L'étude Bilan-Faim de Banques alimentaires Canada signale le plus haut niveau
d'utilisation des banques alimentaires enregistré

Bilan-Faim 2010 contient des renseignements uniques et essentiels sur le niveau d'utilisation des banques alimentaires au Canada et le profil des gens dans le besoin

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OTTAWA, le 16 nov. /CNW/ - Les résultats de l'étude Bilan-Faim 2010 rendus publics aujourd'hui indiquent que les banques alimentaires à travers le Canada ont aidé 867 948 individus distincts en mars 2010, soit une hausse de 9,2 %, ou de plus de 73 000 personnes, par rapport à mars 2009. Ce chiffre est 28 % plus élevé qu'en 2008, et il s'agit du plus haut niveau d'utilisation des banques alimentaires depuis 1997.

Sur les 867 948 personnes ayant obtenu de l'aide en mars de cette année, 80 150 - soit 9,2 % du total - ont franchi la porte d'une banque alimentaire pour la toute première fois. L'étude montre aussi que l'utilisation des banques alimentaires s'est accrue dans chaque province en 2010.

« Cela nous ramène à la réalité. Les banques alimentaires voient clairement que la récession est loin d'être terminée pour un grand nombre de Canadiens », de dire Katharine Schmidt, directrice générale de Banques alimentaires Canada, qui a assuré la coordination de l'étude nationale annuelle.

« Les gens nous disent que les temps sont vraiment durs », d'ajouter Mme Schmidt. « De nombreuses personnes qui ont perdu leur emploi pendant la récession ont à présent épuisé leurs prestations d'assurance-emploi, et songent à travailler à leur compte ou à trouver un emploi temporaire ou à temps partiel pour avoir un revenu. D'autres personnes n'ont pas eu d'autres choix que de retomber sur l'aide sociale. Ces options  ne paient pas les factures, et les gens ont recours aux banques alimentaires pour combler ce manque ».

Comme par le passé, le profil des personnes aidées par des banques alimentaires est très varié :

• 38 % des personnes aidées par des banques alimentaires sont des enfants et des jeunes de moins de 18 ans.
  
  
• 50 % des ménages aidés sont des familles avec des enfants.
  
  
• 17 % des ménages qui se tournent, chaque mois, vers des banques alimentaires pour obtenir de l'aide vivent sur un revenu tiré d'un emploi présent ou récent.
  
  
• 7 % des ménages aidés déclarent une pension comme leur principale source de revenu.

« Se rendre dans une banque alimentaire n'est pas une décision facile à prendre », de dire Bill Hall, directeur général de Battlefords and District Food and Resource Centre, à North Battleford, en Saskatchewan. « Malheureusement, notre communauté continue à avoir besoin d'aide, et nous avons accru nos efforts pour combler ce besoin - quand le but général devrait être de trouver des solutions aux causes de la faim de manière plus vaste, et de pouvoir réduire nos services, voire de définitivement fermer nos portes ».

« S'il est vrai que la récession a aggravé la situation, les causes de la faim et de la faiblesse des revenus sont beaucoup plus profondes que la récente crise économique », de dire Mme Schmidt. « Le besoin des banques alimentaires résulte de notre incapacité, en tant que pays, à répondre convenablement à plusieurs problèmes sociaux, parmi lesquels un marché de l'emploi changeant, la pénurie de logements abordables et de garderies, et un filet de sécurité social inadapté ».

Bilan-Faim formule des recommandations sur la manière dont le gouvernement fédéral peut faire en sorte d'accroître la capacité des personnes à s'autosuffire. Voici quelques-unes des recommandations formulées par Banques alimentaires Canada :

1. Adopter une stratégie nationale de prévention et de réduction de la pauvreté, avec des objectifs quantifiables et des échéanciers.
   
   
2. Mettre sur pied une stratégie fédérale portant sur les logements visant à accroître et à surveiller les investissements effectués dans les programmes de logements abordables dans les villes, villages et régions rurales du Canada.
   
   
3. Maintenir les niveaux actuels de transferts fédéraux fiscaux et de fonds aux gouvernements provinciaux, territoriaux et des Premières nations.
   
   
4. Trouver des solutions au taux inacceptable de faibles revenus parmi nos personnes âgées les plus vulnérables - celles qui vivent seules, sans aucun autre moyen de subsistance.

À propos de l'étude Bilan-Faim
Bilan-Faim, conçu en 1989, constitue la seule étude nationale globale portant sur les banques alimentaires et les programmes alimentaires affiliés au Canada. Depuis 1997, c'est chaque mois de mars que sont recueillies les données destinées à cette étude. Les renseignements fournis par celle-ci sont précieux, car ils servent de base à de nombreuses activités de Banques alimentaires Canada pendant toute l'année. Pour obtenir une copie intégrale du rapport Bilan-Faim 2010 et les graphiques associés, ou pour plus d'information, veuillez visiter www.banquesalimentairescanada.ca.

Au sujet de Banques alimentaires Canada
Banques alimentaires Canada est l'organisme national qui représente la communauté de banques alimentaires partout au Canada. Nos membres et leurs organismes respectifs viennent en aide à environ 85 p. cent des personnes qui ont recours à des programmes alimentaires d'urgence au pays. Notre mission est de répondre aux besoins alimentaires immédiats et de trouver des solutions durables pour réduire la faim.

Renseignements:

Contact médias : Marzena Gersho, Banques alimentaires Canada, 647 242-5919 (téléphone mobile) ou 416 203-9241, poste 28 (bureau), [email protected].