Lien entre la chute de l'incidence du cancer du sein chez les Canadiennes et
la baisse du recours à l'hormonothérapie substitutive (HTS)
Une importante étude diffusée par la Société canadienne du cancer
TORONTO, le 23 sept. /CNW/ - Une nouvelle étude canadienne révèle que la baisse considérable de l'incidence du cancer du sein observée de 2002 à 2004 chez les femmes postménopausées correspondait à la diminution radicale du recours à l'hormonothérapie substitutive (HTS), au cours de la même période. Il s'agit de la première étude indiquant un lien entre l'utilisation de l'HTS et le cancer du sein chez les Canadiennes.
En 2002, de nombreuses Canadiennes ont abandonné l'HTS à la suite des résultats d'un vaste essai clinique mené aux États-Unis - la Women's Health Initiative - montrant que les risques liés à l'HTS surpassaient les avantages du traitement.
Cette étude ajoute une importante dimension canadienne aux preuves internationales sans cesse croissantes liant l'utilisation de l'HTS au risque accru de cancer du sein. On peut actuellement consulter l'étude en ligne au Journal of the National Cancer Institute.
Selon l'étude de la Société canadienne du cancer, entre 2002 et 2004, le taux d'incidence du cancer du sein a chuté de près de 10 % chez les Canadiennes de 50 à 69 ans. Cela correspondait à une baisse de plus de 50 % chez les femmes du même groupe d'âge utilisant l'HTS entre 2002 et 2004 (l'usage de l'HTS est passé de près de 13 % à 5 % durant cette période). Il s'agit du plus important groupe d'âge d'utilisatrices de l'HTS au Canada.
Durant la même période, le taux de participation des Canadiennes à la mammographie est demeuré inchangé. Cela suggère que la baisse de l'incidence du cancer du sein n'était pas attribuable à un nombre inférieur de femmes prenant part à la mammographie. L'utilisation de l'HTS est le seul facteur qui se soit considérablement modifié.
« Cette étude procure aux Canadiennes une information valable sur le cancer du sein et la façon de réduire leur risque de développer cette maladie, affirme le Dr Prithwish De, chercheur principal dans le cadre de l'étude et épidémiologiste de la Société canadienne du cancer. Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les Canadiennes, et nous espérons que ces résultats diminueront le nombre de diagnostics de cette maladie chez les femmes. »
À l'heure actuelle, la Société recommande aux femmes d'éviter le recours à l'HTS, sauf lorsqu'aucun autre traitement n'a pu atténuer les symptômes graves de la ménopause.
« Ce constat étaye la position de la Société sur le recours à l'HTS et souligne l'importance de transmettre ce message aux Canadiennes, déclare Heather Chappell, directrice des politiques de lutte contre le cancer de la Société canadienne du cancer. À l'approche du Mois de la sensibilisation au cancer du sein, cette information s'ajoute aux outils que nous désirons offrir aux Canadiennes afin de les aider à combattre cette maladie. »
Mme Chappell exhorte les femmes à la veille de la ménopause de consulter leur médecin sur les risques et les avantages liés à l'HTS pour décider des meilleures mesures à prendre dans leur cas. « On devrait tenir compte de la gravité des symptômes de la ménopause et des antécédents médicaux de chaque femme. Une femme qui opte pour l'HTS devrait prendre la plus faible dose efficace durant la plus brève période possible. »
L'étude de la Société canadienne du cancer
L'équipe de recherche s'est penchée sur les données issues des Enquêtes nationales sur la santé de la population afin d'évaluer le recours à l'HTS par les Canadiennes, entre 1996 et 2006. On a scruté cette information comparativement aux taux nationaux d'incidence du cancer du sein de la même période, extraits du Registre canadien du cancer. L'étude s'est centrée surtout sur l'HTS combinée (œstrogène et progestatif).
Selon les autres résultats de la recherche :
- Les taux d'incidence du cancer du sein chez les femmes plus jeunes (moins de 50 ans) et les femmes plus âgées (plus de 70 ans) ont subi peu de changement;
- La baisse du taux d'incidence du cancer du sein chez les femmes de 50 à 69 ans s'est poursuivie jusqu'en 2005 et, par la suite, les taux ont commencé à augmenter légèrement;
- En 2002, près de 30 % des Canadiennes de 50 à 69 ans utilisaient une forme d'HTS, tandis qu'en 2004, le taux avait chuté à 15 %.
« L'étude comble une lacune dans nos connaissances sur le lien entre le recours à l'HTS et le risque de cancer du sein chez les Canadiennes, déclare le Dr De. Nous prévoyons que d'autres recherches dans ce domaine continueront à faire la lumière sur cet enjeu de santé crucial pour les Canadiennes. »
Outre le Dr De, les membres de l'équipe de recherche sont :
- la Dre C. Ineke Neutel, Département d'épidémiologie et de médecine communautaire, Université d'Ottawa;
- le Dr Ivo Olivotto, Breast Cancer Outcomes Unit, British Columbia Cancer Agency;
- le Dr Howard Morrison, Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques, Agence de la santé publique du Canada.
