Les restrictions à l'utilisation d'insecticides pourraient se révéler coûteuses pour les céréaliers ontariens English
Les changements à la réglementation qui se profilent pourraient limiter la production de maïs et de soja et coûter cher à l'économie ontarienne
OTTAWA, le 10 juill 2014 /CNW/ - En restreignant l'emploi des néonicotinoïdes - insecticide couramment employé par les cultivateurs -, on risque de réduire les revenus de la production de maïs et de soja de plus de 630 M$ par an en Ontario. S'il devient impossible d'utiliser des néonicotinoïdes, le PIB de la province perdra près de 440 M$, d'après un rapport publié aujourd'hui par la Conference Board du Canada.
Le rapport, intitulé Les graines du succès : La valeur du traitement des semences pour les agriculteurs de l'Ontario, fournit un nouvel et important éclairage sur le coût d'une hypothétique restriction réglementaire imposée aux entreprises et aux exploitants.
« Pour toute modification importante de la réglementation, les gouvernements se doivent de réfléchir aux conséquences pour les entreprises agricoles, de même qu'aux coûts et aux avantages plus généraux, explique Vijay Gill, directeur, Recherche stratégique. Il est rare que de nouvelles interventions réglementaires s'accompagnent de la publication d'analyses coûts-avantages; or cela aiderait en matière de politique et de pratique réglementaire au Canada. »
FAITS SAILLANTS |
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Ce rapport examine les conséquences éventuelles pour les agriculteurs ontariens d'une restriction possible de l'emploi des néonicotinoïdes dans la culture du maïs et du soja en Ontario. Les faits montrent que ce type d'insecticide permet de lutter efficacement contre divers organismes nuisibles, sans beaucoup ajouter au coût des semences de maïs et de soja. Cependant, des craintes ont été exprimées selon lesquelles il existerait un lien entre les néonicotinoïdes et la réduction du nombre d'abeilles.
Ce rapport vise à aider les décideurs aux paliers fédéral et provincial à réaliser une analyse coûts-avantages approfondie d'une restriction éventuelle du traitement des semences aux néonicotinoïdes. Il ne s'agit pas en soi d'une analyse complète à cet égard, car elle porte seulement sur les incidences commerciales potentielles sur les céréaliers ontariens. Elle ne prend pas en considération les avantages ou les impacts environnementaux possibles d'une telle restriction.
Des milliers de céréaliers ontariens ne dégagent déjà que de faibles marges. La restriction de l'usage des néonicotinoïdes peut avoir pour double effet une baisse des rendements et une augmentation des coûts, avec à la clé une réduction des bénéfices (ou une augmentation des pertes) dans les secteurs du maïs et du soja. Avec une telle politique, et indépendamment de la rentabilité actuelle, les producteurs de maïs et de soja ontariens verraient, en moyenne, augmenter leurs coûts de production par tonne.
L'analyse part d'une restriction hypothétique qui ne serait appliquée qu'en Ontario et qui conférerait ainsi aux concurrents américains en particulier un avantage d'exploitation sur les céréaliers ontariens. Il est donc probable que certaines exploitations disparaîtraient du marché ou réduiraient leur production sur des terres à rentabilité marginale, entraînant une diminution des bénéfices dans toute l'industrie.
En 2012, la production de maïs et de soja représentait collectivement plus de 85 % de la valeur des céréales et oléagineux récoltés en Ontario.
Le rapport a été préparé avec le soutien financier des Grain Farmers of Ontario et de CropLife Canada.
SOURCE : Le Conference Board du Canada
COMPLÉMENT D'INFORMATION : Yvonne Squires, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 221, Courriel : [email protected]
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