Loi-cadre sur les universités - Certains enjeux préoccupent la FNEEQ
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FEDERATION NATIONALE DES ENSEIGNANTES ET DES ENSEIGNANTS DU QUEBEC (FNEEQ-CSN)12 sept, 2013, 17:03 ET
MONTRÉAL, le 12 sept. 2013 /CNW Telbec/ - Relativement satisfaite des recommandations émanant du rapport Bissonnette-Porter au sujet de la loi-cadre des universités, la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) tient toutefois à souligner quelques éléments de préoccupation.
« Même si la valorisation de l'enseignement occupe une place importante dans ce rapport, nous déplorons le fait qu'il n'est nullement question de la contribution essentielle des chargées et chargés de cours à ce volet de la mission des universités », affirme Sylvain Marois, vice-président, responsable du regroupement université.
Rappelons que les chargés de cours contribuent quotidiennement à la qualité de la formation en assumant la moitié de l'enseignement au premier cycle et qu'ils sont de plus en plus présents aux cycles supérieurs.
« D'ailleurs, nous sommes d'accord avec les auteurs lorsqu'ils évoquent la nécessité d'accueillir des chercheurs motivés et nous tenons à souligner que plusieurs chargés de cours effectuent de la recherche, de la création et contribuent aux services à la collectivité, et ce, sans que cela ne soit reconnu. Or, le rapport n'en fait aucunement état », déplore M. Marois.
De plus, la FNEEQ souscrit tout à fait au principe de la collégialité comme mode d'organisation naturel de l'université auquel fait référence le rapport et insiste sur la présence majoritaire et la représentativité de la communauté universitaire dans les instances décisionnelles des universités.
En outre, la FNEEQ analysera les propositions du rapport touchant à l'abolition de la Loi sur l'Université du Québec avant de les commenter.
Le réseau collégial, un réseau rattaché à l'enseignement supérieur
Le rapport signale l'appartenance indéniable des cégeps à l'enseignement supérieur au Québec, se réjouit Micheline Thibodeau, vice-présidente, responsable du regroupement cégep.
Ainsi, la mise en place de mécanismes qui augmenteront la cohérence entre l'enseignement collégial, préuniversitaire et technique et l'enseignement universitaire est intéressante. Toutefois, nous exprimons de grandes réserves sur l'intention des auteurs relative à « un système appelé à devenir intégré ». En ce sens, nous ne pourrions souscrire au fait d'assujettir quelque collège que ce soit à une université. Un rapprochement des programmes est souhaitable, mais dans le respect du réseau collégial. « En outre, ce qui fait la force des cégeps, c'est le fonctionnement en réseau », mentionne Mme Thibodeau.
Enfin, tout en reconnaissant la volonté d'un nombre grandissant d'enseignantes et d'enseignants de cégep de poursuivre ou d'entamer des travaux de recherche, le rapport souligne à juste titre le manque de moyens mis à leur disposition, ce que déplore également la FNEEQ.
Quant à la question de la démocratie des associations étudiantes, les porte-paroles de la FNEEQ estiment que le gouvernement devra être sensible et ouvert aux réactions de ces dernières.
Profil de la FNEEQ-CSN
La Fédération nationale des enseignants et des enseignantes du Québec (FNEEQ-CSN) regroupe quelque 33 000 membres, dans les cégeps, les établissements privés et les universités.
La fédération regroupe, entre autres, 85 % des profs de cégep ainsi que le personnel de plusieurs établissements privés de l'ordre collégial. La vaste majorité des chargées et chargés de cours sont membres de syndicats affiliés. La FNEEQ est l'organisation syndicale la plus représentative de l'enseignement supérieur au Québec.
SOURCE : FEDERATION NATIONALE DES ENSEIGNANTES ET DES ENSEIGNANTS DU QUEBEC (FNEEQ-CSN)
France Désaulniers
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