Les ventes mondiales de véhicules augmentent et le secteur canadien des pièces rebondit, mais le Canada perd lentement sa position à titre d'exportateur English
TORONTO, le 25 avril 2012 /CNW/ - Les ventes mondiales de véhicules prennent du mieux, et le secteur canadien des pièces reprend du poil de la bête. Cependant, l'incapacité des fournisseurs à percer les dynamiques marchés asiatiques et latino-américains sape la position du Canada à titre d'important fabricant de pièces d'automobile.
« Pas plus tard qu'en 2007, le Canada était le sixième exportateur de pièces d'automobile en importance au monde », rappelle Carlos Gomes, économiste principal et spécialiste du secteur automobile, Études économiques Scotia. « Pendant la crise économique mondiale, le Canada a été devancé par l'Espagne, la Corée et la Chine, mais a réussi à rester dans le groupe des 10 principaux producteurs au monde. Toutefois, l'insuffisance de ses exportations vers les marchés émergents les plus dynamiques a permis à la République tchèque de le devancer l'an dernier. »
Les expéditions du secteur canadien des pièces ont connu une croissance à deux chiffres d'une année sur l'autre au cours des premiers mois de 2012, portant leur volume à une valeur annualisée de 20 milliards de dollars, soit le niveau le plus élevé depuis le début de 2008, avant la crise économique mondiale. Le nombre d'emplois et la rentabilité s'améliorent aussi : la masse salariale du secteur a gagné 3 % comparativement à l'an dernier et 8 %, depuis le creux du cycle industriel au milieu de 2009. Cette embellie témoigne de la reprise de la production de véhicules dans l'ensemble de l'Amérique du Nord, laquelle est alimentée par une forte demande des parcs commerciaux et des ménages et représente une tendance qui devrait soutenir le secteur pendant plusieurs années.
« Malgré cette évolution positive, le secteur canadien des pièces d'automobile a perdu des parts de marché dans le monde et il cherche toujours une stratégie qui lui ferait profiter de la croissance rapide observée à l'extérieur des marchés nord-américains et européens qui sont arrivés à maturité », explique M. Gomes. « Les exportations canadiennes de pièces d'automobile sont toujours de 30 % inférieures au sommet du cycle précédent en 2007, soit la pire performance parmi les 20 principaux pays exportateurs de pièces d'automobile. »
Les ventes de véhicules continuent d'augmenter dans le monde : elles ont gagné 6 % en mars par rapport à l'année précédente et près de 5 %, au cours du premier trimestre. Cette accélération comparativement aux derniers mois de 2011 montre que la demande mondiale s'est renforcée au début de 2012 même si les ventes ont continué de fléchir en Europe de l'Ouest.
« La reprise est encore portée par la demande liée au remplacement des véhicules, par un accès plus facile au crédit et par la recherche d'une meilleure efficacité énergétique », ajoute M. Gomes. « Les ventes de petites voitures et de véhicules utilitaires multisegment peu gourmands ont représenté 23 % de tout le marché des États-Unis le mois dernier, un sommet depuis le printemps 2011 et une progression par rapport à une proportion de moins de 20 % pour l'ensemble de 2010. »
La Banque Scotia a des économistes et des stratèges de marché en poste au Canada, aux États-Unis, au Mexique, au Pérou, au Chili, en Thaïlande, à Hong Kong, au Royaume-Uni et en France. Cette équipe fournit des commentaires approfondis au sujet des facteurs qui façonnent les perspectives de l'économie, des devises, des marchés des capitaux et des produits de base à l'échelle mondiale et analyse les enjeux liés aux politiques monétaires et gouvernementales.
Carlos Gomes, Études économiques Scotia, 416-866-4735, [email protected];
Joe Konecny, Relations avec les médias, Banque Scotia, 416-933-1795, [email protected]
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