L'industrie du ski toujours sans réponse face à ses revendications énergétiques après une saison décevante
MONTRÉAL, le 7 juin 2012 /CNW Telbec/ - Après des efforts considérables pour mobiliser les stations, les élus locaux, régionaux et ceux de l'Assemblée nationale, les stations de ski expriment aujourd'hui leur déception alors qu'aucune solution n'a encore été proposée face à l'augmentation des coûts énergétiques pour la fabrication de neige, malgré des signes évidents d'une volonté de régler le dossier exprimés par le gouvernement du Québec et par le ministre des Ressources naturelles, Monsieur Clément Gignac.
C'est le constat principal qui émane des stations de ski du Québec qui étaient réunies récemment lors de leur congrès annuel 2012. À cette occasion, les données préliminaires présentées par Michel Archambault de la Chaire de Tourisme Transat de l'UQAM indiquent une baisse significative de la fréquentation des centres de ski au cours de l'hiver 2011-2012. La diminution est de 8% pour l'ensemble des stations de ski du Québec, ce qui représente près de 650 000 visiteurs de moins que la moyenne annuelle se situant à 6,5 millions de skieurs. On attribue cette baisse principalement aux caprices de la météo, phénomène marquant autant dans l'ensemble de l'Est du Canada que plus largement sur l'ensemble du continent nord-américain.
Une facture d'électricité injustifiable
L'imprévisibilité climatique est un signal de plus en plus évident aux stations d'accélérer les investissements dans la fabrication de neige. Or, les stations font toujours face à des iniquités tarifaires. Rappelons que les stations du Québec assument des tarifs évalués entre 15 à 25 sous du kWh moyen pour l'opération des systèmes d'enneigement et des remontées mécaniques, soit près de deux à trois fois le tarif domestique. Cette situation concurrentielle défavorise les stations du Québec face à celles du nord-est des États-Unis.
« Nous aurions dû tirer profit pleinement de la situation climatique pour nous démarquer dans le Nord-Est de l'Amérique et ainsi attirer les amateurs de ski de l'Ontario et des États-Unis chez nous. L'augmentation des capacités d'enneigement tarde à cause de notre désavantage tarifaire. Cette situation est déplorable et freine actuellement la croissance du ski et l'essor d'une véritable stratégie de développement du tourisme hivernal », conclu Christian Dufour, président du Conseil d'administration de l'ASSQ et gestionnaire au du Mont-Saint-Sauveur.
Des signes encourageants
Bien que l'achalandage connaisse un repli en 2011-12, cette diminution est moins importante que celle enregistrée du côté américain, qui se chiffre, elle, à près de 20% dans le nord-est. L'industrie compte également un très grand nombre d'abonnées de saison avec plus de 250 000 abonnements toutes catégories confondues, un indice de fidélité de la clientèle.
"Il est clair que nous avions une opportunité unique cette saison pour proposer des solutions pour générer des nouveaux d'investissements et ainsi, augmenter la capacité d'enneigement des stations. Nous espérons toujours que le gouvernement puisse honorer son engagement de trouver des solutions novatrices pour appuyer notre industrie, surtout après une saison de faible rentabilité. Nous ne réclamons pas de grandes subventions publiques, mais simplement des ajustements pour envoyer le bon message aux stations, des entreprises qui veulent dynamiser le marché touristique hivernal au Québec", souligne Claude Péloquin, président-directeur général de l'ASSQ.
À propos du ski au Québec
Les 75 stations de ski du Québec emploient plus de 13 000 personnes et génèrent une activité économique de près de 800 millions annuellement. Le Québec compte plus de 1,2M de skieurs et planchistes, soit près de 20% de la population active.
Alexis Boyer-Lafontaine
Directeur des affaires publiques
Association des stations de ski du Québec (ASSQ)
1347, rue Nationale, Terrebonne (Québec) J6W 6H8
T 450.765.2012 ext. 102
Cell 514.714.7547
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