Les universités québécoises accueillent favorablement les propositions du gouvernement
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CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)26 févr, 2013, 14:51 ET
MONTRÉAL, le 26 févr. 2013 /CNW Telbec/ - De façon générale, la Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec (CREPUQ) accueille favorablement les propositions gouvernementales annoncées dans le cadre du Sommet sur l'enseignement supérieur qui se tenait à Montréal.
« Ces propositions sont globalement encourageantes et contribueront à faire de l'éducation supérieure une priorité nationale. Elles confirment les intentions annoncées par le gouvernement depuis quelques semaines de revoir la reddition de comptes afin de la rendre plus efficace, plus transparente et plus stratégique comme les chefs d'établissements le réclamaient depuis longtemps; de créer un Conseil national des universités qui conseillera le gouvernement sur les orientations et le développement du réseau universitaire tout en s'assurant que le Conseil respecte le rôle des conseils d'administration des établissements universitaires et sans que le gouvernement ne se déleste de ses responsabilités; et de revoir la formule de financement. Dans ce dernier cas, nous réitérons l'importance que ces travaux de révision très complexes soient menés par un groupe d'experts. Nous entendons également collaborer aux chantiers qui seront mis en place au cours des prochaines semaines et nous saluons le choix des personnes retenues pour les présider qui sont toutes reconnues pour leur grande expérience », a indiqué madame Luce Samoisette, présidente du Conseil de la CREPUQ et rectrice de l'Université de Sherbrooke.
« Nous accueillons de façon positive l'engagement du gouvernement d'assurer un financement stable et prévisible pour les universités à compter de 2014-2015. Les universités québécoises le disent depuis plusieurs années : il est nécessaire d'assurer un financement adéquat si l'on veut qu'elles remplissent pleinement leur mission. Cependant, à court terme, les universités se retrouvent dans une situation plus difficile que jamais avec des compressions de 250 M$ pour 2012-2013 et 2013-2014. Nous avons fait une proposition au gouvernement pour atténuer les impacts négatifs importants et nous poursuivons les discussions. On a beau annoncer aux étudiants et aux employés qu'il y aura un réinvestissement à compter de 2014-2015, il n'en demeure pas moins que les deux prochaines années seront extrêmement difficiles à vivre au sein des universités », a pour sa part ajouté le président-directeur général de la CREPUQ, M. Daniel Zizian.
Par ailleurs, les universités sont favorables à la conclusion d'ententes individuelles avec le gouvernement relativement aux modalités de réinvestissement en fonction de grands objectifs nationaux. Ces objectifs nationaux devront être définis de façon large afin de reconnaître les particularités des établissements. On ne peut avoir une formule unique à cet égard.
Il apparaît clairement que l'indexation des droits de scolarité et des frais institutionnels obligatoires annoncée par le gouvernement n'aura pas d'incidence sur l'accessibilité, d'autant plus que d'importantes bonifications à l'aide financière aux études ont été annoncées par le gouvernement. Il importe de souligner que les universités font elles-mêmes de nombreux efforts pour favoriser l'accessibilité et qu'elles entendent poursuivre dans le même sens.
Toutefois, des zones grises demeurent.
Au sujet des conseils d'administration, l'imposition d'un modèle unique dans leur composition serait tout à fait inacceptable pour les établissements universitaires. Plusieurs ont revu leur gouvernance au cours des dernières années, sur la base des meilleures pratiques dans le monde, et on devrait reconnaître et respecter le travail qui a été fait à cet égard. La composition des conseils est une question de gouvernance propre à chacun des établissements et il faut respecter leur histoire, leur tradition et leur culture.
En ce qui concerne la recherche, il faudra approfondir la question lors des assises prévues en avril. Il faut éviter de créer un réseau parallèle de recherche publique et plutôt continuer à travailler dans le sens d'une meilleure coordination entre les collèges et les universités.
Les établissements universitaires regrettent le peu de place qu'a occupée le sujet très important de la démocratie étudiante durant le Sommet. L'octroi ou la négation d'un « droit de grève » pour les étudiants est un choix de société qui relève ultimement du gouvernement. Qu'un tel « droit de grève » soit accordé ou non, des changements législatifs s'imposent afin de définir et de préciser les droits, obligations et responsabilités des parties concernées et de ne pas revivre les événements malheureux qui se sont déroulés sur les campus le printemps dernier.
La CREPUQ regroupe les 19 établissements universitaires du Québec. Elle agit comme porte-parole auprès du gouvernement et des milieux intéressés par l'enseignement et la recherche universitaires. Elle est également un outil de coordination et de concertation entre les universités, un centre de recherche au service des administrations universitaires, un agent coordonnateur de services communs, ainsi qu'un centre de ressourcement et de réflexion pour ses membres.
SOURCE : CONFERENCE DES RECTEURS ET DES PRINCIPAUX DES UNIVERSITES DU QUEBEC (CREPUQ)
Chantal Pouliot, directrice des communications
Conférence des recteurs et des principaux des universités du Québec
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