Lobbyistes à la tête de centres de recherche - Le SPGQ réclame une enquête publique
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)18 mars, 2019, 14:50 ET
QUÉBEC, le 18 mars 2019 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) réclame une enquête publique relativement à la présence de nombreux représentants de l'industrie et de lobbyistes à la tête de centres de recherche financés par le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ).
Selon un reportage de Radio-Canada diffusé aujourd'hui, de nombreux centres de recherche financés par le MAPAQ comptent une majorité de représentants de l'industrie au sein de leur conseil d'administration, dont de nombreux lobbyistes actifs. En plus, il démontre que le ministère a cessé de siéger au sein de plusieurs d'entre eux. Il n'a donc plus voix au chapitre malgré les importantes sommes qu'il injecte dans ces centres.
Le SPGQ déplore l'ampleur de ce phénomène qui met en péril l'objectivité de la recherche et, ultimement, la santé et la sécurité des Québécoises et Québécois. « Le gouvernement doit mettre en place une enquête publique pour faire la lumière sur cette situation et apporter les correctifs appropriés. On ne peut espérer que l'industrie place l'intérêt public devant ses propres intérêts. L'actualité nous a fourni un exemple éloquent de ce qui risque de survenir lorsqu'on laisse une industrie se réguler d'elle-même avec l'écrasement du Boeing 737 MAX. Doit-on attendre une catastrophe avant d'agir ? », questionne le président du SPGQ, Richard Perron.
Mieux protéger les lanceurs d'alerte
Le 24 janvier dernier, l'agronome du MAPAQ Louis Robert a été congédié pour avoir dénoncé aux médias l'ingérence de lobbyistes en faveur des pesticides au Centre de recherche sur les grains (CÉROM). « Les lanceurs d'alerte sont mal protégés par la loi actuelle, il faut l'améliorer, estime M. Perron. La très grande majorité des plaintes sont rejetées par les ministères. Ils ne peuvent être à la fois juges et parties, cela ne sert qu'à protéger l'organisation. »
Selon un article du Journal de Québec publié ce matin, seulement six des 49 divulgations déposées par des employés de l'administration publique ont été jugées fondées par les ministères et organismes qui ont accepté de dévoiler leurs statistiques à ce sujet.
Le SPGQ réclame la réintégration immédiate de M. Robert dans ses fonctions, des excuses publiques à son endroit et la compensation de toutes pertes encourues par son congédiement. Plusieurs syndicats, organismes et partis d'opposition ont d'ailleurs appuyé officiellement les demandes du SPGQ en ce sens. Une pétition publiée sur le site change.org a d'ailleurs récolté plus de 52 000 signatures à ce jour. Une commission parlementaire sur l'utilisation des pesticides est également demandée.
Dans ses démarches visant la réintégration de Louis Robert, le SPGQ a notamment reçu le soutien des organisations suivantes : Association des chirurgiens-dentistes du gouvernement du Québec ; Association professionnelle des gardes du corps du gouvernement du Québec ; Association professionnelle des ingénieurs du gouvernement du Québec ; Fraternité des constables du contrôle routier du Québec ; Les avocats et notaires de l'État québécois ; Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec ; Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec ; Syndicat des agents de protection de la faune du Québec ; Syndicat des constables spéciaux du gouvernement du Québec ; Syndicat des professeurs de l'État du Québec ; Syndicat professionnel des médecins du gouvernement du Québec ; Syndicat des professeurs et des professeures de l'Université du Québec à Trois-Rivières ; Association canadienne des agents financiers ; Association des employés de la direction, des services administratifs et des services professionnels de la Couronne de l'Ontario ; Association des employés professionnels de la Colombie-Britannique ; Institut professionnel de la fonction publique du Canada.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente quelque 26 000 spécialistes, dont environ 18 400 dans la fonction publique, 4 750 à l'Agence du revenu du Québec et 2 850 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)
Nathalie Côté, Conseillère à l'information, 418 780-5107, [email protected]
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