Les villes de l'Alberta et de la Saskatchewan connaîtront une plus forte croissance économique que les autres RMR canadiennes en 2012 English
OTTAWA, le 11 janv. 2012 /CNW/ - Saskatoon, Calgary, Edmonton et Regina verront leurs ressources faire l'objet d'une solide demande mondiale, ce qui leur permettra d'afficher une plus forte croissance économique que les autres villes canadiennes en 2012. C'est ce que prévoit la Note de conjoncture métropolitaine de l'hiver 2012, diffusée aujourd'hui. Le Conference Board du Canada produit une fois par année cette analyse simultanée de 27 régions métropolitaines de recensement (RMR) canadiennes.
« Malgré la tourmente qui secoue l'économie mondiale, les prix élevés des produits agricoles, minéraux et pétroliers vont probablement se maintenir. Les villes des Prairies canadiennes tireront profit de cette demande mondiale de matières premières, explique Mario Lefebvre, directeur du Centre des études municipales.
Les perspectives ne sont pas aussi radieuses dans les villes du centre et de l'Est du Canada. L'incertitude économique mondiale, la reprise toujours lente du secteur manufacturier et la conclusion des mesures de relance introduites par les gouvernements ces dernières années entraveront la croissance économique globale. »
Une faible croissance est prévue au Québec
L'économie de Québec devrait progresser de 2,1 p. 100 en 2012, soit un peu mieux qu'en 2011 où la croissance est estimée à 1.9 p. 100. Après un fort rendement en 2011, la croissance de la production dans l'industrie de la construction ralentira, avant de reprendre de la vitesse en 2013, grâce à la construction d'un amphithéâtre.
L'économie montréalaise croîtra de 2 p. 100 en 2012, en partie sous l'effet d'une troisième année consécutive de croissance dans le secteur manufacturier. Cela aidera à contrebalancer le ralentissement appréhendé dans l'industrie de la construction.
La croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de Trois-Rivières devrait atteindre 2,6 p. 100 en 2012. Le principal moteur de croissance sera la remise en état du réacteur nucléaire de Gentilly-2, par Hydro-Québec, au coût de 1,9 milliard de dollars. Ce projet devrait fortement dynamiser la production dans l'industrie de la construction.
L'économie sherbrookoise a mieux résisté à la récession mondiale que de nombreuses autres villes canadiennes. Le secteur manufacturier continue de récupérer après un ralentissement tout au long des années 2000, mais la plus faible production dans l'industrie de la construction limitera la croissance du PIB réel de Sherbrooke à 1,8 p. 100 en 2012.
Pour sa part, l'économie saguenéenne croîtra de 1,5 p. 100 cette année — son meilleur rendement depuis 2002. Le secteur manufacturier de la RMR devrait se redresser en 2012 et ainsi relancer l'emploi. Le plus grand développement dont bénéficie la RMR de Saguenay est assurément le retour d'un bilan démographique positif, à la fois en 2010 et en 2011. Cette tendance explique l'accroissement de la demande intérieure, qui devrait se poursuivre en 2012, à l'origine d'une augmentation de la production globale dans le secteur des services de presque 2 p. 100.
L'essor des ressources stimule les villes des Prairies
Saskatoon devrait connaître la croissance économique la plus forte de toutes les villes du pays cette année, même si, avec les 4 p. 100 prévus pour 2012 dans le cadre de la présente édition de la Note de conjoncture métropolitaine, elle accuse un recul par rapport aux 4,6 p. 100 estimés pour 2011.
La croissance toujours vigoureuse du secteur de l'énergie albertain et une robuste demande intérieure feront grimper le PIB réel de Calgary de 3,6 p. 100 en 2012. On s'attend à ce que cette RMR, forte d'une croissance de 4,9 p. 100, surpasse les autres villes canadiennes en 2013.
L'économie d'Edmonton a créé presque 40 000 emplois l'an dernier seulement — une hausse de 6 p. 100 —, ce qui stimulera la croissance de la demande intérieure tout au long de 2012. En outre, la forte production dans le secteur de l'énergie contribuera à une croissance du PIB réel de 3,4 p. 100 en 2012.
Regina a vu son économie croître de plus de 5 p. 100 en 2011, n'étant devancée que par St. John's. Elle glissera cependant au quatrième rang des RMR canadiennes en 2012, alors que sa croissance fléchira pour atteindre 2,9 p. 100.
Winnipeg devrait faire partie de la moitié supérieure des RMR canadiennes au chapitre de la croissance économique en 2012. Le secteur manufacturier de cette ville s'apprête à connaître son meilleur rendement depuis 2007, ce qui favorisera le rehaussement de la croissance économique globale, à 2,4 p. 100 en 2012.
L'incertitude mondiale pèse lourdement sur les RMR ontariennes
Malgré la faible reprise américaine et la valeur toujours élevée du dollar canadien, les secteurs manufacturiers de Toronto et d'Oshawa devraient enregistrer des gains convenables cette année. À Oshawa, le secteur manufacturier profitera de la production d'un nouveau modèle chez General Motors. Cette ville peut s'attendre à une croissance globale de 2,7 p. 100 en 2012. À Toronto, on prévoit une croissance de 2,6 p. 100 cette année, un peu meilleure qu'en 2011.
Les restrictions budgétaires du gouvernement fédéral auront un effet notable sur la conjoncture prévue à Ottawa-Gatineau en 2012. L'emploi dans l'administration publique a reculé de 2,0 p. 100 en 2011 et devrait diminuer d'encore 3,6 p. 100 cette année d'après les prévisions — une perte cumulative de 9 000 emplois pour ces deux années. Aussi s'attend-on à une faible croissance du PIB réel en 2012 (1,8 p. 100), à peine plus élevée qu'en 2011.
Brent Dowdall, Relations avec les médias, tél. : 613-526-3090, poste 448
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