L'Institut C.D. Howe ne tient pas compte des besoins des usagers de Postes Canada English
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Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes09 août, 2013, 11:08 ET
OTTAWA, le 9 août 2013 /CNW/ - Le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP) se dit consterné par le caractère éculé des solutions que propose l'Institut C.D. Howe dans son rapport sur la réforme du service postal. Il s'agit de solutions qui ne mènent qu'à des réductions de services.
Denis Lemelin, président national du STTP, pose les questions suivantes : « Comment se fait-il qu'il ne vienne pas à l'esprit de cet éminent groupe de réflexion, ardent défenseur du secteur privé, que Postes Canada devrait trouver de nouvelles sources de revenus? D'autres administrations postales élargissent leur gamme de services, ce qui leur permet de demeurer viables. Comment se fait-il que l'Institut C.D. Howe soit autant à court d'idées novatrices? »
Partout dans le monde, la poste fait face aux mêmes difficultés. En France, en Italie, en Nouvelle-Zélande et au Brésil, le service postal public a réagi à la situation en se lançant dans la prestation de services bancaires et financiers. En 2012, le service postal suisse a tiré 71 % de ses revenus d'exploitation de sa banque postale, PostFinance, qui offre des services bancaires et financiers.
Dans son rapport intitulé How Ottawa Can Deliver A Reformed Canada Post, publié en ligne le 8 août dernier, l'Institut C.D. Howe défend une position qui aura fort probablement pour conséquences de réduire les services postaux et d'obliger le gouvernement à subventionner Postes Canada. Le groupe de réflexion recommande la sous-traitance et la privatisation. Il recommande aussi d'assouplir l'obligation de fournir un service universel, obligation selon laquelle la poste-lettres est livrée partout au pays au même tarif d'affranchissement.
Gayle Bossenberry, 1re vice-présidente nationale du STTP, affirme que « l'Institut C.D. Howe, en 2007, préconisait la déréglementation et la privatisation de Postes Canada, alors que celle-ci réalisait des profits. Ce sont là de vieilles idées ressassées, et non des solutions permettant d'assurer la viabilité d'un service public aussi précieux que Postes Canada.
Fait à noter, la population se dit clairement opposée à une telle solution. À preuve, les résultats d'un sondage mené en mai dernier par la firme Strategic Communications révèlent que 71 % de la population s'oppose à toute forme de déréglementation ou de privatisation du service postal public, et cette proportion grimpe à 88 % si une telle mesure devait mettre fin au tarif d'affranchissement unique pour l'envoi de la poste-lettres partout au pays. Le rapport de l'Institut C.D. Howe ne valorise aucunement le service postal universel. En revanche, la population - la véritable propriétaire de Postes Canada - accorde réellement de l'importance à ce service public.
SOURCE : Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes
Sarah Ryan, 613 222-3952
Kevin Matthews, 613-327-1177
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