TORONTO, le 27 févr. 2013 /CNW/ - L'indice des prix des produits de base de la Banque Scotia a entrepris l'année 2013 sur une meilleure note, grâce à une progression de 3,8 % en glissement mensuel en janvier, après avoir considérablement reculé à la fin de 2012.
« En janvier, les actifs plus risqués comme les produits de base et les actions ont été soutenus par la reprise de l'économie chinoise au quatrième trimestre de 2012 », souligne Patricia Mohr, vice-présidente d'Études économiques Scotia et spécialiste du marché des produits de base à la Banque Scotia. « Cependant, la conjoncture du marché demeure incertaine, les cours de certains biens industriels et marchés boursiers ayant à nouveau perdu du terrain à la fin du mois de février. »
Pour obtenir de plus amples précisions au sujet de l'Indice Scotia des prix des produits de base, veuillez consulter le rapport intégral ci-dessous. Voici quelques faits saillants du rapport : De tous les sous-indices, l'indice du pétrole et du gaz est celui qui a connu la plus forte hausse en glissement mensuel (+9,2 %), sous l'impulsion du raffermissement des prix du brut léger à Edmonton et de la remontée des prix du propane à Edmonton et à Sarnia. L'indice des métaux et minéraux a également légèrement progressé en janvier (0,3 % en glissement mensuel), alors que les cours du cuivre, réagissant favorablement à la reprise de la croissance en Chine, ont atteint un sommet de 3,71 $ US la livre à la fin du mois. Le rapport présente également les arguments favorables au pipeline Keystone XL.
La Banque Scotia propose à sa clientèle une analyse approfondie des facteurs qui façonnent les perspectives du Canada et de l'économie mondiale, notamment l'évolution macroéconomique, les tendances des marchés de change et des capitaux, le rendement des produits de base et de l'industrie ainsi que les enjeux relatifs aux politiques monétaires, fiscales et gouvernementales.
La Banque Scotia est l'une des principales institutions financières en Amérique du Nord et la plus internationale des banques canadiennes. Fortes de leur effectif de plus de 81 000 employés, la Banque Scotia et ses filiales comptent environ 19 millions de clients dans plus de 55 pays. La Banque Scotia offre une large gamme de produits et de services aux particuliers, aux petites et moyennes entreprises, aux grandes entreprises, ainsi que des services de banque d'investissement. En décembre 2012, la Banque Scotia est devenue la première banque canadienne à recevoir les titres de banque de l'année à l'échelle mondiale (Global Bank of the Year) et de banque de l'année dans les Amériques, attribués par The Banker, revue publiée par Financial Times. L'actif de la Banque Scotia est de 668 milliards de dollars (au 31 octobre 2012). Les actions de la Banque Scotia sont cotées en bourse à Toronto (BNS) et à New York (BNS). Pour obtenir de plus amples renseignements, veuillez consulter le site www.banquescotia.com.
L'Indice Scotia des prix des produits de base rebondit en janvier
- Le prix du minerai de fer se redresse en Chine, alors que les aciéries reconstituent leurs stocks.
- Pipeline Keystone XL : arguments convaincants pour l'approbation du projet aux États-Unis.
- L'or perd sa position dominante dans les métaux précieux au profit des ÉGP.
Après avoir considérablement reculé à la fin de 2012, l'indice des prix des produits de base de la Banque Scotia a entrepris l'année 2013 sur une meilleure note grâce à une progression de 3,8 % en glissement mensuel en janvier. Les actifs « plus risqués » comme les produits de base et les actions ont été soutenus par la reprise de l'activité économique chinoise au quatrième trimestre de 2012, la croissance du PIB du pays s'étant accélérée pour atteindre 7,9 % par rapport à 7,4 % au troisième trimestre. Cette croissance est survenue dans la foulée d'activités de reconstitutions des stocks de matières premières, d'une résolution partielle du « précipice fiscal » aux États-Unis (prolongement de la plupart des réductions d'impôt de l'ère Bush - hormis les impôts sur la masse salariale - et hausse du taux d'imposition des personnes ayant un revenu élevé) et des prévisions selon lesquelles l'économie américaine devrait connaître un certain redressement d'ici le second semestre de 2013.