La Société canadienne du cancer combat le cancer en faisant tout ce qu'elle peut pour prévenir la maladie, sauver des vies et soutenir les personnes touchées. Joignez-vous au combat! Allez au combatpourlavie.ca pour apprendre comment vous pouvez aider. Pour en savoir plus sur le cancer, visitez notre site Web au cancer.ca ou adressez-vous à notre Service d'information sur le cancer bilingue et sans frais, au1 888 939-3333.
Octobre est le Mois de la sensibilisation au cancer du sein. La Société canadienne du cancer lutte contre le cancer du sein par :
- le financement d'excellentes recherches sur le cancer du sein;
- l'éducation des femmes sur la détection précoce;
- les services d'information et de soutien à l'intention des femmes atteintes de cancer du sein, de leur famille et de leurs aidants.
Pour obtenir un exemplaire du rapport de recherche intitulé Breast Cancer Incidence and Hormone Replacement Therapy in Canada, veuillez aller au http://jnci.oxfordjournals.org/ (offert en anglais seulement).
Fiche d'information médias
Lien entre la chute de l'incidence du cancer du sein chez les Canadiennes et la baisse du recours à l'hormonothérapie substitutive (HTS)
Aujourd'hui, la Société canadienne du cancer a publié les résultats d'une recherche qui associent la chute spectaculaire de l'incidence du cancer du sein chez les Canadiennes à la baisse du recours à l'hormonothérapie substitutive (HTS).
Selon l'étude de la Société, entre 2002 et 2004, le taux d'incidence du cancer du sein a chuté de près de 10 % chez les Canadiennes de 50 à 69 ans. Cela correspondait à une baisse de plus de 50 % chez les femmes du même groupe d'âge utilisant l'HTS entre 2002 et 2004 (l'usage de l'HTS est passé de près de 13 % à 5 % durant cette période). Il s'agit du plus important groupe d'âge d'utilisatrices de l'HTS au Canada.
Statistiques générales sur le cancer du sein :
- Le cancer du sein est le cancer le plus répandu chez les Canadiennes;
- En 2010, près de 23 200 Canadiennes recevront un diagnostic de cancer du sein et environ 5 300 succomberont à la maladie;
- On prévoit qu'une femme sur neuf développera un cancer du sein au cours de sa vie et qu'une femme sur 28 en mourra;
- Le taux général relatif de survie du cancer du sein est de 87 %;
- On note que 80 % des cas de cancer du sein touchent les femmes de 50 ans et plus et 52 %, les femmes de 50 à 69 ans.
La Women's Health Initiative (WHI)
Aux États-Unis, une étude d'envergure intitulée la Women's Health Initiative a fait état d'un lien entre le risque de cancer du sein et le recours à l'HTS. Plus de 16 600 femmes ont pris part à cette vaste étude solidement conçue. L'initiative a pris fin en 2002, notamment parce que l'on a constaté que l'HTS augmentait le risque de cancer du sein, mais aussi parce qu'elle semblait accroître le risque de maladies du cœur, d'accidents vasculaires cérébraux et d'embolies pulmonaires (caillots sanguins dans les poumons). L'équipe a conclu que les risques liés l'hormonothérapie substitutive (œstrogène et progestine) surpassaient les avantages du traitement.
Résumé des preuves actuelles sur le lien entre l'HTS et le risque de cancer du sein :
- Le risque de cancer du sein augmente en fonction de la durée durant laquelle une femme a recours à l'HTS;
- Le risque de cancer du sein chute rapidement une fois qu'une femme abandonne l'HTS;
- Le risque de décès par cancer du sein est élevé chez les utilisatrices actuelles de l'HTS;
- Le recours à l'HTS est lié à la récurrence du cancer du sein chez les survivantes;
- La mammographie est moins efficace chez les utilisatrices de l'HTS en raison de la densité accrue des seins.
Information sur la ménopause
- Les ovaires sécrètent deux hormones féminines : l'œstrogène et la progestérone;
- À l'arrivée de la ménopause, les ovaires cessent de produire ces hormones, donnant parfois lieu aux symptômes de la ménopause comme les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, les troubles du sommeil, les changements d'humeur et la sécheresse vaginale.
- L'hormonothérapie peut servir à atténuer ces symptômes.
La Société canadienne du cancer combat le cancer en faisant tout ce qu'elle peut pour prévenir la maladie, sauver des vies et soutenir les personnes touchées. Joignez-vous au combat! Allez au combatpourlavie.ca pour apprendre comment vous pouvez aider. Pour en savoir plus sur le cancer, visitez notre site Web au cancer.ca ou adressez-vous à notre Service d'information sur le cancer bilingue et sans frais, au1 888 939-3333.
Pour obtenir un exemplaire du rapport de recherche intitulé Breast Cancer Incidence and Hormone Replacement Therapy in Canada, veuillez aller au http://jnci.oxfordjournals.org/ (offert en anglais seulement).
Renseignements:
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Spécialiste en communications bilingue
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