Les retraités encore et toujours mis de côté
QUÉBEC, le 12 juin 2024 /CNW/ - La Fédération Canadienne des Retraités a pris connaissance avec consternation d'une récente décision du Tribunal administratif du travail (TAT) concernant des plaintes de retraités du Groupe Capitales Médias (GCM).
Le Tribunal a, dans un premier temps, conclu que « les syndicats ont un devoir de représentation des retraités même s'ils ne sont plus membres de leur ancien syndicat et même s'ils ne payent plus de cotisations syndicales » .
Mais, dans le même souffle, il a par contre précisé « que ce devoir de représentation ne donne aucun droit aux retraités pour influencer les choix des syndicats qui ont un impact négatif sur les rentes des retraités », ce qui est contradictoire.
Selon ce jugement, les syndicats étaient en droit de refuser de payer aux retraités les frais d'experts sur les régimes de retraite et de vérifier la position de la CSN et d'Unifor concernant la terminaison des régimes de retraite, ce qui a eu comme conséquence des coupures de 20 à 29% des rentes des retraités. Une telle vérification de la position syndicale par des experts indépendants aurait permis de renverser l'argument syndical voulant qu'un repreneur des journaux de GCM aurait eu à rembourser un déficit de 65 millions $ comme l'a expliqué devant le TAT l'actuaire de l'employeur.
Les retraités de Groupe Capitale Média (GCM) sont d'avis que la terminaison du régime aurait pu être évitée, du moins reportée jusqu'au moment où la solvabilité aurait atteint 100% avec la montée des taux d'intérêts.
Par ailleurs, seuls les syndiqués actifs de GCM ont voté en faveur de la terminaison des régimes de retraite même si leur part de l'actif du régime de retraite du Soleil avoisinait 30% alors qu'ils étaient beaucoup moins nombreux que les retraités, ce qui est aberrant.
Dans le cadre législatif actuel, c'est donc une minorité de participants actifs qui peuvent décider de terminer un régime de retraite, sans que les retraités, bien souvent nettement majoritaires, ne puissent se faire entendre.
La Fédération. Canadienne des Retraités (FCR) , qui vient d' envoyer ce même message aux chefs de partis politiques du Québec, demande que les lois soient modifiées afin d'inclure un tel droit de vote en faveur des retraités. La FCR demande aussi que la promesse d'une rente garantie à vie faite aux retraités qui ont cotisé à un Régime à prestations déterminées soit un principe consacré dans la loi, ce qui ne requière aucune aide financière du gouvernement.
La FCR demande également que le rachat d'actions, le paiement de primes aux dirigeants et le versement de dividendes soit interdit à toute entreprise qui aurait un régime de retraite sous-financé (déficit de solvabilité) et cela, tant et aussi longtemps que le régime de retraite n'est pas totalement solvable. C'est ce que le ministre Flaherty avait exigé d'Air Canada, lors de sa restructuration, avec comme résultat que le Fonds de pension fut re-capitalisé à 100% en dedans de trois ans.
SOURCE Fédération Canadienne des Retraités
Pour Contacts: Denis Bernard, membre du C.A de la Fédération Canadienne des retraités, Président. Actipension (Rio Tinto), Courriel : [email protected]; Jean-Pascal Lion, membre du C.A de la Fédération Canadienne des retraités, Président. Groupe des Pensionnés Pages Jaunes, Courriel: [email protected]; Mike Powell, Président, Fédération Canadienne des Retraités, [email protected]
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