Littératie et pouvoirs spéciaux : Les avantages des bandes dessinées en
classe
OTTAWA, le 21 juill. /CNW Telbec/ - Bien qu'ils aient été considérés comme peu éducatifs par des générations de parents et d'enseignants, les romans illustrés et les bandes dessinées pourraient favoriser la compréhension de textes suivis chez les jeunes garçons, qui sont généralement moins habiles en lecture que les jeunes filles, selon le Conseil canadien sur l'apprentissage (CCA).
L'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), rapporte que les bandes dessinées constituent le deuxième choix de lecture privilégié par les garçons, après les journaux et les magazines. D'autres recherches ont révélé que les trois quarts (75 %) des garçons d'âge primaire affirment lire des bandes dessinées, contre seulement la moitié (50 %) des filles du même âge.
Toutefois, des sondages indiquent que bon nombre d'enseignants considèrent encore les bandes dessinées comme des lectures inappropriées, jetables et de piètre qualité.
Ces résultats de sources externes sont résumés dans le dernier article du Carnet du savoir du CCA. "Pas seulement ludiques : Les bandes dessinées et la compréhension de textes suivis chez les garçons" fournit un aperçu des recherches actuelles sur les habitudes de lecture des jeunes garçons et le potentiel que représentent les bandes dessinées à l'égard de la littératie.
"Pendant des décennies, des tests ont prouvé que les jeunes garçons étaient moins compétents en lecture et n'en tiraient pas le même plaisir que les filles, affirme M. Paul Cappon, président-directeur général du CCA. Comme le précise ce nouvel article, les bandes dessinées et les romans illustrés ont le potentiel encore inexploité de combler cet écart en favorisant l'amélioration des compétences en littératie chez les jeunes garçons."
Selon le dernier Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA), les Canadiennes de 15 ans ont obtenu 32 points de plus que les garçons en lecture (les filles se situant en moyenne au 67e percentile et les garçons, au 54e percentile).
Des recherches sur les habitudes de lecture des jeunes garçons donnent à penser que ceux-ci manifestent moins d'intérêt pour la lecture que les filles, car à l'école et en salle de classe, on tient beaucoup moins compte de leurs préférences, notamment la science-fiction, le genre fantastique, les romans d'aventures, les guides pratiques et les bandes dessinées.
Des recherches laissent entendre également que les bandes dessinées constituent un point de départ efficace à la lecture de textes suivis et qu'elles contribuent au développement de l'intelligence perceptive (la capacité de comprendre une image et d'y réagir).
De plus, la lecture de bandes dessinées peut contribuer au développement de bon nombre des mêmes compétences en littératie que la lecture de textes suivis, ce qui comprend :
- être capable de suivre une suite d'événements; - faire des liens entre l'histoire et ses propres expériences; - prédire ce qui va arriver; - interpréter différents symboles.
Les bandes dessinées permettent aux enfants de commencer à comprendre la signification d'imprimés sur une page, à repérer de gauche à droite et de haut en bas et à déduire ce qui se passe entre chaque vignette dans une histoire, et ce même avant qu'ils ne soient prêts à apprendre à lire un texte.
Grâce à leurs éléments visuels importants, les bandes dessinées ont par ailleurs démontré leur utilité à titre de matériel pédagogique pour les élèves qui étudient une langue seconde ou qui présentent des difficultés d'apprentissage.
"Il est évident que les bandes dessinées sont aujourd'hui un élément incontournable de notre culture et de notre société, souligne M. Cappon. À la lumière des nouvelles données, le moment est venu pour les enseignants et les parents de laisser tomber leurs réserves et de considérer les bandes dessinées comme un bel outil d'apprentissage et d'enseignement."
À propos du CCA
Le Conseil canadien sur l'apprentissage est un organisme indépendant à but non lucratif. Il a pour mission de fournir aux Canadiens de l'information fondée sur des éléments objectifs afin qu'ils puissent prendre les meilleures décisions possibles en ce qui concerne l'apprentissage à tous les stades de la vie, depuis la petite enfance jusqu'au troisième âge.
Renseignements: Sheena Powell, Conseil canadien sur l'apprentissage, 613-782-2959, poste 6252, [email protected], www.ccl-cca.ca
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