Loi spéciale contre les étudiant-e-s en grève - Le mépris n'aura qu'un temps - Les organismes communautaires réaffirment leur appui au mouvement étudiant
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Coalition des tables régionales d'organismes communautaires (CTROC)17 mai, 2012, 13:01 ET
MONTRÉAL, le 17 mai 2012 /CNW Telbec/ - La Coalition des Tables régionales d'organismes communautaires (CTROC) dénonce vivement la Loi spéciale que veut imposer le gouvernement Charest aux étudiant-e-s en grève et avertit le Premier ministre que son geste n'est pas prêt d'être oublié et qu'il en paiera le prix politique aux prochaines élections. « Le mépris n'aura qu'un temps. Lors du prochain scrutin, nous mettrons ce gouvernement à la porte et d'ici là les Libéraux vont trouver les organismes communautaires sur leur chemin en compagnie des étudiant-e-s », de dire Pierre-Philippe Lefebvre, porte-parole de la CTROC.
La coalition qui regroupe près de 3000 organismes communautaires partout au Québec songe d'ailleurs à inviter ses membres à dénoncer le projet de Loi spéciale en fermant leurs portes pour participer en grand nombre aux mobilisations à venir, dont la grande manifestation du 22 mai prochain. « La suspension de la session dans les CEGEP et universités en grève ne mettra pas fin aux manifestations et aux actions de perturbation, j'en suis convaincu. Quand un gouvernement méprise la démocratie, il ne peut pas s'attendre à retrouver la paix sociale. Avec sa Loi spéciale, c'est à l'ensemble des mouvements sociaux que le Premier ministre Charest s'attaque et nous espérons que la riposte sera à la hauteur de cette attaque au droit qu'ont les étudiant-e-s, de même que l'ensemble des travailleurs-euses, de faire la grève », continue M. Lefebvre.
La CTROC reproche notamment à la nouvelle ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, d'avoir monté de toute pièce un scénario pour en arriver à cette Loi spéciale. « Les étudiant-e-s étaient prêts à négocier et avaient même formulé une proposition permettant une sortie de crise honorable pour toutes les parties impliquées. Depuis le début, le gouvernement refuse d'aborder l'enjeu au cœur de la grève, les frais de scolarité, alors que les étudiant-e-s acceptent de discuter de tout ce que le gouvernement met sur la table. À la fin, c'est l'ex-ministre Beauchamp et le Premier ministre Charest qui ont torpillé l'entente du 5 mai dernier : comment est-ce que les étudiant-e-s pouvaient accepter une offre que les représentants du gouvernement reniaient 24 heures après l'avoir déposé? » questionne le porte-parole de la CTROC.
Ce dernier conclut : « Les Libéraux veulent casser le mouvement étudiant en grève avec la Loi spéciale, mais tout ce qu'ils obtiendront, c'est encore plus de colère et d'indignation. Nous espérons que les organismes communautaires de tout le Québec répondront à notre appel et grossiront les rangs des étudiant-e-s pour lancer un message clair au gouvernement : le mépris n'aura qu'un temps ».
La Coalition des tables régionales d'organismes communautaires (CTROC) regroupe 16 Tables régionales d'organismes communautaires œuvrant majoritairement en santé et services sociaux et provenant de toutes les régions du Québec. Elle est un lieu d'analyse et d'action sociale et politique qui permet de promouvoir les intérêts des organismes communautaires en santé et services sociaux, tous secteurs d'intervention confondus, et ceux des populations auprès desquels ils interviennent.
Stéphane Lessard (514-497-7146) ou [email protected]
Gabrielle Pelletier (819) 639-5545 ou [email protected]
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