L'intégration, un dossier prioritaire pour le gouvernement?
MONTRÉAL, le 19 févr. /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) réagit aux déclarations de la présidente de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) et de la ministre de l'Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) selon lesquelles l'intégration des élèves handicapés, en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) dans les écoles du Québec pose problème.
"Il s'agit à n'en pas douter d'un problème réel auquel nous souhaitons apporter des solutions depuis des années et que nous tentons de discuter à la table de négociation", d'affirmer le président de la FAE, Pierre St-Germain.
Selon la porte-parole de la ministre "L'intégration est un dossier prioritaire pour la ministre, mais on est présentement en négociation et ce sujet doit être discuté à la table". "Il serait bien que ce message se rende aux représentants patronaux aux tables. Force est de constater que nous ne sentons nullement l'urgence de la partie patronale d'aborder cette question durant la négociation. Pire encore, le dépôt patronal propose encore plus d'intégration sans ajout de services. La ministre de l'Éducation ne semble manifestement pas en phase avec sa collègue du Conseil du trésor qui pilote la négociation", d'ajouter M. St-Germain.
Par ailleurs, la FAE trouve assez particulière la déclaration de la présidente de la FCSQ affirmant que "plusieurs enseignants sont épuisés et trouvent leur tâche de plus en plus lourde" alors que son organisme qui est présent à la table de négociation propose du même souffle un alourdissement de la tâche et encore plus d'intégration.
La FAE dénonce la stratégie patronale qui vise à intégrer davantage d'élèves en difficulté et à faire reposer essentiellement sur les épaules des enseignantes et enseignants l'aide aux élèves en difficulté. "Cette approche nous mène collectivement à un cul-de-sac. Les profs s'épuisent, les élèves en difficulté n'ont pas l'aide requise et les élèves réguliers écopent parce que la classe devient "dysfonctionnelle"", de conclure le président de la FAE.
La FAE réitère sa volonté de trouver des solutions aux problèmes de la tâche et des services aux élèves HDAA, mais doute de celle du gouvernement qui veut une négociation à la sauvette. Pour la FAE, la perspective d'un règlement satisfaisant d'ici le 31 mars est irréaliste et réaffirme qu'il faut prendre le temps de négocier.
La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 30 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.
Renseignements: Armand Dubois, conseiller au Service des communications, (514) 666-7763, poste 296, Cellulaire: (514) 910-1754; Source: Fédération autonome de l'enseignement
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