Lock-out injustifié au CPE Maimonide de Côte St-Luc
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Union des employés et employées de service, section locale 800 (FTQ)04 avr, 2012, 16:57 ET
MONTRÉAL, le 4 avril 2012 /CNW Telbec/ - L'Union des employés et employées de service, section locale 800, dénonce vigoureusement le lock-out décrété vendredi, 30 mars, à 16h30, par Le Centre de petite enfance (CPE) Maimonide Côte St-Luc à l'encontre de ses vingt éducatrices. Celles-ci sont ainsi dans la rue depuis cette semaine.
Ce lock-out est survenu alors que les parties avaient tenu quelque huit rencontres de négociation depuis le 15 novembre dernier, au cours desquelles la plupart des clauses normatives ont été réglées.
Pour le syndicat, ce lock-out constitue un geste inadmissible et odieux, dont l'objectif est clairement d'imposer des reculs aux salariées et d'éviter de leur verser, le 1ier avril, une hausse salariale de 2,5% comme le prévoit la convention à renouveler, celle-ci étant toujours applicable jusqu'à son renouvellement. La direction du CPE Maimonide de Saint-Laurent avait eu recours à la même stratégie, au printemps 2011.
« Les clauses monétaires et les heures de travail constituent la pierre d'achoppement des négociations», selon le porte-parole de l'UES 800, Michel Masse.
L'employeur demande d'éliminer 11 jours fériés, ce qui ne leur laisserait, outre la Fête nationale, que les fêtes juives, dont le total peut monter, selon les années, jusqu'à 19. Il veut réduire de 2 à 5 jours les congés annuels des salariées ayant plus de 10 années d'ancienneté ; il veut enlever 2 des 12 jours de congés de maladie monnayables, et réduire de 5 à 3 jours les congés de deuil lors du décès des personnes les plus proches, soit conjoint, enfant, père ou mère.
Sur le plan salarial, un gel des salaires est exigé, et ce, jusqu'à ce qu'il y ait rattrapage par les taux négociés entre le gouvernement et les centrales syndicales pour les services de garde.
Autre point litigieux, l'employeur veut augmenter la semaine de travail de 32 heures à 35 ou 37,5 heures selon les saisons. Comme le souligne le porte-parole, Monsieur Masse, 32 heures avec des enfants c'est déjà beaucoup, aller au-delà, c'est risquer l'épuisement professionnel, ce qui n'est dans l'intérêt, outre des salariées, ni des enfants, ni des parents.
«D'ailleurs, de dire le porte-parole des salariées, les enfants et les parents sont vraiment victimes de la décision du CPE de procéder à ce lock-out»
Les CPE de Côte St-Luc et de Saint-Laurent sont tous deux situés dans les locaux des écoles Maimonide, dont les salariés sont aussi membres de l'UES 800. Il y a quelques années, tant les salariés des deux écoles que des deux CPE étaient regroupés dans une même accréditation, mais l'employeur a obtenu qu'elle soit divisée en trois accréditations, soit chacun des deux CPE et les écoles. Dans un tel contexte, il ne faut pas se surprendre que la stratégie utilisée il y a un an à Saint-Laurent pour forcer les salariés à faire de concessions soit reprise à Côte Saint-Luc. Le pire, c'est que le CPE n'offre même pas les avantages qui avaient été consentis à Saint-Laurent après un lock-out de quelques semaines.
La présidente de l'unité de base, Monique Lasry, souligne la détermination de son groupe à obtenir une convention collective raisonnable.
Michel Masse, UES 800.
Téléphone : 514 385-1717, poste 230
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