Cependant, la conjoncture du marché demeure incertaine, les cours de certains biens industriels et marchés boursiers ayant à nouveau perdu du terrain à la fin du mois de février. Craignant une nouvelle flambée des prix des propriétés résidentielles (hausses des prix des maisons existantes sur douze mois de 20 % à Beijing, de 14 % à Guangzhou, de 12 % à Shenzhen et de 12 % à Shanghai), le Conseil d'État chinois a annoncé un plan de limitation des prix en cinq points, ce qui comprend certaines mesures restrictives (p. ex., les administrations locales devront fixer des objectifs de contrôle du prix des demeures dans leur région). Sur une note plus positive, le plan prévoit également accroître l'offre de terrains et de maisons neuves en intensifiant la construction domiciliaire. Autre objectif ambitieux pour 2013, on entend mettre en chantier 6,3 millions de logements « sociaux » abordables - après avoir lancé la construction de 7,2 millions d'unités en 2012 - ce qui laisse entrevoir à l'horizon une demande de matériaux de construction relativement forte.
La réunion du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine, qui a eu lieu les 29 et 30 janvier, a également perturbé les marchés des produits de base - particulièrement pour l'or - et des actions. Selon le compte-rendu qui a en été donné, les participants à la réunion ont discuté de l'utilité de la politique monétaire très accommodante de la Réserve fédérale, plus spécialement de l'achat de 40 G$ US par mois de TACI (titres adossés à des créances hypothécaires) et de 45 G$ US par mois de titres du Trésor à long terme, dans le but de stimuler le marché hypothécaire des États-Unis et de maintenir à un faible niveau le rendement des obligations à long terme. Il convient de souligner qu'Études économiques Scotia ne s'attend pas à ce que la Réserve fédérale commence à abandonner cette politique accommodante avant un certain temps.
La progression de l'Indice Scotia des prix des produits de base en janvier a été généralisée, et tous les sous-indices ont augmenté. Après avoir dégringolé en décembre, l'indice du pétrole et du gaz est celui qui a connu la plus forte hausse (+9,2 % en glissement mensuel), sous l'impulsion du raffermissement des prix du brut léger à Edmonton et de la remontée des prix du propane à Edmonton et à Sarnia. Bien que les prix du brut lourd Western Canadian Select (WCS) demeurent à un creux, ils ont légèrement augmenté, passant d'un maigre 57,84 $ US le baril en décembre à près de 62 $ US en janvier. L'amélioration des cours du pétrole à l'échelle internationale - le WTI étant passé de 88,25 $ US à 94,83 $ US dans le contexte d'une confiance accrue dans le redressement de l'économie mondiale - a permis de réduire l'écart grandissant entre le WCS et le WTI, cet écart se situant à 32,84 $ US en janvier. Toutefois, les prix allaient encore diminuer et avoisiner 59 $ US en février, l'écart du WCS atteignant 36,94 $ US (ce qui a contribué à une énorme réduction de presque 58 $ US par rapport à l'étalon « mondial » qu'est le Brent). La société Enbridge a « réparti » entre les raffineries de l'Alberta et du Midwest américain les volumes acheminés par ses pipelines qui sont pratiquement pleins dans un contexte marqué par le nombre élevé des demandes d'approvisionnement des expéditeurs et divers problèmes opérationnels. Un nouveau retard dans le démarrage de la raffinerie de BP, à Whiting, en Indiana, dont la mise à niveau doit permettre de traiter un volume supplémentaire de la production des sables bitumineux de l'Alberta, a également constitué un sujet de préoccupation, car l'atteinte de la pleine capacité n'est plus prévue avant 2014.
L'indice des métaux et minéraux a légèrement progressé en janvier (+0,3 % en glissement mensuel), alors que les cours du cuivre, réagissant favorablement à la reprise de la croissance en Chine, ont atteint un sommet de 3,71 $ US la livre à la fin du mois. Les prix au comptant du minerai de fer livré dans le nord de la Chine ont également bondi, passant à 150,49 $ US la tonne, par rapport à un peu moins de 129 $ US en décembre et à un creux de seulement 99 $ US en septembre dernier, grâce aux aciéries chinoises qui continuent de reconstituer leurs stocks. Ces gains ont permis de compenser la baisse des prix de l'or, actuellement à 1 590,50 $ US l'once, laquelle est causée par les fonds spéculatifs qui réduisent leurs positions en raison de certains indices qui laissent croire qu'il est de plus en plus improbable que la Réserve fédérale procède à un « assouplissement quantitatif » supplémentaire. L'or a perdu sa position dominante dans les métaux précieux au profit des ÉGP, particulièrement le palladium.
