Les universités écrivent aux chefs des partis politiques : « Plus que jamais, la question du financement adéquat des universités est urgente et primordiale »
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CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)02 août, 2012, 12:26 ET
MONTRÉAL, le 2 août 2012 /CNW Telbec/ - Dans un document expédié aujourd'hui aux chefs des principaux partis politiques, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) rappelle l'urgence de s'attaquer au problème de sous-financement des universités pour assurer le maintien de la qualité de l'enseignement et de la recherche universitaires et ainsi former la meilleure relève possible.
La CREPUQ souligne qu'il existe un large consensus au Québec quant à l'importance des universités pour l'avenir du Québec, aussi bien que relativement à la réalité de leur sous-financement.
Ce problème est avéré depuis 2002 et il a augmenté depuis, malgré les réinvestissements consentis par le gouvernement du Québec. Cette réalité du sous-financement des universités a été reconnue par la très grande majorité des intervenants, incluant la Commission parlementaire de l'éducation en 2004, 2007 et 2011, et par les associations étudiantes, en 2010.
« Pour la seule année 2007-2008, nos universités avaient globalement 620 M$ de moins que la moyenne des universités canadiennes pour embaucher des professeurs et du personnel de soutien, favoriser l'encadrement et le soutien pédagogiques des étudiants, assurer le maintien des collections en bibliothèque, des équipements technologiques et des instruments de laboratoire, entre autres besoins criants », a déclaré madame Luce Samoisette, présidente du Conseil de la CREPUQ et rectrice de l'Université de Sherbrooke.
La gestion des universités
La CREPUQ rappelle que les universités québécoises sont gérées rigoureusement, font l'objet de multiples contrôles, sont assujetties à de nombreuses normes légales et réglementaires, et accordent une grande importance à la reddition de comptes. Des améliorations sont certes possibles, mais de suggérer que des gains d'efficacité dans la gestion puissent combler le manque de financement est une utopie.
L'accessibilité
L'accessibilité aux études universitaires pour toute personne qui en a les capacités indépendamment de son origine socio-économique est un principe fondamental pour les universités.
Celles-ci, leurs fondations et divers partenaires ajoutent au programme gouvernemental d'aide financière aux étudiants diverses mesures d'une valeur d'environ 500 M$ par année, tels des bourses, de l'aide financière, des stages, des emplois réservés sur les campus et même, dans certaines universités, un revenu minimal garanti aux étudiants de 2e et 3e cycle.
Elles entendent suivre de près l'évolution de la participation universitaire afin de s'assurer du maintien de l'accessibilité et, si le besoin s'en faisait sentir, proposer des mesures additionnelles d'aide financière aux étudiants.
Dans quel état, l'université de demain?
L'écart se creuse entre le Québec et l'Ontario sur le plan des taux de scolarisation universitaire, tandis que l'on constate un affaiblissement relatif de la performance du Québec aux concours des organismes subventionnaires de recherche fédéraux. La situation financière des universités se précarise depuis trop longtemps et les signes de leur fragilité croissante se multiplient.
« Le développement social et économique du Québec est tributaire de la vigueur des établissements universitaires, de la qualité de la formation que la jeunesse du Québec y reçoit, du dynamisme de la recherche qui s'y mène et de la force et de la pertinence des liens que les universités nouent ici même avec leurs communautés locales, et avec des universités du monde entier. Plus que jamais, la question du financement adéquat des universités est urgente et primordiale », a ajouté monsieur Daniel Zizian, président-directeur général de la CREPUQ.
Le document transmis aux chefs des principaux partis politiques québécois est disponible à l'adresse suivante : http://www.crepuq.qc.ca/spip.php?article1398.
La CREPUQ regroupe les 18 établissements universitaires du Québec. Elle agit comme porte-parole auprès du gouvernement et des milieux intéressés par l'enseignement et la recherche universitaires. Elle est également un outil de coordination et de concertation entre les universités, un centre de recherche au service des administrations universitaires, un agent coordonnateur de services communs, ainsi qu'un centre de ressourcement et de réflexion pour ses membres.
SOURCE : CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)
Chantal Pouliot, directrice des communications
Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec
514 288-8524, poste 244
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www.crepuq.qc.ca
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