Les taux d'absentéisme et d'heures supplémentaires illustrent clairement le besoin de mettre davantage l'accent sur une dotation pertinente en personnel infirmier au Canada English
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Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers03 juin, 2013, 13:44 ET
TORONTO, le 3 juin 2013 /CNW/ - Les chiffres récents relatifs aux taux d'absentéisme et d'heures supplémentaires chez le personnel infirmier du Canada illustrent clairement le besoin, pour tous les systèmes de soins de santé, de mettre davantage l'accent sur des niveaux sécuritaires de dotation dans les hôpitaux et autres établissements de soins de santé, selon Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers (FCSII).
Selon les données, compilées pour la FCSII par Informetrica Ltd., à partir de l'Enquête sur la population active, le personnel infirmier autorisé et les infirmières et les infirmiers surveillants du secteur de la santé et de l'assistance sociale, ont fait plus de 21,5 millions d'heures supplémentaires en 2012.
« Les infirmières et les infirmiers qui sont aux premières lignes savent que la situation est pire encore que celle illustrée par ces statistiques », souligne Silas.
Silas sera au congrès biennal de la FCSII qui commence demain à l'Hôtel Westin Harbour Castle de Toronto. Deux journées de formation seront suivies de deux journées d'affaires et le congrès prend fin le vendredi 7 juin. Silas sera disponible pour parler aux journalistes des données sur l'absentéisme et les heures supplémentaires.
Selon les statistiques d'Informetrica, on observe, qu'en moyenne, 18 900 des 251 000 infirmières autorisées et surveillantes du pays se sont absentées du travail, à chaque semaine de 2012, en raison de maladie ou incapacité personnelle.
« Ces taux d'absentéisme et d'heures supplémentaires illustrent clairement combien les charges de travail du personnel infirmier ont atteint un niveau dangereux et inacceptable », ajoute Silas en faisant remarquer le lien entre les charges de travail excessives et le déclin de la qualité et de la sécurité des soins aux patients, lien bien compris et ayant fait l'objet d'innombrables études.
« La dotation axée sur la sécurité devrait être le principe directeur derrière la sécurité des patients au Canada, et il est logique de voir toutes les décisions relatives à la dotation comme des investissements dans les soins aux patients et le système de soins de santé », précise Silas.
« Plus que tout autre facteur, les niveaux sécuritaires de dotation en personnel infirmier sont la clé d'un système de soins de santé efficace, économique, viable, et qui répond aux besoins des patients, de leur famille et de tous les Canadiens et les Canadiennes », mentionne Silas.
Silas précise que les heures supplémentaires du personnel infirmier en 2012, selon l'étude menée par Informetrica, correspondent à 11 900 emplois équivalents temps plein.
Selon les résultats du sondage, près du tiers des infirmières et des infirmiers canadiens ont fait des heures supplémentaires à chaque semaine, soit une moyenne 6,6 heures par semaine au total. Ces chiffres sont relativement les mêmes qu'en 2010.
Le coût total des heures supplémentaires rémunérées en 2012 est estimé à 746,5 millions $, comparativement à 660,3 millions $ en 2010.
Or, plusieurs infirmières font des heures supplémentaires sans être payées et, selon les données compilées par Informetrica, ce travail non rémunéré dépasse 200 millions de dollars.
Les provinces affichant le plus haut taux d'heures supplémentaires chez le personnel infirmier sont le Québec, l'Alberta et la Saskatchewan.
Le coût annuel de l'absentéisme, selon les estimations d'Informetrica, est de 734,3 millions $ en 2012, comparativement à 711 millions $ en 2010, même si on observe une diminution du nombre d'infirmières s'absentant du travail en raison de maladie ou d'incapacité personnelle. Toutefois, cela n'affecte pas les économies qui pourraient être réalisées grâce à une dotation adéquate.
En 2012, les provinces affichant les taux les plus élevés d'absentéisme sont le Nouveau-Brunswick et le Manitoba, soit 10 % pour les deux. Les provinces affichant les taux les plus bas sont la Saskatchewan (5,5 %) et le Québec (6,7 %) .
Consultez l'information accompagnant ce communiqué pour avoir d'autres statistiques et connaître la méthodologie utilisée par Informetrica.
SOURCE : Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et d'infirmiers
Anil Naidoo, Fédération canadienne des syndicats d'infirmières et infirmiers, 613-986-5409, [email protected]
David Climenhaga, United Nurses of Alberta (Infirmières et infirmiers unis de l'Alberta), 780-717-2943, [email protected]
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