MONTRÉAL, le 19 mai 2014 /CNW Telbec/ - La semaine dernière, le Groupe intégré de la criminalité technologique (GICT) de la GRC au Québec a participé à une opération d'envergure internationale. L'enquête, entamée par le Federal Bureau of Investigation (FBI) et coordonnée par Eurojust, ciblait des pirates informatiques, utilisateurs d'un logiciel malicieux qui permettait de créer plusieurs réseaux botnet, soit des regroupements d'ordinateurs infectés et contrôlés à distance.
Les 13 et 14 mai, un important ratissage a eu lieu simultanément dans 16 pays. Plus de 350 perquisitions et 97 arrestations ont été effectuées. Les enquêteurs sont intervenus rapidement afin de limiter le nombre de victimes. L'ensemble de la preuve sera maintenant analysé. Des arrestations et des accusations pourraient suivre.
« La cybercriminalité ne connaît pas de frontières, » explique le directeur général des Services d'enquête technique, le surintendant principal Jeff Adam. « Ce genre d'enquête fait partie des efforts du Canada visant à enrayer les crimes informatiques purs qui peuvent menacer la population ou les infrastructures canadiennes. Continuellement à l'affût des nouvelles technologies et tendances, nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires, tant locaux qu'internationaux, afin de protéger les Canadiens. »
Logiciel malicieux
Le logiciel malicieux en question est un outil d'accès à distance (Remote Administration Tool) qui permet aux cybercriminels de prendre contrôle à distance d'un ordinateur infecté. Les usages courants de ce logiciel incluent : l'accès aux données des victimes, le vol de mots de passe, le contrôle de la caméra web, la capture de touches, les attaques de déni de service et autres.
À l'échelle internationale, les suspects pouvaient s'introduire à distance dans des ordinateurs appartenant à des citoyens et à des entreprises. Ils pouvaient ainsi voler l'identité des utilisateurs ou encore commettre d'autres actes illégaux à partir de ces ordinateurs infectés.
Les victimes ayant des ordinateurs infectés le sont habituellement à leur insu. Bien qu'un bon antivirus soit essentiel, il est recommandé de ne jamais ouvrir des courriels inconnus et de ne pas cliquer sur des liens Internet douteux.
Criminalité technologique
Au Canada, le GICT enquête sur des crimes informatiques d'envergure nationale et internationale. Il est primordial de travailler avec l'ensemble des organisations concernées par la problématique de la cybercriminalité afin de partager une plus grande expertise et de favoriser l'échange de bonnes pratiques. Cette collaboration permet de mieux protéger les intérêts de la population et ainsi d'être proactif en matière de lutte contre la criminalité informatique.
Vous avez des renseignements sur les activités illicites d'individus ou de groupe d'individus en matière de criminalité technologique? Communiquez avec la GRC au 1 800 771-5401 ou avec votre service de police local.
SOURCE : Gendarmerie royale du Canada
Relationniste de garde - 514 939-8300
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