Les travailleurs d'un septième dépanneur Couche-Tard se syndiquent
MONTRÉAL, le 7 sept. 2012 /CNW Telbec/ - Les travailleuses et les travailleurs du dépanneur Couche-Tard situé au 1000, Grande-Allée à Boisbriand ont choisi de se syndiquer à la CSN. Hier, le syndicat a déposé une requête en accréditation auprès de la Commission des relations du travail (CRT). Cet établissement compte notamment un poste d'essence. Il s'agit d'un septième dépanneur de la chaîne à se syndiquer à la Fédération du commerce-CSN.
Employé de ce Couche-Tard, Gabriel Boyer explique pourquoi les salarié-es ont décidé de se syndiquer : « Nous souhaitons améliorer nos conditions de travail mais aussi nous assurer que l'employeur respecte la Loi des normes du travail. Ce n'est pas toujours le cas actuellement, par exemple en ce qui a trait aux pauses ».
Pour le vice-président de la CSN, Jean Lacharité, cette nouvelle syndicalisation montre bien que, pour les salarié-es de Couche-Tard, le seul moyen d'améliorer leurs conditions de travail est de se syndiquer et que les tactiques de peur ne fonctionnent pas. « Couche-Tard tente par divers moyens de faire peur à ses employé-es qui souhaitent se syndiquer. C'est pourtant leur droit le plus strict. C'est en négociation que Couche-Tard doit mettre ses énergies pour trouver un terrain d'entente satisfaisant pour les deux parties. La syndicalisation est bien en marche chez Couche-Tard, rien ne pourra l'arrêter . La CSN les soutiendra sans relâche dans cette démarche et nous encourageons tous les employé-es de Couche-Tard qui souhaitent se syndiquer à ne pas céder au climat de peur et à contacter nos conseillers syndicaux au 1 800 947 6177, en toute confidentialité ».
Sept dépanneurs syndiqués
La CSN représente près d'une centaine de travailleuses et de travailleurs de Couche-Tard. Le Couche-Tard de Boisbriand est le septième à rejoindre la CSN et le premier dans les Laurentides. Par ailleurs, la CSN représente les travailleuses et les travailleurs d'un Couche-tard de Victoriaville au Cœur-du-Québec, des établissements de Saint-Liboire et de l'arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil, en Montérégie ainsi que de trois dépanneurs de Montréal soit un établissement de l'arrondissement Roxboro-Pierrefonds ainsi que de deux dépanneurs au cœur de Montréal, qui ont été fermés par l'entreprise par représailles anti-syndicales. Les audiences sur ces deux fermetures ont repris le 5 septembre à la Commission des relations du travail. Quant aux négociations, Couche-Tard multiplie les manœuvres faisant traîner le processus en longueur. Trois magasins sont en négociation soit ceux de Saint-Liboire et de l'arrondissement Saint-Hubert, à Longueuil, en présence d'un arbitre, ainsi que celui de Pierrefonds. La CRT devrait octroyer prochainement l'accréditation syndicale dans le cas du dépanneur Couche-tard de Victoriaville. Les négociations pourront ensuite y débuter.
Revendications
Les travailleuses et les travailleurs syndiqué-es des Couche-Tard réclament le respect de leurs droits, notamment ceux prévus aux normes du travail. Ils recherchent également des améliorations aux conditions de santé de sécurité au travail, des augmentations de salaire allant jusqu'à 12,80 $ l'heure, pour les préposé-es, ainsi que quatre journées de maladie payées, puisqu'ils n'en ont aucune actuellement.
Au cours de l'été, Alimentation Couche-Tard a dévoilé une augmentation de 24 % de ses profits en un an. Au cours de la dernière année, l'entreprise a empoché des profits de 457 millions $. Rappelons que grâce au travail de ses salarié-es québécois, l'entreprise acquiert de nouveaux dépanneurs un peu partout dans le monde, dont les établissements syndiqués de la chaine Statoil, en Norvège, où les syndicats sont représentés au conseil d'administration de la filiale locale.
Fondée en 1921, la Confédération regroupe aujourd'hui 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d'activité.
SOURCE : CSN
Source : Confédération des syndicats nationaux
Pour information :
Jean-Pierre Larche, Communications-CSN 514 605-0757
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