Après des mois de pertes d'emploi dans le secteur énergétique, le nombre de dossiers d'insolvabilité grimpe en flèche dans les provinces productrices d'énergie.
TORONTO, le 10 mai 2016 /CNW/ - Le nombre de dossiers d'insolvabilité de consommateur a grimpé en flèche dans les provinces touchées par le ralentissement du secteur énergétique et cette tendance devrait se poursuivre, affirme l'Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR).
Selon un rapport publié par le Bureau du surintendant des faillites Canada (BSF), le nombre de faillites et de propositions de consommateur déposées en Alberta a fait un bond de 24,6 % entre février 2015 et février 2016. Or, ce nombre n'avait augmenté que de 2,8 % entre février 2014 et février 2015.
Des hausses similaires ont été enregistrées en Saskatchewan (18,2 %) et à Terre-Neuve-et-Labrador (22 %). Cette province, qui a sa propre industrie pétrolière et gazière, est en outre un important bassin de travailleurs pour les provinces de l'Ouest.
« Il n'y a rien d'étonnant à ce que l'Alberta, Terre-Neuve-et-Labrador et la Saskatchewan connaissent une hausse du nombre de dossiers d'insolvabilité, car ces provinces subissent le contrecoup de la chute des prix du pétrole et du gaz », affirme Ian Schofield, secrétaire du Conseil de l'ACPIR et syndic autorisé en insolvabilité en Saskatchewan.
« Nous venons tout juste de prendre connaissance des statistiques de février. Et selon mon expérience ici dans le sud de la Saskatchewan, le nombre de dossiers est en constante progression depuis janvier. »
Selon Ressources naturelles Canada, le secteur canadien de l'énergie comptait environ 300 000 travailleurs en 2014. Or, l'industrie pétrolière a perdu quelque 40 000 emplois au cours des deux dernières années. À la suite de coupures d'une telle envergure, il y a inévitablement des travailleurs mis à pied qui ne sont plus en mesure de rencontrer leurs paiements mensuels. Lorsqu'une industrie perd des emplois dans une économie peu diversifiée, l'insolvabilité gagne du terrain.
« Depuis plus de 30 ans que j'exerce cette profession, j'ai constaté que même si l'économie reprend de la vigueur, le nombre de dossiers d'insolvabilité continue d'augmenter pendant une assez longue période après la reprise, car les gens doivent s'acquitter des dettes accumulées après la perte de leur emploi », ajoute M. Schofield.
« À mon avis, la situation s'aggravera encore passablement avant de s'améliorer. »
Le taux d'insolvabilité est demeuré relativement faible dans les autres provinces canadiennes - il a même reculé de 1,3 % entre février 2015 et février 2016 en Ontario -, mais la chute des prix du pétrole a eu des conséquences dramatiques dans les provinces productrices de pétrole et de gaz.
« Le message que livre l'ACPIR aux personnes qui sont aux prises avec de graves difficultés financières causées par ce ralentissement, est de s'adresser d'abord à un syndic autorisé en insolvabilité afin d'obtenir des conseils professionnels judicieux », mentionne Mark Yakabuski, président et chef des opérations de l'ACPIR.
« La plupart de nos membres sont des syndics autorisés en insolvabilité et, en tant que tels, ils sont les seuls professionnels autorisés par le BSF à administrer les procédures d'insolvabilité. Ils sont aussi les seuls à pouvoir prendre des mesures pour suspendre la plupart des procédures entreprises par les créanciers et expliquer aux consommateurs toutes les options qui s'offrent à eux. »
L'Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation est l'association nationale représentant près de 1 500 syndics autorisés en insolvabilité et membres associés à l'échelle du pays. Elle est bien résolue à donner une information de qualité sur les solutions qu'offrent les syndics autorisés en insolvabilité pour venir en aide aux consommateurs et aux entreprises insolvables et elle veut aussi permettre à ses membres de se démarquer des fournisseurs de services non autorisés.
Toute personne souhaitant obtenir une entrevue avec un porte-parole de l'ACPIR peut communiquer avec la personne ressource mentionnée ci-dessous.
SOURCE Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR)
Bas de vignette : "L'Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR) (Groupe CNW/Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation (ACPIR))". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20160510_C7230_PHOTO_FR_686963.jpg
Andrew Flynn, chef des communications, Association canadienne des professionnels de l'insolvabilité et de la réorganisation, 416-204-3242, poste 3563, [email protected].
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