Lettre ouverte à la Ministre responsable de l'enseignement supérieur et de la condition féminine, Mme Hélène David, de la part du SGPUM - Le SGPUM appuie depuis longtemps les revendications étudiantes
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Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal21 mars, 2018, 14:38 ET
MONTRÉAL, le 21 mars 2018 /CNW Telbec/ - Les représentants du syndicat des professeurs et professeures de l'Université de Montréal appuient depuis longtemps les revendications étudiantes adressées ce jour à la Ministre David à l'égard du processus disciplinaire lors de violences ou d'inconduites à caractère sexuel.
Les étudiantes ont raison de réclamer que le processus de traitement des plaintes d'inconduites sexuelles soit rapidement révisé. Le statu quo n'est pas acceptable. Ce que les étudiantes réclament dans leur lettre ouverte à la Ministre est important.
Nous sommes parfaitement d'accord que les éléments suivants sont inacceptables :
- la durée de traitement de la plainte;
- un délai de prescription de six mois empêchant de porter plainte plus tard;
- les infractions commises hors campus seraient exclues;
- la présence de la personne contre qui la plainte est déposée.
Malheureusement, et contrairement à ce qui circule publiquement, l'adoption du projet de loi privé 234 modifiant la Charte de l'Université de Montréal ne règlera pas ces problèmes. Le projet ne précise aucunement le traitement des plaintes à caractère sexuel. En réalité ce projet de loi porte sur la gouvernance de l'université et sur ses orientations.
Afin de régler ces problèmes, les professeur-e-s réclament un processus transparent, équitable, indépendant et externe, en rappelant notamment que les victimes, tout comme les agresseurs, peuvent provenir de tous les groupes.
Notre position est connue depuis plus d'un an par la direction de l'UdeM, par la FAÉCUM et par l'ensemble des autres associations étudiantes et syndicats de l'UdeM. Le syndicat des professeur-e-s plaide encore et toujours que le comité de discipline concernant les plaintes de violences à caractère sexuel ne doit pas être composé de professeurs membres du SGPUM, ni d'autres membres de la communauté universitaire d'ailleurs. Ce comité de discipline spécial doit être externe et indépendant.
Nous saluons la loi 151 et proposons depuis longtemps à la direction de l'Université de Montréal de créer un comité de discipline indépendant et externe pour traiter les cas de violences à caractère sexuel. Ce processus est déjà en place dans d'autres universités et fonctionne. Pourquoi donc la direction de l'UdeM se refuse actuellement à mettre en place une telle même procédure ?
Les professeurs sont fermement engagés dans la lutte aux violences à caractère sexuel et veulent continuer de le faire aux côtés des étudiants et de l'ensemble de la communauté universitaire.
L'Exécutif du SGPUM
SOURCE Syndicat général des professeurs et professeures de l'Université de Montréal
L'Exécutif du SGPUM, [email protected], 514 343 6636
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