Les sages-femmes répondent aux propos incomplets et inexacts du FM 93,3
MONTRÉAL, le 29 avril 2016 /CNW Telbec/ - Le Regroupement Les sages-femmes du Québec (RSFQ) tient à rectifier l'information incomplète et erronée qui est diffusée par la station de radio de Québec FM 93,3 depuis un certain temps concernant plusieurs aspects du travail des sages-femmes, notamment ceux qui touchent leur rémunération et le coût d'un accouchement.
Salaires
« Un journaliste s'insurge que 15 sages-femmes aient gagné plus de 100 000 $ en 2015. Or, il aurait dû tenir compte du fait que parmi ces sages-femmes, se trouvent celles qui sont au maximum de l'échelle, donc en fin de carrière ainsi que des responsables de services de sage-femme, dont le salaire est plus important compte tenu de leurs responsabilités de coordination des services. »
La présidente du RSFQ ajoute que ces sages-femmes peuvent avoir touché des primes - et non des bonus - qui ont été dûment négociées. On peut à ce titre citer le forfait pour la garde et les horaires défavorables (une garde à temps complet étant habituellement de 10 jours sur 14, 24/24), et la prime d'éloignement pour le Grand Nord. Ces primes se situent d'ailleurs en deçà de ce que la majorité des professionnel-les du réseau de la santé touchent en la matière. « Les sages-femmes ont un salaire similaire à celui d'une infirmière. Or, le niveau de responsabilités est semblable à celui d'un médecin de famille qui assiste des accouchements. La différence est que l'accouchement sous la responsabilité d'une sage-femme ne requiert aucun autre professionnel-le à rémunérer : pas d'infirmière, pas d'inhalothérapeute, pas d'anesthésiste, ni de médecin ou de pédiatre. La sage-femme est compétente et certifiée pour gérer les urgences obstétricales ainsi que la réanimation néonatale avancée. C'est pourquoi seule deux sages-femmes sont requises à la naissance du bébé », renchérit Claudia Faille.
Le cas relaté par le journaliste d'une sage-femme qui aurait gagné 194 000 $ en une année incluant les primes et les heures supplémentaires est rarissime. Il s'explique par la rétroactivité salariale versée à la suite de la dernière négociation et par les conditions particulières des sages-femmes œuvrant dans le Grand Nord.
Erreurs de faits sur le nombre d'accouchements
Les sages-femmes ont participé à un exercice de reddition avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) démontrant qu'une sage-femme à temps complet assure 40 suivis globaux de maternité. Celle-ci effectue le suivi prénatal, est présente auprès de la mère durant tout l'accouchement et s'occupe du suivi post-natal de la mère et du nouveau-né, jusqu'à six semaines. « Il est farfelu de prétendre qu'une sage-femme à temps complet réalise 22 accouchements par année. C'est de la désinformation », s'exclame-t-elle.
Et elle conclut en répliquant au questionnement de l'animateur sur la sécurité. « Nous n'avons plus à démontrer la sécurité d'un accouchement accompagné par une sage-femme. Il n'y a qu'à regarder la littérature scientifique et les rapports émis au cours des dernières années, notamment par le ministère. Ceux-ci soulignent l'importance d'augmenter le nombre de sages-femmes, entre autres pour diminuer les taux d'interventions obstétricales. C'est sans parler des nombreux bénéfices d'un suivi par une sage-femme pour les femmes et les nouveau-nés. Les sages-femmes dispensent des services essentiels de première ligne en périnatalité et ont toute leur raison d'être dans le réseau public de santé », conclut Claudia Faille.
SOURCE CSN
Ariane Gagné, Conseillère aux communications, Cell. : 514 349-1300
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