Les retraités souffrent, mais des solutions existent pour les aider, affirme
le président d'un syndicat à une table ronde sur les régimes de retraite
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Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier06 mai, 2010, 13:21 ET
OTTAWA, le 6 mai /CNW Telbec/ - Lors d'une réunion tenue aujourd'hui avec le ministre des Finances de l'Ontario, Dwight Duncan, le président de l'une des plus importantes organisations syndicales canadiennes a présenté certaines statistiques saisissantes sur les conséquences qu'a eues la récession sur les retraités, en plus de proposer quelques solutions économiques pour résoudre la crise qui frappe actuellement les régimes de retraite.
"Au cours des deux dernières années, les Canadiens et Canadiennes ont eu le loisir de réaliser que leur sécurité financière à la retraite pouvait être compromise par les affres d'un système économique ressemblant de plus en plus à un casino à l'échelle mondiale", a indiqué Dave Coles, président du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), qui représentait son organisation à une table ronde sur l'avenir de notre système de revenu de retraite.
"Le travailleur qui bénéficiait d'un régime de retraite ou de REERs à cotisation déterminée et qui est parti à la retraite le 15 mai 2008, touche un revenu presque deux fois plus élevé, et ce, pour le reste de ses jours, que celui du travailleur qui a pris sa retraite l'année suivante".
"Les retraités du secteur forestier ont vu leurs prestations de retraite réduites jusqu'à 35 % parce qu'il n'existe aucun système de protection de leurs épargnes lors de la faillite d'un employeur", a ajouté Dave Coles.
Le président du SCEP a donné un bref aperçu de la pierre d'assise de la solution proposée par son organisation pour résorber la crise des régimes de retraite, soit la création d'un Fonds national d'investissement et de rentes qui protégerait les régimes de retraite à prestations déterminées en difficulté. La valeur du régime de retraite d'une entreprise en faillite serait transférée au Fonds national, au lieu de faire l'objet d'une liquidation pouvant réduire jusqu'à 40 % les prestations de retraite.
Le Fonds national pourrait être administré par des professionnels du secteur financier, moyennant des coûts minimaux pour les gouvernements.
Dave Coles a également souligné que des travaux de recherche effectués au SCEP ont démontré que la sécurité financière des Canadiens et Canadiennes ne peut être renforcée qu'en améliorant les régimes de retraite publics comme le Régime de pension du Canada (RPC), le Régime des rentes du Québec (RRQ), la Sécurité de la vieillesse (SV) et le Supplément de revenu garanti (SRG).
"Si l'on décidait, par exemple, d'augmenter le SRG de 15 %, on aurait besoin que de 682 millions de dollars de plus, soit moins de 3 % du coût des subventions à caractère fiscal consenties par les gouvernement fédéral et provinciaux pour les REERs", a indiqué le président du SCEP.
"En outre, faire passer le maximum des prestations du RPC et du RRQ de 11 210 $ par année, en 2010, à 20 000 $ par année, pourrait s'effectuer en augmentant graduellement les cotisations des employés et des employeurs aux régimes, sur une période de sept ans, de manière à atteindre un pourcentage de 7,7 % du salaire".
Dave Coles a vertement critiqué le processus de consultation du gouvernement à ce sujet qui, selon lui, "exclut ceux et celles qui sont les plus affectés par la crise actuelle".
"Il n'y a pas suffisamment d'audiences publiques, et les dates et lieux choisis pour le petit nombre prévu sont toujours divulgués à la dernière minute", a soutenu Dave Coles.
"Le printemps dernier, lorsque le secrétaire parlementaire, Ted Menzies, a présidé un processus de consultation similaire, la population lui a envoyé un message très clair indiquant qu'il était temps de modifier le système de revenu de retraite, notamment en doublant les prestations du RPC. Cependant, le gouvernement conservateur est resté les bras croisés".
"Le gouvernement a peur de recevoir le même message de la population que le printemps dernier, et de devoir augmenter les prestations des régimes de retraite publics. C'est la raison pour laquelle il organise ses "consultations" en catimini, cette fois-ci".
Renseignements: Dave Coles, (613) 299-5628
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