Licences de Radio-Canada - La question du financement doit être abordée, estime le Syndicat des communications de Radio-Canada
GATINEAU, QC, le 21 nov. 2012 /CNW Telbec/ - Le Syndicat des communications de Radio-Canada (SCRC-CSN) et la Fédération nationale des communications (FNC-CSN) estiment que CBC/Radio-Canada devrait pouvoir compter sur un budget augmenté et pluriannuel afin d'être en mesure de remplir le mandat qui lui est confié par la loi. Voilà pourquoi ils demandent au CRTC, dans le cadre des audiences en vue du renouvellement des licences de Radio-Canada, de s'attaquer au problème de son financement public. Pour le président du SCRC, Alex Levasseur, une commission indépendante pourrait fort bien veiller à ce que le diffuseur public reçoive les fonds publics appropriés afin de répondre aux différentes obligations qui lui incombent, comme c'est le cas dans différents pays.
« Depuis le début des audiences, la question des compressions budgétaires à CBC/Radio-Canada revient constamment sur la table, remarque Alex Levasseur. Peu importe les questions soulevées par les commissaires quant à ses responsabilités, la direction de Radio-Canada répond systématiquement que des choix difficiles ont dû être faits en raison des nombreuses coupes dans le financement de Radio-Canada. D'entrée de jeu lundi, répondant à une question du président du CRTC quant à la vision à court terme du plan Partout pour tous qui s'échelonne jusqu'en 2015, Hubert Lacroix a dû admettre qu'il est impossible de planifier à plus long terme sans financement pluriannuel de la société publique. »
Radio-Canada doit faire face à une réduction de 115 millions de dollars de son financement gouvernemental annuel, en plus des 47 millions qui lui étaient accordés par le Fonds pour l'amélioration de la programmation locale, aboli récemment par le CRTC.
« En réduisant sans cesse les crédits parlementaires alloués à Radio-Canada, le gouvernement condamne la Société à chercher ailleurs le financement nécessaire à la réalisation de son mandat, estime Pierre Roger, président de la FNC. Elle se voit alors contrainte de faire des choix de programmation qui vont à l'encontre de son mandat de diffuseur public. »
Pour M. Roger, le CRTC a pleinement les pouvoirs d'imposer des redevances aux entreprises de distribution qui transmettent le signal des chaînes de CBC/Radio-Canada. « Par exemple, une redevance de 1 $ par foyer canadien par mois permettrait d'apporter 150 millions de dollars à la Société. Dans une décision récente qui accordait ce privilège aux chaînes généralistes privées, le CRTC avait indiqué que la question d'éventuelles redevances à la société publique serait traitée lors des audiences de Radio-Canada. Voilà où nous sommes. »
Pour le SCRC et la FNC, le mandat de CBC/Radio-Canada doit être maintenu et soutenu. Pour ces deux organisations, le diffuseur public demeure un rempart exceptionnellement important pour assurer la viabilité et la vitalité d'une culture nationale distincte et forte.
Affilié à la CSN, le SCRC représente 1800 salarié-es de Radio-Canada au Québec et à Moncton (journalistes, animateurs, recherchistes, assistants à la réalisation et à la production, édimestres, bibliothécaires et autres travailleurs des communications). Avec 6000 membres, la FNC constitue l'organisation syndicale la plus représentative du secteur des communications au Québec. Fondée en 1921, la CSN regroupe 300 000 membres, et ce, tant dans les secteurs public que privé.
SOURCE : SYNDICAT DES COMMUNICATIONS DE RADIO-CANADA
François L'Écuyer, Service des communications de la CSN
Cell. : 514 949-8973
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