Limitation de la vitesse sur la rivière Richelieu à 10 km/h : les nouveaux élus doivent tenir tête au lobby nautique
MONTRÉAL, le 16 nov. 2021 /CNW Telbec/ - Le ministère fédéral des Transports (Conseil du Trésor) s'apprête à adopter en deuxième lecture un règlement qui réduira la vitesse des bateaux à moteur à 10 km/h sur un tronçon de 20 kilomètres de la rivière Richelieu, qui longe les villages de Saint-Antoine, Saint-Denis, Saint-Charles et Saint-Marc-sur-Richelieu. C'est une première au Canada, fruit d'un travail de collaboration et de consultations publiques menées depuis 2017 par le député Xavier Barsalou-Duval et les quatre conseils municipaux précédents qui avaient appuyé unanimement le projet.
Or certains plaisanciers et groupes d'intérêts privés s'opposent à cette démarche et demandent aux maires nouvellement élus des quatre municipalités de ne pas confirmer leur appui au projet avant le 19 novembre, tel qu'exigé par le Conseil du Trésor, ce qui mettrait en péril le projet.
« Les bateaux sont de plus en plus gros, de plus en plus puissants, et ils font un bruit assourdissant et des vagues de plus en plus imposantes. La récente mode des wakeboats est venue empirer le problème. Ajoutées aux crues du printemps, ces vagues sont parfois désastreuses », précise Michel Leduc de l'Association des riverains et amis du Richelieu.
Le nouveau règlement limitera la vitesse des bateaux à propulsion mécanique et électrique à un maximum de 10 km/h. Il sera aussi interdit de tirer une personne sur tout équipement sportif ou récréatif, et interdit « de surfer sur le sillage d'un bâtiment dans la partie visée de la rivière ». Actuellement, les services policiers ne disposent d'aucune réglementation leur permettant d'intervenir contre la vitesse excessive des embarcations.
Pêches et Océans Canada a émis un avis favorable au projet en soulignant que la vitesse excessive des embarcations et le batillage sont identifiés comme des causes importantes de la dégradation de l'habitat essentiel du chevalier cuivré, une espèce qu'on retrouve uniquement au Québec et dont la population est en voie de disparition.
Cette solution permettra de réduire considérablement l'érosion des berges, d'améliorer la clarté de l'eau, de contribuer à la tranquillité des riverains et d'assurer une meilleure sécurité nautique sur la rivière.
Nous invitons les quatre nouveaux élus maires, Jean-Marc Bousquet de Saint-Denis-sur-Richelieu, François Berthiaume de Saint-Marc-sur-Richelieu, Julie Lussier de Saint-Charles-sur-Richelieu et Jonathan Chalifoux de Saint-Antoine-sur-Richelieu à ne pas céder aux intérêts privés et à poursuivre des objectifs de protection et d'utilisation sécuritaire de la rivière pour l'ensemble des usagers.
Et nous signons:
- Fondation Rivières, André Bélanger, directeur général
- Association des riverains et amis du Richelieu, Michel Leduc, président
- Conseil régional de l'environnement de la Montérégie, Andréanne Paris, directrice générale
- Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR), Sylvain Lapointe, directeur général
SOURCE Fondation Rivières
Christian Généreux, responsable des communications, Fondation Rivières, 514 272-2666, poste 302, [email protected]
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