L'indice des produits forestiers a affiché un gain de 2,3 % en glissement mensuel en janvier, en hausse de 18,9 % sur douze mois, ce qui représente la plus forte progression de tous les sous-indices. Les prix du bois d'œuvre et des panneaux OSB ont continué d'augmenter en janvier en raison d'une offre limitée, tout comme ceux de la pâte kraft blanchie de résineux du Nord (augmentation de 20 $ US à 890 $ US la tonne), ce qui permet d'atténuer l'incidence de la baisse des prix du papier journal (diminution de 15 $ US à 625 $ US) et du papier SC-A (diminution de 40 $ US à 795 $ US la tonne). Les prix des 2 x 4 en pin-sapin-épinette de l'Ouest dans la région intérieure de la Colombie-Britannique ont augmenté jusqu'au niveau très rentable de 382 $ US par mpmp, atteignant même un sommet de 390 $ US à la mi-février, du jamais vu depuis avril 2005. Le précédent sommet conjoncturel de 460 $ US remonte au mois d'août 2004. Les prix des panneaux OSB se sont raffermis, atteignant 401,50 $ US le millier de pieds carrés dans le centre-nord des États-Unis (panneaux de 7/16 po) en janvier et 430 $ US à la mi-février, ce qui est très près des records établis en 2004 et 2005 lorsque le nombre de mises en chantier aux États-Unis s'établissait à 2,01 millions d'unités en moyenne. La quantité limitée de billes, la pénurie de main-d'œuvre et la nécessité de remettre en état les scieries qui ont été fermées ont limité jusqu'ici l'offre des producteurs. Tolko a récemment annoncé le redémarrage de son usine de panneaux OSB à Slave Lake, en Alberta, d'ici le premier trimestre de 2014.
Enfin, l'indice des produits agricoles a augmenté de 1,2 % en glissement mensuel en janvier, soit une performance relativement solide, et affiche une progression de 8,1 % sur douze mois. Les hausses des prix du canola, des bovins, des porcs et homards de la côte de l'Atlantique ont plus que compensé les légers déclins du blé et de l'orge. Les cours du canola de catégorie 1 (en entrepôt à Vancouver) ont atteint 649 $ US la tonne, encore très près du record de 673 $ US établi le printemps dernier, soutenus par les importantes ventes de soja des États-Unis à la Chine. En cumul annuel à la mi-février, les exportations américaines de soja affichaient une progression de 40 %, les États-Unis détenant la majeure partie de l'offre exportable jusqu'à ce que la récolte du Brésil soit disponible. Bien qu'on s'attende à une récolte de soja record dans ce pays, les grèves déclenchées pour protester contre les changements apportés aux activités portuaires ont entraîné des retards de chargement pouvant atteindre 40 jours.
Pétrole et gaz :
Perspectives du pipeline Keystone XL
L'approbation par le président des États-Unis du « pipeline Keystone XL » entre Hardisty, en Alberta, et Steele City, au Nebraska, projet maintes fois retardé depuis son annonce en 2008, contribuerait à réduire la décote actuellement importante sur le brut lourd Western Canadian Select. L'écart entre le WCS et le WTI (selon le TMX et les données de Shorcan Energy Brokers), soit un énorme 36,94 $ US le baril en février, demeurera élevé, à 26,23 $ US en mars, et se situera probablement à plus de 25 $ US en moyenne tout au long de 2013 (ce qui est largement supérieur à l'écart de 21 $ US en 2012 et à la moyenne de 18 $ US depuis 2005).
Le pipeline Keystone XL permettrait d'acheminer des volumes plus élevés de pétrole de l'Ouest canadien vers les grandes raffineries des États-Unis, à Houston et à Port Arthur, au Texas (via Cushing, en Oklahoma, et par l'intermédiaire du « projet de la côte du golfe » de TransCanada), où les prix « mondiaux » du pétrole lourd et du pétrole léger sont en vigueur. Les prix du lourd WCS devraient avoisiner ceux du brut maya de qualité similaire produit au Mexique, soit 101 $ US le baril à la mi-janvier (FAB Mexico) au lieu de 62 $ US.
À mon avis, les arguments favorables à l'approbation du projet Keystone XL sont convaincants : 1) relation de longue date établie par l'accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, particulièrement en ce qui a trait à l'énergie; 2) « sécurité en matière d'approvisionnement » offerte par le pétrole canadien, qui devrait remplacer le brut provenant des régions du monde plus instables sur le plan politique; et 3) infrastructure essentielle pour le transport de nouvelles sources de pétrole léger de réservoirs étanches (North Dakota Bakken et nord du Texas) des États-Unis. Dans les faits, un tiers de la capacité du pipeline Keystone XL sera à la disposition des producteurs américains, dont les prix sont également réduits. Les travaux de construction devant durer de 18 à 24 mois après l'approbation, le pipeline Keystone XL pourrait être mis en service à la fin de 2014 au plus tôt.
