L'Hôpital d'Ottawa abolit 300 000 heures de soins infirmiers : l'Association
des infirmières et infirmiers de l'Ontario inquiète pour les patients
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Association des infirmiers et des infirmières de l'Ontario26 févr, 2010, 17:40 ET
OTTAWA, le 26 févr. /CNW/ - Linda Haslam-Stroud, inf. aut., présidente de l'Association des infirmières et infirmiers de l'Ontario (AIIO), s'est dite très préoccupée par la qualité des soins offerts aux patients de l'Hôpital d'Ottawa après avoir appris que l'établissement abolira environ 300 000 heures de soins fournis par des infirmières autorisées par année.
L'hôpital a informé l'AIIO qu'il mettra des infirmières autorisées à pied et qu'il supprimera des postes d'infirmières autorisées. Un avis a été donné cette semaine concernant l'abolition de 70 postes d'infirmières autorisées et de 120 postes de plus, ce qui porte à environ 300 000 le nombre d'heures de soins infirmiers dont nos patients devront se passer cette année. Certaines des infirmières autorisées dont les postes ont été abolis mettaient depuis plus de 20 ans leurs connaissances, leur expérience et leur esprit critique au service des patients de l'Hôpital d'Ottawa.
"Ces compressions auront une incidence importante sur les soins que nous prodiguons", a déclaré Mme Haslam-Stroud. "Elles toucheront les soins donnés à un grand nombre de patients, notamment les patients externes, les mères et les bébés, les patients qui subissent une chirurgie, une hémodialyse, une transplantation rénale ou une chimiothérapie, les patients en gériatrie, en néphrologie, en oncologie, en réadaptation, en gynécologie-oncologie et en ophtalmologie. Nous assisterons à une augmentation de la morbidité et de la mortalité chez les patients qui devront se passer de l'expertise et des compétences des infirmières autorisées. Des études ont révélé que les risques de complications et de décès augmentent de sept pour cent chaque fois qu'on ajoute un patient à la charge de travail moyenne d'une infirmière autorisée. C'est une tragédie de voir que les hôpitaux font courir des risques aux patients afin d'équilibrer leur budget, et ce, au détriment des infirmières et des soins aux patients."
Frances Smith, présidente de l'unité de négociation locale de l'AIIO, a rencontré Jack Kitts, président et chef de la direction de l'établissement, pour discuter des graves conséquences de ces compressions.
L'Hôpital d'Ottawa remplacera certaines infirmières autorisées par des travailleurs moins qualifiés. Les patients dont l'état de santé nécessite une hospitalisation ont des problèmes souvent complexes et leurs chances de rétablissement sont parfois incertaines; ils ont besoin du vaste champ d'expertise des infirmières autorisées.
Mme Haslam-Stroud a indiqué que l'AIIO essaie actuellement de communiquer avec chaque infirmière autorisée touchée par l'abolition des postes; parallèlement, elle presse les patients et la population en général de faire entendre leur voix pour s'opposer à ces compressions.
L'AIIO est le syndicat qui représente 55 000 infirmières et infirmiers autorisés de première ligne et membres des professions paramédicales et plus de 12 000 étudiantes et étudiants en soins infirmiers de tout l'Ontario, qui travaillent en milieu hospitalier, dans les établissements de soins de longue durée, en santé publique, dans les organismes communautaires, dans les cliniques et en entreprise.
Renseignements: Association des infirmières et infirmiers de l'Ontario, Sheree Bond, (416) 964-8833, poste 2430, Cellulaire: (416) 986-8240
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