Lettre de l'ACSAQ à Madame Pauline Marois, première ministre

MONTRÉAL, le 6 sept. 2013 /CNW Telbec/ -

Le 6 septembre 2013

Madame Pauline Marois
Première Ministre
Conseil exécutif
Édifice Honoré-Mercier
835, boul. René-Lévesque Est, 3^e étage
Québec (Québec)  G1A 1B4

Madame la Première Ministre,

Au nom du conseil d'administration de l'Association des commissions scolaires anglophones du Québec (ACSAQ), je vous écris pour vous exprimer ma profonde consternation concernant vos commentaires laissant entendre que les commissions scolaires du Québec ont fait face aux défis financiers continus en enseignement public « sur le dos des citoyens ». Non seulement vos commentaires vont-ils à l'encontre de ceux de la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport, mais aussi ne tiennent pas compte des efforts continus et inépuisables des commissions scolaires pour protéger constamment nos élèves et nos classes de l'impact de près de 500 M$ de coupures dans le système scolaire public au cours des trois dernières années.

Nous vous croyons sur parole et accueillons avec plaisir votre proposition « d'un petit rendez-vous » avec les leaders des commissions scolaires du Québec que nous espérons avoir dans les meilleurs délais. Comme vous, nous prenons nos obligations relatives à la reddition de comptes auprès des contribuables très au sérieux. Je peux vous dire que les neuf commissions scolaires anglophones du Québec seront heureuses de collaborer avec vous comme nous l'avons fait avec Madame Malavoy à l'égard d'initiatives continues visant à limiter les coûts administratifs et à optimiser l'offre de services éducatifs et complémentaires à nos élèves à travers le Québec. Consacrer chaque dollar de plus en plus réduit à ces services directs a été notre priorité clé et nous continuerons à le faire. Ce processus est continu. En voici quelques exemples :

• Partage accru des ressources et services avec les commissions scolaires environnantes
• Ententes sur le transport et l'utilisation d'installations récréatives avec les municipalités
• Gestion vigilante et innovatrice des conventions collectives régissant nos 13 000 cadres, enseignants, professionnels et membres du personnel de soutien
• Amélioration constante des procédures d'évaluation, de compte rendu et de transparence
• Réduction responsable du personnel administratif et des frais de déplacement et de réunion; nos coûts administratifs, à environ 4,8 %, demeurent les plus bas de tous les établissements publics et parapublics du Québec.

Madame la Première Ministre, vos commentaires ont fait fi de ces efforts. Je représente un palier de gouvernement élu à qui on a confié une charge publique que vous avez identifiée comme étant une priorité fondamentale, soit l'éducation de nos enfants. Nous ne croyons pas que les commissions scolaires ne devraient pas faire l'objet de critiques ou d'examen rigoureux; au contraire, nous les considérons comme essentiels à une saine gestion du système scolaire public. Cela étant dit, l'ACSAQ espère que, dorénavant, elle pourra compter sur vous pour donner l'exemple, et ce, de façon responsable et constructive. Nous espérons fermement avoir l'occasion de discuter davantage de cette question avec vous dans les meilleurs délais.

Veuillez agréer, Madame la Première Ministre, l'expression de notre haute considération.

Le président,

(Signé)

David C. D'Aoust

SOURCE : Association des commissions scolaires anglophones du Québec

Kim Hamilton
Directrice des communications et des projets spéciaux
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