Nonobstant les avantages que représentent le pipeline Keystone XL de TransCanada et l'expansion potentielle du pipeline Alberta Clipper d'Enbridge entre le Canada et le Midwest des États-Unis, le développement de nouveaux débouchés, autant sur le marché en plein essor de la région Asie-Pacifique que dans les provinces du Centre et du Canada atlantique, demeure un enjeu vital pour l'industrie pétrolière canadienne. L'augmentation de l'offre de pétrole léger dans la région américaine de la côte du golfe du Mexique, découlant du déblocage au terminal de Cushing, en Oklahoma, au second semestre de 2014, devrait à la longue faire baisser les prix par rapport à ceux qui ont cours sur ce marché à l'échelle internationale.
Métaux et minéraux
L'or semble en voie de perdre sa position dominante au chapitre des prix dans les métaux précieux au profit des ÉGP, particulièrement le palladium. Bien que les cours de l'or se soient raffermis (-3,4 %, passant de 1 689 $ US l'once en décembre à 1 631 $ US jusqu'ici en février), les prix du palladium, un métal « industriel » utilisé dans les convertisseurs catalytiques des véhicules à essence, ont progressé de près de 9 %, passant de 691 $ US en décembre à 753 $ US jusqu'ici en février. Le prix du platine (utilisé dans les convertisseurs catalytiques des véhicules diesel) a également augmenté, mais au rythme plus modéré de 6 % au cours de la même période.
Le marché mondial du palladium est passé d'une situation de « surplus » à celle d'une « pénurie » en 2012, en raison d'une diminution des ventes des stocks publics de la Russie et d'un accroissement de la demande liée aux convertisseurs catalytiques pour le secteur automobile. Bien qu'une intensification du recyclage des convertisseurs usagés puisse permettre d'accroître l'offre en 2013, la « pénurie » risque de s'aggraver, car les ventes de voitures en Chine devraient augmenter de 10 % après avoir connu une hausse de 6 % l'an dernier. Il se peut également que l'offre de palladium et de platine de l'Afrique du Sud diminue par suite des grèves qui ont été déclenchées et de la restructuration entreprise par l'industrie pour réduire l'augmentation des coûts.
Pour ce qui est du charbon à coke métallurgique de première qualité, le prix des contrats trimestriels de l'Ouest canadien vers le marché asiatique a chuté, passant de 170 $ US la tonne (FAB Vancouver) au quatrième trimestre civil de 2012 à environ 165 $ US au premier trimestre de 2013, ce qui correspond aux prix des contrats conclus par BMA en Australie. Les prix devraient remonter au cours du deuxième trimestre. Selon les prévisions de la World Steel Association, la production mondiale d'acier devrait progresser de 3 % en 2013 après avoir augmenté de 1,2 % en 2012. Neptune Bulk Terminals portera à 18,5 millions de tonnes par année sa capacité de manutention du charbon au port Metro Vancouver.
Les nouvelles ont été bonnes pour l'industrie de la potasse de l'Ouest canadien en février. Après avoir remis à plus tard les nouvelles commandes l'an passé, l'Inde a signé avec Canpotex un contrat pour l'achat de 1,1 million de tonnes de potasse à 427 $ US la tonne (CFR Inde), ce qui est inférieur aux prix des précédents contrats (470 $ US/530 $ US), mais supérieur aux prévisions des observateurs de ce marché. Un contrat similaire a été conclu avec Belarusian Potash Company (BPC). L'épandage de potassium a été nettement insuffisant en Inde ces dernières années, entraînant un déséquilibre au chapitre de l'épandage de nutriments qui inquiète de plus en plus l'association des producteurs d'engrais de l'Inde et qui contribue aux faibles rendements des cultures. Le contrat conclu à la fin de 2012 entre Canpotex et la Chine (1 million de tonnes à 400 $ US (CFR Chine) pour des livraisons de janvier à juin 2013, ce qui représente une baisse de 70 $ US) semble avoir établi un prix plancher pour la potasse et incité d'autres acheteurs, particulièrement en Asie, à reprendre leurs achats. Les livraisons mondiales de potasse devraient remonter pour se situer à 56 millions de tonnes, comparativement à 51,9 millions selon les estimations en 2012.
SOURCE : Banque Scotia - Rapports Economiques
Patricia Mohr, Études économiques Scotia, 416-866-4210, [email protected]; ou
Devinder Lamsar, Relations avec les médias, Banque Scotia, 416-933-1171, [email protected]
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