Les responsables de service de garde en milieu familial (CSQ) attendent
toujours que le gouvernement leur donne signe de vie
QUÉBEC, le 8 juin /CNW Telbec/ - Un an après l'adoption d'une loi leur accordant le droit de se syndiquer et quatre mois après avoir déposé leurs demandes initiales au gouvernement, les responsables de service de garde en milieu familial (RSG) attendent avec une impatience grandissante que la nouvelle ministre de la Famille leur donne signe de vie.
Pour se rappeler aux bons soins de la ministre, les RSG membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) sont allées lui payer une visite de courtoisie aujourd'hui à l'Assemblée nationale. Elles ont profité de l'occasion pour remettre à cette dernière, ainsi qu'à chacun des ministres et députés de l'Assemblée nationale, une jolie couche de bébé, propre mais pleine de revendications.
"Nous demandons deux choses à la ministre : qu'elle nous donne signe de vie en répondant aux demandes que nous avons déposées il y a plusieurs mois et qu'elle donne le signal à ses négociateurs afin qu'ils intensifient le rythme des pourparlers", explique Pierre Jobin, vice-président de la Centrale des syndicats du Québec. La CSQ tente de négocier une première entente collective pour 12 500 des 15 000 RSG du Québec. Elle espère en arriver à une entente avant le 15 juillet prochain, ce qui permettrait d'éviter une escalade des moyens de pression qui aurait des effets sur l'offre des services aux parents.
Rappelons qu'après avoir obtenu la reconnaissance de leurs droits à la syndicalisation et à la négociation, les RSG se battent maintenant pour obtenir des conditions de travail décentes. Malgré de longues semaines de travail, les femmes qui occupent cet emploi n'ont droit à aucune mesure de protection sociale, comme les congés de maladie, les vacances et les congés fériés accordés aux autres travailleurs.
Selon Mélanie Lavigne, 2e vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, "un tel traitement à l'égard de ces femmes est profondément injuste, voire discriminatoire, et le gouvernement doit profiter de la négociation en cours pour mettre fin à ces conditions de travail dignes d'une autre époque."
Une campagne de plus en plus populaire
Afin de promouvoir leur cause, les RSG rassemblées sous la FIPEQ ont récemment commencé à faire valoir leur cause publiquement. Elles ont par exemple tenu la semaine dernière une vigile de trois jours devant les bureaux montréalais de la ministre de la Famille et elles sont actuellement en tournée médiatique de toutes les régions du Québec.
Ces RSG commencent à s'attirer la sympathie de la population, comme en témoigne le nombre grandissant de personnes qui consultent sur Youtube la vidéo Notre travail vous permet de faire le vôtre l'esprit tranquille. D'autres actions mettant en œuvre les réseaux sociaux sont à prévoir au cours des prochains mois.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Centrale des syndicats du Québec représente près de 180 000 membres, dont 12 500 intervenantes en milieu familial et plus de 1700 travailleuses dans les installations des CPE. Celles-ci sont regroupées au sein de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec.
Renseignements: Claude Girard, Agent d'information CSQ, cell.: (514) 237-4432, [email protected]
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