L'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes commente l'enquête sur la mort de Guy Mitchell English
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Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes23 juil, 2015, 18:40 ET
HAMILTON, ON, le 23 juill. 2015 /CNW/ - Après avoir écouté pendant près de trois semaines la preuve présentée à l'enquête sur la mort de Guy Mitchell, l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes a hâte d'entendre les recommandations du jury d'enquête au terme de ses délibérations, à la fin de la présente semaine.
Le Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes n'a pas demandé à comparaître dans le cadre de cette enquête, car M. Mitchell était un adulte au moment de sa mort et la portée de l'enquête débordait le cadre du mandat du Bureau. Au lieu de cela, le Bureau était présent à chaque journée de l'enquête à titre d'observateur pour écouter la présentation de la preuve, et nous avons transmis à l'avocat du coroner nos préoccupations et nos suggestions découlant de ce que nous avons entendu.
« Je suis très préoccupé par l'avenir des enfants atteints de déficience développementale et par ce qui va leur arriver quand ils feront la transition vers le système de soins en établissement pour adultes, un système qui, sans aucun doute, a échoué dans le cas de Guy Mitchell », a déclaré Irwin Elman, intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes. « Nous sommes très préoccupés par le fait que les enfants pour lesquels nous intervenons ne pourront plus se faire entendre lorsque, devenus adultes, ils entreront dans le système des services en établissement pour adultes. »
La loi confère au Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes, un bureau indépendant, le mandat d'intervenir en faveur des enfants et des jeunes desservis par le système de services d'aide à l'enfance, y compris les enfants ayant des besoins particuliers et des déficiences développementales qui sont placés dans un établissement. Il n'existe actuellement aucun organisme d'intervention similaire en faveur des adultes vulnérables au sein du système de services aux personnes ayant une déficience développementale.
Guy Mitchell était âgé de 12 ans lorsqu'il a été placé (avec l'assistance de la Société d'aide à l'enfance) dans un établissement non agréé exploité par un organisme appelé Choices. Vingt-six ans plus tard, il est mort dans ce même établissement, que la police a décrit comme étant « impropre à l'habitation ».
D'autres personnes atteintes de déficience développementale résidaient aussi dans cet établissement. Pendant bon nombre d'années, celui-ci a également été utilisé comme foyer d'accueil par la Société d'aide à l'enfance (SAE) de Hamilton. L'enquête a révélé que les enfants en foyer d'accueil ont été déménagés de l'établissement par le SAE près d'un an avant le décès de M. Mitchell. On a également appris que des animaux en ont été déménagés par la SPCA quelques mois avant son décès. Pourtant, M. Mitchell vivait toujours là. Au moment de son décès, une jeune autiste de 12 ans vivait également dans cet établissement.
« Le Bureau de l'intervenant reçoit des nouvelles au sujet d'enfants aux besoins particuliers. Certains d'entre eux auront besoin de soins continus à l'âge adulte. Ce que nous entendons nous inquiète au plus haut point lorsqu'ils quitteront le système de soins en établissement pour enfants. Ces enfants ont le droit de s'attendre à recevoir du soutien une fois devenus adultes, et ils ne devraient pas avoir à s'inquiéter de la sécurité de leur foyer d'accueil. Ils ont le droit de se voir garantir un cadre résidentiel sûr et enrichissant, doté des commodités de base telles que l'eau courante et des chambres propres. Qui plus est, ils méritent d'avoir la capacité d'atteindre leur plein potentiel au cours de leur vie. Ils ne méritent rien de moins que cela », a déclaré M. Elman.
« Tragiquement, cela n'a pas été le cas de Guy Mitchell, et nous devrons tout mettre en œuvre pour veiller à la mise en place de mesures de sécurité pour les personnes vulnérables dans tous les services de soins en établissement de la province », a poursuivi M. Elman.
Le Bureau de l'intervenant a fait parvenir ses préoccupations et quelques recommandations dont le jury d'enquête devra tenir compte.
« Il faut mettre en place un mécanisme par lequel les enfants et les adultes vulnérables atteints d'une déficience développementale, quelle qu'elle soit, puissent se faire entendre; il faut aussi que les bailleurs de fonds et les prestataires de services du gouvernement assurent une supervision adéquate des établissements », a déclaré M. Elman. « De plus, il faut un changement culturel pour que les individus vulnérables soient reconnus comme des personnes à part entière. Ces personnes possèdent des dons et des habiletés; elles ont des espoirs, des rêves et le droit légitime de se faire entendre. Ce changement doit commencer par notre volonté d'écouter, d'agir, et de nous intéresser à leur sort. »
Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
Le Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes relève directement de l'Assemblée législative et assure une représentation indépendante aux enfants et aux jeunes, y compris les enfants ayant des besoins particuliers et les enfants des Premières Nations. L'intervenant provincial répond aux préoccupations des enfants, des jeunes et des familles qui cherchent à obtenir ou qui reçoivent des services visés par la Loi sur les services à l'enfance et à la famille et la Loi sur l'éducation (écoles provinciales et d'application). L'intervenant provincial peut cerner les problèmes systémiques touchant les enfants, mener des examens et fournir des programmes d'éducation et des conseils sur la défense des droits des enfants.
Le Bureau est guidé par les principes de la Convention relative aux droits de l'enfant des Nations Unies et croit fermement à l'engagement des jeunes.
SOURCE Bureau de l'intervenant provincial en faveur des enfants et des jeunes
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