Les soins à domicile n'ont jamais été une priorité des libéraux. Cela doit changer.
QUÉBEC, le 13 avril 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Rosemont et porte-parole du Parti Québécois en matière de services sociaux, de protection de la jeunesse, de soins à domicile, de santé publique et de prévention, Jean-François Lisée, le porte-parole pour les aînés, Sylvain Rochon, et la porte-parole en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, ont interpellé le gouvernement libéral afin qu'il investisse dans les soins à domicile et qu'il en améliore l'accès, qui est actuellement déficient.
Les députés désirent ainsi appuyer les propos de plusieurs organismes : le Réseau FADOQ, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec, le Conseil pour la protection des malades, le Regroupement des aidants naturels du Québec et Me Jean-Pierre Ménard, qui ont fait valoir aujourd'hui les impacts du manque d'accès aux soins à domicile pour les personnes aînées et pour les aidants naturels, ainsi que l'importance d'y consacrer des sommes additionnelles.
« Après avoir coupé près de 700 millions dans le réseau de la santé au cours des deux dernières années, sans compter les compressions à venir, le gouvernement essaie de nous faire croire qu'il réinjecte des sommes pour les soins à domicile. Le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, a admis lui-même qu'il ne savait pas à quelle somme s'ajouteront les 60 M$ promis. Il apparaît clair qu'il s'agit d'une annonce improvisée; nous n'avons aucun détail quant à l'utilisation et à la répartition de cette somme, qui est loin de combler les besoins criants », a indiqué Jean-François Lisée.
Les députés du Parti Québécois rappellent qu'un rapport du Protecteur du citoyen indiquait en septembre dernier que « des usagers dont la condition nécessite des services de soutien à domicile demeurent aux prises avec des problèmes de réduction de services, de délais d'attente, d'épuisement des proches aidants et de disparités régionales » (page 103).
« En plus de toucher un très grand nombre de personnes aînées, le maintien à domicile concerne aussi les proches aidants. Plusieurs aspects sont préoccupants. Au Québec, 1 aîné de 75 ans et plus sur 2 a un revenu annuel de moins de 20 000 $. Le temps d'attente pour recevoir des soins à domicile peut aller jusqu'à 6, voire 12 mois. Or, favoriser le maintien à domicile permet d'économiser de l'argent et le temps passé à l'urgence. Il est donc essentiel d'augmenter les sommes qui y sont consacrées », a ajouté Sylvain Rochon.
« Le premier ministre Philippe Couillard avait pris plusieurs engagements qui se sont envolés; pensons seulement aux 250 000 emplois qui ne seront jamais créés. Pour les soins à domicile, la promesse était d'investir 150 millions par année pendant cinq ans : nous attendons toujours sa réalisation. Sans oublier que le ministre n'a pas précisé ce qu'il adviendra des minces sommes investies cette année. Les soins à domicile n'ont jamais été une priorité pour le gouvernement libéral. Cela doit changer, car la population en a un urgent besoin et elle s'impatiente devant les fausses promesses qui lui ont été faites. Les soins à domicile sont une façon d'améliorer l'accès et les soins offerts, tout en diminuant les recours épuisants et coûteux aux urgences, notamment par les personnes aînées », a conclu Diane Lamarre.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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