Les travailleurs canadiens vivent d'un chèque de paie à l'autre. -
L'économie, les dettes et la retraite préoccupent les employés.
TORONTO, le 13 sept. /CNW/ - Un sondage national important réalisé auprès des travailleurs canadiens et publié aujourd'hui révèle que les employés continuent de vivre d'un chèque de paie à l'autre et qu'ils sont préoccupés par l'effet des taux d'intérêt et de l'économie sur leurs finances personnelles et leur retraite.
Selon le 2e sondage annuel de la Semaine nationale de la paie réalisé auprès des travailleurs par l'Association canadienne de la paie (ACP) :
- La majorité des travailleurs canadiens continuent de vivre d'un chèque de paie à l'autre et 59 % d'entre eux affirment qu'ils auraient de la difficulté à s'acquitter de leurs obligations financières si leur chèque de paie leur était remis une semaine plus tard.
- Soixante-deux pour cent (62 %) des répondants s'attendent à recevoir une augmentation de salaire, mais la vaste majorité (83 %) s'attend également à une augmentation de coût de la vie au cours des 12 prochains mois.
- Près de la moitié (47 %) n'économisent que 5 % de leur revenu net ou moins. Les experts en planification financière recommandent généralement un taux d'économie en vue de la retraite d'environ 10 % du revenu net.
- La majorité écrasante (81 %) déclare que s'ils gagnaient un million de dollars à la loterie, ils paieraient d'abord leurs dettes.
- Alors que 59 % ont l'impression que l'économie de leur ville ou village connaîtra une amélioration au cours de la prochaine année, ce pourcentage était plus élevé (67 %) en 2009. Les travailleurs de l'Ontario, du Québec et des provinces de l'Atlantique sont moins confiants en ce qui concerne leur économie locale.
- Deux travailleurs canadiens sur trois (69 %) affirment qu'ils auraient de la difficulté à trouver un emploi au même salaire s'ils perdaient leur emploi.
- Un quart des employés (24 %) sont satisfaits du bulletin de paie électronique qu'ils reçoivent de leur employeur, une augmentation de 11 % par rapport à 2009.
Vivre d'un chèque de paie à l'autre
La majorité des travailleurs canadiens continuent de vivre d'un chèque de paie à l'autre et 59 % (même pourcentage que l'année dernière) affirment qu'ils connaîtraient des difficultés financières si leur chèque de paie leur était remis une seule semaine plus tard.
"La conséquence la plus importante pour les Canadiens qui continuent de vivre d'un chèque de paie à l'autre est l'effet de cette situation sur leurs préoccupations quant à leurs finances personnelles et leur retraite," déclare Cindy Forget, G.A.P, et présidente du conseil d'administration de l'ACP. "Les résultats soulignent l'importance cruciale pour les organisations de s'assurer que leurs employés sont payés en temps opportun."
Selon le groupe d'âge, les jeunes travailleurs ont plus de difficulté à s'acquitter de leurs obligations financières, 65 % des travailleurs âgés de 18 à 34 ans affirmant que la situation serait très difficile, difficile, ou plus ou moins difficile s'ils manquaient même un seul chèque de paie.
Par ménage, la situation est plus précaire pour les familles monoparentales, 76 % d'entre elles affirmant qu'elles auraient de la difficulté à s'acquitter de leurs obligations financières si leur paie était en retard (une augmentation de 4 % par rapport à l'année dernière).
Rémunération
Soixante-deux pour cent (62 %) des répondants ont indiqué s'attendre à recevoir une augmentation de salaire au cours des 12 mois à venir (une augmentation de 3 % par rapport à 2009).
Par contre, la vaste majorité des employés (83 %) s'attend à une augmentation du coût de la vie au cours des douze prochains mois (même pourcentage que l'année dernière). Ils sont partagés en ce qui concerne le maintien de leur salaire par rapport à l'inflation, 39 % affirmant avoir confiance, et 38 % déclarant que leur salaire afficherait un recul. Seuls 7 % déclaraient que leur augmentation de salaire dépasserait le coût de la vie.
