Libre-échange avec l'Europe et compensations pour les producteurs laitiers et fromagers canadiens : rien n'est réglé
LONGUEUIL, QC, le 12 mai 2014 /CNW Telbec/ - À la lumière d'informations diffusées largement dans les médias depuis hier, l'Union des producteurs agricoles (UPA) tient à préciser que rien n'est réglé dans le dossier des compensations aux producteurs laitiers et fromagers canadiens, en marge du projet d'Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l'Europe.
Rappelons que le projet d'accord prévoit un accès accru au marché canadien pour les fromages européens (17 700 tonnes par année), ce qui place nos fromagers artisanaux et nos producteurs de lait de vache, de chèvres et de brebis dans une situation particulièrement difficile, environ 60 % des fromages fins et artisanaux étant produits au Québec. Les pertes escomptées, pour les producteurs laitiers et fromagers canadiens, seraient d'environ 450 millions $ par année.
« L'UPA et les producteurs laitiers ne sont pas partie prenante aux négociations avec l'Europe en vue d'un accord final. L'information qui circule dans le milieu à l'effet que ces négociations trouveraient bientôt leur aboutissement n'est donc qu'une rumeur. Nous demandons que la période d'étalement, pour les fromages européens additionnels, soit la plus longue possible pour amoindrir l'impact. Cet aspect est primordial pour les producteurs, car les nouvelles quantités de fromage européen occuperont 30 % du marché canadien des fromages. C'est énorme! », a déclaré le président général de l'Union, Marcel Groleau. Par ailleurs, ce dernier a précisé que les producteurs sont malheureusement tenus dans l'ignorance complète au regard des compensations à venir, promises par le gouvernement fédéral, qui devront être à la hauteur des pertes.
L'incertitude créée par l'accord préoccupe en effet des milliers de producteurs laitiers et fromagers au Québec. Ces derniers attendent toujours, depuis l'annonce du projet d'accord l'an dernier, que le gouvernement fédéral nous consulte et nous révèle son plan de mesures concrètes d'atténuation pour compenser les pertes liées aux importations européennes qui viendront remplacer les fromages autrement produits ici.
SOURCE : Union des producteurs agricoles
Source : Hélène Benoit, directrice, Direction communications et vie syndicale, Union des producteurs agricoles, Téléphone : 450 679-0540, poste 8415; Information : Patrice Juneau, Conseiller aux affaires publiques, Union des producteurs agricoles, Téléphone : 450 679-0540, poste 8591
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