L'habitation à Montréal - « Montréal doit obtenir de Québec un régime particulier en habitation » - Louise Harel
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Ville de Montréal - Cabinet de la chef de l'Opposition officielle15 mars, 2012, 16:22 ET
MONTRÉAL, le 15 mars 2012 /CNW Telbec/ - « Nous souhaitons un statut particulier pour Montréal en matière d'habitation. La situation de Montréal, notamment le coût élevé des terrains à construire, le manque d'habitations destinées aux familles, et la quasi-absence de construction de logements locatifs destinés aux familles nécessite un leadership ferme de la part de la Ville de Montréal et du gouvernement du Québec », a déclaré Louise Harel, chef de l'Opposition officielle.
« En décembre 2011, l'agglomération de Montréal annonçait la réalisation, au cours des 5 prochaines années, de 88 projets résidentiels de condominiums de plus de 5 millions de dollars, pour une valeur totale d'environ 6 milliards de dollars », a-t-elle ajouté.
« Le 19 mars, nous demanderons au Conseil de ville qu'il réclame pour Montréal du gouvernement du Québec un régime particulier en matière d'habitation, assorti des moyens réglementaires et des ressources nécessaires, pour mettre en œuvre un programme d'habitation pour les familles : accès à la propriété, logement locatif, programme Accès Logis Québec. Nous espérons que cette motion soit adoptée à l'unanimité », a conclut madame Harel.
Exode des familles et mixité sociale
« Les mesures mises en place ne sont pas parvenues à freiner l'exode des familles, particulièrement lors de la naissance du second enfant, alors que près d'une famille sur deux quitte la Ville de Montréal pour la banlieue. L'accessibilité des familles à un logement de dimensions suffisantes et à prix abordable est le grand défi auquel Montréal est confronté », a expliqué Étienne Brunet, conseiller de Ville, district Sault-au-Récollet et porte-parole de l'Opposition officielle en matière d'habitation.
La perte est particulièrement importante dans le groupe des 25-44 ans puisque, entre 2001 et 2006, 42 % des nouveaux parents de la classe moyenne ayant deux enfants ont quitté la ville de Montréal pour s'installer en banlieue. Les derniers chiffres portant sur la migration des populations sont dévastateurs pour Montréal et ils indiquent que l'exode des jeunes familles vers la banlieue se poursuit inexorablement. Au cours des dix dernières années, la Ville de Montréal a subi un déficit migratoire de 22 000 personnes annuellement en moyenne, une tendance lourde qui fait passer le poids de Montréal sous la barre des 50 % au sein de la région métropolitaine.
Des solutions à notre portée
« Pour rétablir l'équilibre démographique et stimuler le développement économique de Montréal, il faut réduire l'étalement urbain, explique Étienne Brunet. Le Plan métropolitain d'aménagement et de développement (PMAD), qui a été adopté récemment par la Communauté métropolitaine de Montréal, permettra de freiner en partie l'étalement urbain, mais ce ne sera pas suffisant. Québec doit reconnaître la spécificité de Montréal et donner aux autorités municipales les outils, de même que le financement nécessaire pour contrer l'exode », a ajouté madame Harel.
« La Loi 47 (Loi sur l'aménagement durable du territoire et de l'urbanisme) doit offrir aux villes la possibilité d'imposer aux promoteurs la typologie des habitations à construire. Les Montréalais ne chercheraient plus en vain une habitation de trois chambres à coucher ou plus pour y élever leur famille. La Loi 47 devrait également rendre obligatoire la Stratégie d'inclusion de logements abordables dans les nouveaux projets résidentiels pour assurer que 15 % des nouvelles habitations construites dans des projets de 200 unités et plus soient consacrées au logement social et qu'une autre portion de 15 % soit consacrée aux logements abordables », a précisé madame Harel.
« Avant toute chose, Montréal doit développer des programmes visant à inciter un plus grand nombre de ménages, avec ou sans enfants, à accéder à la propriété sur l'île, notamment en bonifiant le programme d'accession, afin que les prix d'achat admissibles reflètent les prix moyens du marché. N'oublions pas que les grands oubliés du programme d'accès à la propriété sont ceux qui quittent l'île, soit la classe moyenne», a affirmé Étienne Brunet. « Surtout, il faut rendre notre ville et son milieu de vie attrayants. Cessons d'étouffer les jeunes familles avec des augmentations de taxes et de tarifs et permettons aux arrondissements de leur fournir des services de base de qualité. Ce n'est que de cette façon que les familles retrouveront le plaisir de vivre au cœur d'une métropole », a conclut monsieur Brunet.
Pour consulter la motion qui sera déposée lors de la prochaine séance du Consile municipal, cliquez sur le lien suivant : http://visionmtl.com/depot/motions/Motion%20r%e9gime%20particulier%20habitation.pdf
Soraya Martinez,
Directrice de cabinet, Cabinet de la chef de l'Opposition officielle
Bureau : 514-872-2990
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