Pour les Canadiens, l'argent règne toujours en roi et maître lorsqu'il s'agit de rémunération, 61 % des répondants affirmant qu'il est plus important pour eux de recevoir de leur employeur un salaire plus élevé, loin devant les autres choix d'une meilleure prestation de retraite (20 %), de meilleurs soins de santé (13 %), et du financement de la formation professionnelle (6 %).
Près des trois quarts (72 %) des jeunes de la génération Y (18 à 34 ans) recherchent un meilleur salaire (une augmentation de 5 % par rapport à 2009), alors que 40 % des baby-boomers (55 à 65 ans) optent pour les avantages touchant la retraite.
Économies faibles, mais en hausse
Le sondage a également révélé que 47 % des travailleurs canadiens économisent 5 % et moins de leur chèque de paie net par comparaison à 50 % l'année dernière. Par contre, 18 % des Canadiens économisent 16 % et plus de leur chèque de paie - une augmentation de 5 % par rapport à 2009.
Les experts en planification financière recommandent généralement un taux d'économie en vue de la retraite annuel d'environ 10 % du salaire net. Ils recommandent également aux travailleurs de constituer un fonds d'urgence équivalant à environ trois mois de dépenses (loyer, hypothèque, factures, épicerie, etc.).
Soixante pour cent (60 %) des travailleurs canadiens affirment avoir tenté d'économiser plus d'argent qu'il y a un an (une augmentation de 2 %). Par contre, un tiers d'entre eux (33 %) ont été incapables de le faire. Quarante pour cent (40 %) déclarent qu'ils ne tentent même pas de faire des économies, ce qui est très étonnant étant donné qu'un employé sur deux (52 %) affirme qu'il aura besoin de 750 000 $ à 3 000 000 $ pour s'assurer une retraite confortable.
Le groupe des familles monoparentales est celui qui a le plus de difficulté à faire des économies, 58 % affirmant n'économiser que 5 % ou moins de leur revenu net.
"Si je gagnais un million de dollars, je... rembourserais mes dettes"
Une imposante majorité (81 %) des répondants déclarent que s'ils gagnaient un million de dollars à la loterie, leur première ou seconde priorité serait de rembourser leurs dettes. Ce pourcentage représente une augmentation de 11 % par rapport à l'année dernière, suggérant qu'un plus grand nombre de Canadiens sont plus préoccupés du fardeau de leur dette qu'ils ne l'étaient il y a un an.
Le pourcentage des Canadiens (44 %) déclarant qu'ils achèteraient une maison (ou une nouvelle maison) avec leurs gains a augmenté de 24 %. Une contribution maximale à leur fonds de retraite (42 %) représente la troisième option la plus populaire en cas de gains à la loterie. Ce pourcentage représente une augmentation de 7 % par rapport à l'année dernière. La quatrième option la plus populaire en cas de gains à la loterie serait l'investissement (35 %).
Après le remboursement de leurs dettes, les différents groupes d'âge utiliseraient leurs gains à la loterie de différentes façons. Les jeunes de la génération Y (18 à 34 ans) sont plus susceptibles d'économiser pour acheter une maison (53 %), alors que les baby-boomers (55 à 65 ans) disent qu'ils ajouteraient à leur fonds de retraite (50 %) et qu'ils partageraient leurs gains avec leur famille (63 %).
Préoccupés par l'économie
Alors que 59 % estiment que l'économie de leur ville ou village connaîtra une amélioration au cours de la prochaine année, ce pourcentage représente une baisse par rapport au 67 % de 2009. Les travailleurs de l'Ontario, du Québec et des provinces de l'Atlantique ont moins confiance en leur économie locale.
"Nous sommes étonnés de constater une baisse de l'optimisme, car le sondage de l'année dernière a eu lieu en pleine récession," déclare Patrick Culhane, président et directeur général de l'ACP.
Interrogés sur leurs principales préoccupations concernant les questions d'économie et de finance personnelles, les employés de l'ensemble du pays ont déclaré être surtout préoccupés par l'augmentation des taux d'intérêt, l'impossibilité d'économiser en vue de la retraite, l'inflation et la possibilité d'une autre récession.
