Les récentes perquisitions chez Catania devraient faire réfléchir le maire
MONTRÉAL, le 11 mars /CNW Telbec/ - À la suite de la longue perquisition qui a eu lieu hier dans les locaux du Groupe F. Catania, les élus de Projet Montréal somment le maire d'attendre les résultats de l'enquête policière en cours avant d'envisager à nouveau la modification de zonage qui permettrait à l'Université de Montréal de vendre le 1420 Mont-Royal à cette compagnie. Selon Alex Norris, conseiller de la ville pour le district du Mile End, "on se demande d'où vient cet empressement de l'administration Tremblay à permettre la vente à Catania de l'ancien Couvent Mont-Jésus-Marie, un magnifique édifice patrimonial situé sur le flanc du mont Royal. Les enquêteurs de la Sûreté du Québec ont quitté les bureaux de la rue Catania tard la nuit dernière. Le maire devrait au minimum attendre les résultats de l'opération Marteau avant de soulever à nouveau la possibilité que ce joyau de la montagne soit vendu à cette compagnie."
Projet Montréal œuvre depuis longtemps à la protection du mont Royal et croit que le maire devrait enfin se décider à appliquer la politique de la Ville sur la protection et la mise en valeur de la montagne. "Le maire n'a pas le choix, a poursuivi M. Norris. Il faut qu'il mette le dossier en suspens le temps de réaliser une démarche ordonnée qui encadrera le développement du mont Royal."
Selon le responsable de la bonne gouvernance chez Projet Montréal, il y a des parallèles troublants entre le controversé projet Faubourg Contrecœur, actuellement sous enquête policière, et les futurs condos du 1420 envisagés par cette même compagnie sur le flanc de la montagne : "On était très pressé de démarrer le Faubourg Contrecœur, aujourd'hui on est très pressé d'entériner la vente du 1420 Mont-Royal, a rappelé le conseiller du Mile End. Le site du Faubourg Contrecœur a été vendu à une fraction de sa valeur à cause des coûts présumés de décontamination. Aujourd'hui, l'Université de Montréal invoque les frais élevés de désamiantage et de transformation pour justifier la vente du 1420 au même personnage. Peut-on apprendre du passé et agir avec prudence ?"
Renseignements: Militza Jean, attachée politique de la 2e opposition, (514) 239-8612
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