Les syndiqués d'Hydro-Québec déçus du manque de vision du budget Marceau
MONTRÉAL, le 21 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Les quatre principaux syndicats d'Hydro-Québec, qui représentent environ 17 500 travailleuses et travailleurs, sont très déçus du budget Marceau déposé mardi. Ils considèrent que l'élimination de 2000 emplois à la société d'État reflète un manque d'imagination du gouvernement Marois. Pour eux, l'élimination de près de 9 % de la main-d'œuvre d'Hydro-Québec aura des conséquences sur la qualité du service, la sécurité du réseau et la rentabilité de l'entreprise, en plus d'ouvrir la porte à une privatisation graduelle.
« Ce budget rate la cible : au lieu d'aborder le problème par les gains d'efficacité, il s'en prend à des employés essentiels à la force d'Hydro-Québec », a déploré Ginette Paul, présidente du secteur Énergie du SCFP-Québec.
« Il y a de nombreuses pistes d'efficience à explorer. Par exemple, la centrale thermique au gaz naturel de Bécancour de TransCanada Energy : Hydro paie annuellement 200 millions de dollars pour la garder fermée. Il y a aussi l'ensemble des achats d'électricité à des producteurs privés alors qu'Hydro est en situation de surplus énergétiques. Cela représente des pertes annuelles de centaines de millions de dollars. Il y a également les projets Système information clientèle (SIC) et Optimisation des systèmes clientèles (OSC) : ils devaient initialement coûter 320 millions. Aux dernières nouvelles, ils en sont maintenant à plus d'un demi-milliard », a souligné Ginette Paul.
« Les événements récents de l'actualité québécoise devraient faire réfléchir les membres du gouvernement aux conséquences d'un manque de personnel. Il a été démontré qu'un recours excessif à la sous-traitance amène une perte d'expertise qui engendre une augmentation importante des coûts », a conclu Ginette Paul.
« Le gouvernement Marois, issu du parti de René Lévesque, est capable de beaucoup plus de vision. Hydro-Québec, le joyau de l'État québécois, est un levier extraordinaire de développement de l'économie et des énergies renouvelables qui nous permettrait de redevenir maîtres chez nous. Pourtant, le budget Marceau est étonnamment muet là-dessus », a déclaré Marcin Kazmierczak, conseiller syndical et coordonnateur du secteur Énergie du SCFP-Québec.
Les quatre grands syndicats d'Hydro-Québec demandent donc au gouvernement Marois de reformuler son objectif en termes de gains d'efficacité et non de suppressions d'emplois.
Les syndicats d'Hydro-Québec sont composés des quatre principales sections locales, soit le Syndicat des technologues d'Hydro-Québec (SCFP 957), le Syndicat des employé-e-s de métiers d'Hydro-Québec (SCFP 1500), le Syndicat des employé-e-s de techniques professionnelles et de bureau d'Hydro-Québec (SCFP 2000) et le Syndicat des spécialistes et professionnels d'Hydro-Québec (SCFP 4250). Ensemble, ils représentent presque 80% du personnel œuvrant à la société d'État.
Comptant plus de 111 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 17 500 membres dans le secteur énergie. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, l'éducation, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et urbain, le secteur mixte ainsi que les universités.
SOURCE : SYNDICAT CANADIEN DE LA FONCTION PUBLIQUE (FTQ)
Marcin Kazmierczak, conseiller syndical SCFP, 514 651-3309
Sébastien Goulet, Information SCFP, 438 882-3756
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