Ligne bleue du métro de Montréal - Quatre ans d'attente pour un show de boucane libéral
QUÉBEC, le 9 avril 2018 /CNW Telbec/ - La porte-parole de l'opposition officielle pour la métropole, Carole Poirier, et le porte‑parole en matière de transports, Martin Ouellet, se désolent du peu d'engagements qu'a pris le gouvernement libéral dans le dossier du prolongement de la ligne bleue du métro de Montréal. « Après quatre ans d'attente, l'Est de Montréal reste sur sa faim. Alors que les Montréalais s'attendaient à l'annonce d'une pelletée de terre, du début officiel des travaux, le gouvernement nous a plutôt appris qu'il entend mener d'autres études préliminaires », a d'emblée déclaré Carole Poirier.
EN BREF
- Le Parti Québécois dénonce le peu d'engagements financiers qu'a pris le gouvernement libéral : alors que le projet est évalué à presque 4 G$, les libéraux promettent uniquement 16 M$.
- Le gouvernement continue de se traîner les pieds dans l'Est de Montréal : la seule chose qu'il aurait dû annoncer, aujourd'hui, c'est le début des travaux.
- Les libéraux ne se sont pas engagés à exiger un minimum de 20 % de contenu québécois dans le matériel roulant, et ce, malgré le fiasco dans le dossier du REM.
- Le PLQ n'a toujours aucune idée de comment sera partagée la facture avec le fédéral.
« Le gouvernement Couillard vient de terminer sa quatrième année au pouvoir et, aujourd'hui, il nous annonce la mise en place d'un bureau de projet. Exactement ce qu'avait fait le Parti Québécois en 2013! Les Montréalais retiendront de l'annonce d'aujourd'hui qu'ils ont assisté à un énième show de boucane électoral, parfaitement mis en scène, comme seuls les libéraux savent le faire. Une belle annonce, de beaux dessins pour dire qu'on est enfin prêt à commencer à étudier le projet. Savent-ils que le prolongement de la ligne bleue est sur la table depuis plus de 30 ans? La seule chose qui aurait dû être annoncée, aujourd'hui, c'est le début de la construction », a de son côté insisté Martin Ouellet.
Carole Poirier se souvient du manque de sérieux des libéraux, l'an dernier, alors qu'ils avaient reproché au fédéral de ne pas avoir réservé de sommes pour la ligne bleue dans son budget. « Plus tard, on avait appris que Québec n'avait rien obtenu… parce qu'il n'avait rien demandé; faut le faire! Aujourd'hui, l'improvisation se poursuit : on nous parle d'un projet de presque 4 G$, sans être capable de dire de quelle façon seront partagés les coûts avec Ottawa. On nous dit qu'on va de l'avant mais, concrètement, on nous annonce des engagements financiers de l'ordre de 16 M$ seulement. Or, lorsqu'on est sérieux quant à la réalisation d'un projet, on doit non seulement s'engager fermement au sujet des sommes mais, aussi, pouvoir dire avec certitude d'où l'argent va provenir », a‑t‑elle énuméré.
« L'échec se constate aussi au chapitre de l'achat local, a poursuivi Martin Ouellet. Loin d'avoir appris de ses erreurs, après le fiasco du REM - dont le matériel roulant sera fabriqué en Asie -, le gouvernement ne s'est pas engagé à exiger du contenu québécois. Pourtant, ça se fait partout ailleurs dans le monde! Pour le Parti Québécois, c'est clair : nous exigerons un minimum de 20 % de contenu de québécois dans le matériel roulant. Contrairement au gouvernement libéral, nous ne laisserons pas tomber nos travailleurs », a‑t‑il assuré.
Aux yeux des députés, le gouvernement libéral s'est encore une fois moqué des citoyennes et des citoyens de l'Est de Montréal : « Heureusement, la population n'est pas dupe et ne mordra pas à l'hameçon; c'est une grossière évidence que les libéraux concentrent leurs énergies dans l'Ouest pour des raisons électorales. »
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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