L'intensification des dépenses non énergétiques stimulera le secteur manufacturier canadien : Banque CIBC English
La faiblesse du huard stimulera les investissements canadiens où ils sont le plus vulnérables, c'est-à-dire dans les dépenses en machines et matériel
TORONTO, le 12 avril 2016 /CNW/ - Selon un nouveau rapport de Marchés des capitaux CIBC, la faiblesse du huard stimulera le secteur manufacturier canadien malmené qui est appelé à se redresser, après une hausse inégalée des investissements depuis 2006.
« Il semble qu'une rotation des dépenses en capital soit enfin enclenchée, ce qui rendra l'économie beaucoup moins vulnérable aux aléas cycliques du secteur pétrolier », affirme Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés des capitaux CIBC et coauteur du rapport Energizing Non-Energy Investment avec l'économiste principal Nick Exarhos. « En 2017, tout devrait rentrer dans l'ordre, car les bénéfices seront de retour et la modicité du dollar canadien poussera la demande extérieure. »
Dans la mesure où, lors du dernier cycle, les investissements dans l'énergie et l'immobilier résidentiel ont accaparé les dépenses en capital au détriment des autres secteurs, il est probable que les secteurs non énergétiques attirent de nouveaux investissements dans les machines et matériel, peut-on lire dans le rapport.
« C'est peut-être déjà le cas », affirme M. Tal.
Pas moins de 18 sur les 22 catégories du secteur manufacturier canadien ont enregistré une croissance de leurs dépenses prévues, parmi lesquelles pas moins de 9 ont signalé une hausse de plus de 20 %, révèle le rapport.
Malgré la croissance négative des dépenses en capital dans un petit nombre de segments assez importants, comme l'alimentation et les pièces automobiles, les données récentes suggèrent que les exportations sont parvenues à un tournant, ce qui laisse entrevoir la nécessité de recommencer à investir dans la capacité de production. L'Enquête sur les perspectives des entreprises publiée par la Banque du Canada pour le premier trimestre soutient cette hypothèse.
M. Tal prévoit que les dépenses non liées aux ressources augmenteront de 2,5 % cette année et de 5 % en 2017. L'an dernier, elles ont enregistré un taux négatif de -1,9 %.
« C'est dans les machines et le matériel que les investissements canadiens sont le plus vulnérables, car leur croissance a été décevante, en soi comme par rapport à celle qu'on a pu observer aux États-Unis », explique M. Tal.
Au Canada, l'investissement en pourcentage du PIB dans les machines et le matériel est inférieur de 2 % à celui des États-Unis - un retard inégalé en près de 30 ans. Cet écart témoigne de l'incidence de la surévaluation auparavant du dollar canadien sur les décisions des usines ainsi que de la reprise très vigoureuse des dépenses en machines et matériel aux États-Unis après la récession. En fait, l'intensité de l'investissement dans les machines et le matériel au Canada n'a jamais surpassé celle des États-Unis au cours des dernières décennies, même aux jours les plus sombres de la Grande Récession, indique le rapport.
Les dépenses d'investissement dans le secteur pétrolier ont chuté d'un tiers en 2015 : c'est le plus gros recul depuis la Grande Récession.
« Lorsque les prix pétroliers se redresseront, un vif retour des investissements dans le secteur de l'énergie est peu probable, car la corrélation entre les prix et les dépenses au Canada est probablement beaucoup moins étroite qu'avant l'avènement du pétrole de schiste », ajoute M. Tal. Il s'attend à ce que les investissements énergétiques diminuent d'un autre 20 % cette année, et qu'ils n'augmentent que légèrement en 2017.
« Le marché étant privé d'un producteur d'appoint, le prix du brut fluctuera probablement beaucoup, ce qui incitera les chefs d'entreprise à user de prudence dans leurs investissements », affirme-t-il.
À propos de la Banque CIBC
La Banque CIBC est une importante institution financière canadienne d'envergure mondiale qui compte 11 millions de clients, tant des particuliers que des entreprises. Elle est composée de trois principales unités d'exploitation, Services bancaires de détail et Services bancaires aux entreprises, Gestion des avoirs et Marchés des capitaux. Marchés des capitaux CIBC offre des produits et des services intégrés de réseau mondial, des services consultatifs de banque d'investissement, des services financiers aux entreprises et des services de recherche de premier plan aux grandes entreprises, aux gouvernements et à des clients institutionnels à l'échelle mondiale. Visitez le site www.cibccm.com pour obtenir plus de renseignements sur la Banque CIBC et Marchés des capitaux CIBC. Vous trouverez d'autres communiqués de presse à https://www.cibc.com/ca/media-centre/index-fr.html.
SOURCE Banque Canadienne Impériale de Commerce
Benjamin Tal, économiste en chef adjoint, Marchés des capitaux CIBC, 416 956-3698 ou [email protected], ou Caroline Van Hasselt, directrice en chef, Communications externes et Relations avec les médias, 416 784-6699 ou [email protected]
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