L'essoufflement des prix des maisons n'est pas entièrement négatif pour notre économie : Banque CIBC English
La contraction des coûts immobiliers pourrait inciter certains Canadiens à accroître leurs dépenses au détail
TORONTO, le 29 nov. 2012 /CNW/ - Un ralentissement des prix sur le marché de l'immobilier canadien ne serait peut-être pas entièrement négatif pour l'économie du pays, puisque la baisse des coûts immobiliers pourrait accroître le pouvoir de dépenser au détail d'éventuels acheteurs d'une première maison, indique un nouveau rapport de Marchés mondiaux CIBC.
Selon le rapport, bien que le ralentissement évident des ventes de maisons au pays freinera la croissance économique nationale en réduisant le nombre de mises en chantier et les ventes connexes d'ameublement et d'électroménagers, un repli graduel des prix pourrait s'avérer avantageux pour certains secteurs de l'économie et certains Canadiens.
« Tout d'abord, une contraction à court terme pourrait être préférable à une chute plus brutale à plus long terme de prix encore plus élevés », estime Avery Shenfeld, économiste en chef, Banque CIBC. « Ce qui est moins connu, c'est que la baisse des prix des maisons risque de faire le bonheur des uns et le malheur des autres au sein de l'économie.
« Nous n'avons qu'à penser aux jeunes ménages qui rognent sur leurs dépenses afin d'économiser pour l'achat de leur première maison. Une légère baisse des prix pourrait leur faciliter la tâche, tout en augmentant leur pouvoir de dépenser. »
M. Shenfeld note que les hausses des prix des maisons à Calgary sont restées inférieures à la moyenne canadienne au cours des cinq dernières années, en tenant compte d'un repli de près de 15 % en 2008, alors que les dépenses au détail dans cette ville ont surpassé la moyenne nationale.
« Les prix des maisons en Colombie-Britannique ont été en tête des hausses et ils ouvrent maintenant la voie aux baisses », a-t-il ajouté. « Cependant, les problèmes d'abordabilité ont nui à la croissance de la Colombie-Britannique; l'augmentation rapide des prix a été un des facteurs responsables des pertes nettes de migration enregistrées par la province. Le rêve de prendre sa retraite en Colombie-Britannique et d'y dépenser son argent pourrait redevenir populaire si les prix des maisons étaient plus comparables à ceux des autres provinces. »
Bien que la déflation des prix des maisons ait été largement pointée du doigt comme étant la source des problèmes économiques dans des pays comme les États-Unis et l'Irlande, M. Shenfeld soutient que ce n'était pas la chute des prix qui a causé les problèmes fondamentaux de ces économies, mais plutôt la vague de défauts de paiement, qui a dévasté leurs systèmes financiers.
Il note que, bien que le propriétaire canadien qui comptait financer sa retraite en déménageant dans un logement plus modeste devra peut-être réduire son budget, le Canada ne risque pas de traverser une telle crise.
« Le Canada n'a pas accordé de prêts aussi allègrement à ses acheteurs de maison à faible revenu, et une correction des prix des maisons causée par un cadre réglementaire plus strict et un surajustement des prix anticipé, plutôt que par des défauts de paiement, ne suffirait pas à elle seule à générer un tel choc au sein du système bancaire. La plupart des baisses de prospérité ont coïncidé avec d'autres sources de faiblesse économique, notamment des taux de chômage à la hausse ou des taux d'intérêt élevés freinant la consommation.
« En tant que propriétaire, je préférerais qu'une rue de Toronto en particulier ne subisse aucun recul des prix des maisons. Toutefois, il faut regarder le bon côté des choses : un ralentissement graduel des prix des maisons, qui arrive suffisamment tôt pour éviter un choc plus important dans le secteur financier, s'avérera bénéfique avec le recul, si le Canada est mieux soutenu par la croissance mondiale au cours des deux prochaines années. »
On peut consulter la version intégrale du rapport de Marchés mondiaux CIBC à l'adresse : http://research.cibcwm.com/economic_public/download/einov12.pdf.
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SOURCE : Marchés Mondiaux CIBC
Avery Shenfeld, économiste en chef, 416 594-7356, [email protected]; Kevin Dove, chef, Communications externes, 416 980-8835, [email protected]
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