démarches pour s'informer sur leur conseiller ou leur institution financière. De la même façon que la crise, les scandales financiers ont incité 20 % des épargnants à diminuer leurs épargnes en vue de leur retraite.
En outre, le sondage révèle une grande prudence des épargnants face aux promesses de rendement exceptionnel. En effet, seulement 1 % des répondants seraient portés à profiter d'une telle occasion alors que 53 % se renseigneraient davantage, 30 % douteraient de l'intégrité du conseiller et 15 % seraient inquiets quant aux risques. "Il est encourageant de constater que les épargnants québécois ont tiré de bonnes leçons à la suite des récents scandales financiers. Une promesse de rendement exceptionnel devrait automatiquement allumer une lumière rouge dans la tête d'un investisseur. Il s'agit soit d'une fraude ou d'une très grande prise de risques", d'ajouter madame Houle-LeSarge.
Planificateur vs conseiller
Enfin, le sondage démontre que les différents titres professionnels continuent de semer la confusion parmi la population. À la question "Existe-il une différence entre un planificateur financier et un conseiller financier?", plus de trois personnes sur cinq affirment effectivement y voir une différence. Cependant, lorsqu'on leur demande quelle est cette différence, 14 % ne sont pas capables de le dire et 28 % répondent que le planificateur planifie alors que le conseiller conseille. À cet égard, il est important de noter qu'un règlement qui découle de la Loi sur la distribution de produits et services financiers interdit l'utilisation du titre de conseiller financier. "Il est clair que les professionnels auraient tout intérêt à faire état de leur titre et de ce qu'il signifie afin que leurs clients réalisent qu'ils font affaires avec des gens qui exercent une profession reconnue par les autorités réglementaires", de conclure madame Houle-LeSarge.
Méthodologie du sondage
Le sondage, réalisé par SOM, a été effectué du 10 au 31 mai 2010 auprès de 1501 répondants âgés de 25 ans et plus, en provenance de toutes les régions du Québec. La marge d'erreur maximale est de 2,9 %.
Geneviève Rochette, porte-parole du Mois de la planification financière de la retraite 2010
Soulignons que la comédienne Geneviève Rochette est la porte-parole du Mois de la planification financière de la retraite 2010 qui débutera officiellement le 1er octobre. Par les différentes activités qui auront lieu durant tout le mois d'octobre - dont le tirage de quatre placements REER de 2000 $ via le site www.questionretraite.qc.ca - Question Retraite désire sensibiliser les Québécois et les Québécoises, principalement les 25-45 ans, à l'importance de commencer à planifier leur retraite le plus tôt possible, notamment en se dotant d'un plan adéquat.
À propos de Question Retraite
Question Retraite est un groupement sans but lucratif de 20 partenaires provenant des milieux gouvernemental, financier, syndical, patronal et universitaire. Regroupement public-privé, Question Retraite a comme mission d'encourager et de mettre en place des activités visant à informer et à sensibiliser les Québécois(es) à l'importance d'assurer leur sécurité financière à la retraite et de les orienter vers les moyens pour l'atteindre.
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Renseignements: pour les faits saillants du sondage ou pour obtenir une entrevue avec mesdames Jocelyne Houle-LeSarge ou Geneviève Rochette: Louis-Alexandre Lacoste, Cell.: 514 953-5188 (poste 223), [email protected]
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