Les libéraux déposent un rapport chargé de lieux communs devant une Chambre des communes vide
TORONTO, le 22 juill. 2016 /CNW/ - D'après le directeur national du Syndicat des Métallos, Ken Neumann, le premier rapport de l'Étude d'impact sur les droits de la personne menée par les libéraux sur la Colombie, déposé mercredi devant une Chambre des communes vide, est tout aussi dénué de sens que les rapports déposés par le précédent gouvernement.
« Cette exigence d'élaborer un rapport était l'excuse présentée par l'opposition libérale pour appuyer l'Accord de libre-échange Canada-Colombie (ALÉCCO) en 2010 », a déclaré M. Neumann.
« Il ne permet pas de fournir une évaluation exhaustive de la situation des droits de la personne en Colombie et doit être directement lié aux activités commerciales en vertu des modalités de l'ALÉCCO. En d'autres termes, il n'est pas représentatif de la situation des droits de la personne en Colombie et n'émet aucune directive visant à améliorer les conditions de vie des Colombiens. Il s'agit, tout au plus, d'une suite de banalités. »
M. Neumann a ajouté que le Syndicat des Métallos collabore étroitement avec des travailleurs et des collectivités de Colombie depuis de nombreuses années, dans le cadre de projets de secours, de développement et d'entraide, et continue d'être témoin des conditions et des problèmes en Colombie par l'intermédiaire de délégations et d'échanges réguliers.
« Notre syndicat a parrainé une visite au Canada en 2009 d'un avocat colombien spécialisé dans les droits de la personne dont le père militant syndical a été assassiné en raison de ses activités. Yessika Hoyos a imploré les parlementaires canadiens du Comité du commerce international de réaliser une étude d'impact complète, impartiale et indépendante sur les droits de la personne avant de poursuivre tout projet de libre-échange avec la Colombie », a souligné M. Neumann.
« Cependant, cela n'a pas suffi à empêcher Scott Brison, alors porte-parole en matière de commerce, de trouver une façon pour les libéraux d'appuyer l'entente du gouvernement conservateur avec un pays dont le bilan en matière de respect des droits de la personne était l'un des plus catastrophiques de toute l'Amérique. »
Le Syndicat des Métallos a participé aux consultations qui ont conduit au rapport de 2016. Ces consultations comprenaient un appel des parties prenantes, telles que des universitaires, des syndicats et des organismes de défense des droits de la personne, à réaliser une Étude d'impact sur les droits de la personne afin d'examiner la situation réelle de ces droits en Colombie.
« Nous savons que le respect des droits de la personne en Colombie demeure problématique, en témoignent les nombreux rapports de harcèlement et d'intimidation provenant de dirigeants d'organisations de défense des droits de la personne et les nombreuses menaces contre les collectivités locales », a déclaré M. Neumann. « Ceux-ci ne figurent pas dans un rapport qui traite uniquement d'un accord qui se révèle être un document commercial, dénué de toute obligation morale de faire respecter les droits de la personne. En effet, comme tous les accords soi-disant de libre-échange, l'ALÉCCO privilégie les droits des investisseurs comme principe directeur. »
Ken Neumann a souligné que la seule façon de rendre ce processus honnête est de modifier l'Étude d'impact sur les droits de la personne, pour que la surveillance de ces droits en Colombie ne soit pas directement liée à l'ALÉCCO.
« Si ce nouveau gouvernement tient vraiment à défendre les droits de la personne, alors il ne doit plus se satisfaire de rapports annuels absurdes. »
SOURCE Syndicat des Metallos
Mark Rowlinson, adjoint du directeur national, Syndicat des Métallos, 416 544-5952, 647 231‑5983, [email protected] ; Bob Gallagher, Communications, Syndicat des Métallos, 416 544-5966, 416 434-2221, [email protected]
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