TORONTO, le 2 mai 2017 /CNW/ - Warren (Smokey) Thomas, président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario, a envoyé la lettre ouverte ci-dessous à madame Lise Bourgeois, présidente de la Cité collégiale, à propos du harcellement du personnel du collège à temps partiel et des organisateurs du SEFPO par le personnel de sécurité.
Madame Lise Bourgeois, présidente
La Cité Collégiale
801, promenade de l'Aviation
Toronto (Ontario) K1K 4R3
Madame la Présidente,
Je vous écris pour vous demander de tenir parole et de cesser de harceler le personnel du collège à temps partiel et les organisateurs du SEFPO pendant que les uns font valoir leur liberté d'association en vertu de la Charte canadienne des droits et libertés et que les autres les aident à atteindre leur but.
Dans un article de La Presse en date du 17 mars 2017, une représentante de votre collège a indiqué clairement que le personnel à temps partiel est libre de prendre la décision qui lui convient le mieux quant à son adhésion à un syndicat. Pascale Montminy a affirmé que le Collège voulait simplement veiller à ce que le personnel et les étudiants ne soient pas dérangés pendant les cours :
« La Cité croit en la liberté de son personnel scolaire travaillant à temps partiel de prendre la décision qui lui convient le mieux quant à son adhésion, ou non, au Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario. […] Le Collège n'accepte donc pas que des solliciteurs entrent dans les classes pour s'adresser directement aux enseignants alors qu'ils exercent leurs fonctions », a indiqué la gestionnaire des Communications et des Relations publiques à La Cité, Pascale Montminy.
Depuis la publication de cet article, le Collège a demandé à son personnel de sécurité de suivre de près les organisateurs syndicaux du SEFPO quand ils discutent avec le personnel à temps partiel à l'extérieur des classes, dans les couloirs et à la cafétéria. Nos organisateurs et le personnel à temps partiel se sentent en insécurité ou intimidés par l'attitude du personnel de sécurité qui les suit partout et se tient assez près pour écouter leurs conversations. Un agent de sécurité a dit à nos organisateurs « qu'ils agiront ainsi à chaque fois que ces derniers viendront au collège. » Ces tactiques d'intimidation ont également été signalées par les dirigeants syndicaux du personnel scolaire et les organisateurs du SEFPO.
En 2017, La Cité figure encore au palmarès des meilleurs employeurs de la région de la capitale nationale. Pourtant, l'ingérence délibérée du collège dans l'actuelle campagne de syndicalisation illustre les agissements, pour être franc, d'un mauvais employeur, mais certainement pas d'un bon employeur. La Cité omet certainement de respecter les normes de bonne conduite que les Ontariens s'attendent à voir de la part d'une institution financée par les deniers publics.
Permettez-moi de vous demander de veiller à ce que les représentants de la direction de La Cité cessent ces agissements. Ne laissez pas des agissements antisyndicaux entacher la réputation de La Cité. Veuillez demander à vos représentants d'arrêter d'intimider le personnel, nos organisateurs et nos représentants syndicaux locaux. Permettez à vos employés à temps partiel de jouir de la liberté de choisir qui est enchâssée dans notre Charte des droits et libertés.
En vous remerciant de votre collaboration et en attendant une réponse de votre part, je vous prie d'agréer, Madame la Présidente, l'expression de mes sentiments les meilleurs.
Le président du Syndicat des employés de la fonction publique de l'Ontario,
Warren (Smokey) Thomas
SOURCE Ontario Public Service Employees Union (OPSEU)
Warren (Smokey) Thomas, président du SEFPO, 613 329-1931
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