Préoccupations économiques des Canadiens par ordre de priorité
- Augmentation des taux d'intérêt
- Impossibilité d'économiser en vue d'une retraite confortable
- Inflation
- Possibilité d'une autre récession
- Perte d'emploi
- Diminution de la valeur de leur maison
Les jeunes de la génération Y (18 à 34 ans) ont déclaré être particulièrement préoccupés par l'augmentation des taux d'intérêt (55 %); alors que les membres de la génération X (35 à 54 ans) sont plus préoccupés par leur capacité d'économiser en vue d'une retraite confortable (54 %).
Préoccupations concernant l'emploi
Deux Canadiens sur trois (69 %) affirment qu'ils auraient de la difficulté à trouver un emploi comparable avec un salaire semblable s'ils perdaient leur emploi. Quarante pour cent (40 %) ont déclaré qu'ils auraient besoin de plus de six mois pour trouver un emploi comparable. Un autre quart (26 %) croit qu'il leur faudrait de 3 à 6 mois pour trouver un emploi similaire, et 9 % affirment qu'ils ne trouveraient jamais un emploi comparable.
Les pourcentages sont encore plus élevés dans certains secteurs géographiques et chez certains groupes. Les baby-boomers (82 %), les employés de l'Ontario (75 %) et les provinces de l'Atlantique (73 %) sont les plus préoccupés en ce qui concerne la possibilité de trouver un emploi comparable à un salaire semblable.
Bulletin de paie électronique
Un quart des employés (24 %) sont satisfaits du bulletin de paie électronique qu'ils reçoivent de leur employeur; une augmentation de 11 % par rapport à 2009. Un autre 23 % indique que l'offre d'un bulletin de paie électronique leur faciliterait la vie, alors que 27 % disent qu'ils seraient d'accord avec le bulletin de paie électronique.
"Puisque la majorité des Canadiens utilisent les services bancaires en ligne, nous n'étions pas surpris de constater que les employeurs offrent des bulletins de paie électroniques et que les employés en soient satisfaits," note madame Forget.
Un petit nombre de répondants (5 %) ont indiqué ne pas aimer le bulletin de paie électronique qu'ils reçoivent en ce moment. Dix pour cent (10 %) ont l'impression qu'il représenterait un inconvénient, et 11 % sont préoccupés par la protection de leur information financière.
L'Association encourage les employeurs à utiliser des outils comme Les lignes directrices de l'ACP sur le bulletin de paie, électronique ou papier, afin que les bulletins fournis aux employés affichent l'information pertinente et que les politiques et les procédures de l'organisation soient en conformité avec les normes d'emploi ou du travail.
Résultats du sondage
Plus de 2 766 d'employés de l'ensemble du pays ont répondu au sondage. L'intervalle de confiance de ce sondage est de 95 % et a une marge d'erreur de 1,86 %, 19 fois sur 20.
À propos de l'ACP
Les professionnels de la paie de 1,5 million d'organisations de l'ensemble du Canada sont responsables d'assurer le versement exact et en temps opportun de 730 milliards de dollars en salaires et avantages sociaux, 230 milliards en remises législatives aux gouvernements fédéral et provinciaux, et 80 milliards en prestations de retraite et de maladie, le tout en se conformant à plus de 185 mesures législatives. L'Association canadienne de la paie (ACP) a exercé son influence sur les pratiques et les processus associés à la paie auprès de milliers d'employeurs depuis 1978. En tant que source qui fait autorité en matière de connaissances sur la paie au Canada, l'ACP joue un rôle clé en ce qui concerne les processus législatifs et les pratiques de centaines de milliers d'employeurs des grandes, moyennes et petites entreprises.
La Semaine nationale de la paie (du 13 au 17 septembre) célèbre les réalisations des professionnels de la paie et de l'ACP en soulignant l'importance et l'envergure du secteur de la paie et son impact sur les employeurs, les employés et les gouvernements, d'un bout à l'autre du Canada. www.payroll.ca
Renseignements:
Holly Beetham PR POST 416.777.0368 [email protected] |
Wendy McLean-Cobban, CMP, ABC Directrice, Communications et programmes régionaux L'Association canadienne de la paie 416.487.3380, poste. 111 • [email protected] |
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