Les tactiques antisyndicales d'un employeur mènent à une accréditation
automatique
Nouvelles fournies par
Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier12 mars, 2010, 10:27 ET
TORONTO, le 12 mars /CNW Telbec/ - La Commission des relations de travail de l'Ontario (CRTO) a rendu une importante décision qui risque de provoquer des changements majeurs dans la manière dont les employeurs en Ontario vont aborder les prochaines campagnes de recrutement syndical.
Dans sa décision rendue le 3 mars, la CRTO a ordonné l'accréditation automatique du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) après avoir établi que l'employeur, Boehmer Box LP de Kitchener, avait menacé ses employés pendant une campagne de recrutement du SCEP en mai 2008 en associant directement et indirectement la syndicalisation à des risques de fermeture d'une usine et de pertes d'emplois.
L'argumentaire du SCEP reposait principalement sur une série de lettres antisyndicales distribuées par l'employeur dans les jours précédant le vote de représentation.
La CRTO a conclu que, en raison de l'inconduite de l'employeur, les vrais souhaits des employés n'étaient sans doute pas reflétés dans l'échec du vote de représentation tenu le 15 mai 2008. La CRTO a aussi conclu que tout recours possible contre cette violation de la Loi incluant l'ordonnance de tenir un second vote de représentation ne serait pas suffisant pour contrer les effets de l'inconduite de l'employeur.
"C'est une victoire pour les employées et employés de Boehmer Box et pour l'ensemble des travailleuses et travailleurs en Ontario qui devraient pouvoir choisir de former un syndicat dans leur milieu de travail sans subir de menaces, d'intimidation et de coercition de la part de leurs employeurs", a affirmé Kim Ginter, vice-président administratif de la région de l'Ontario du SCEP.
"Depuis le milieu des années 1990 lorsque les conservateurs de Mike Harris ont déclaré la guerre aux travailleuses et travailleurs et aux droits du travail en Ontario, les attaques des employeurs sont devenues de plus en plus outrancières contre les employés qui tentent de se syndiquer, a dit Kim Ginter. Cette décision indique clairement aux employeurs qu'ils ne peuvent plus dépasser les limites et menacer le bien-être économique de leurs travailleuses et travailleurs afin pour les empêcher de choisir librement s'ils veulent être représentés par un syndicat dans leur milieu de travail."
Renseignements: Kim Ginter, (905) 678-0800, poste 260, cellulaire: (416) 931-2379
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