Loi spéciale pour l'industrie de la construction - La preuve de l'échec du gouvernement
QUÉBEC, le 30 mai 2017 /CNW Telbec/ - Le chef de l'opposition officielle, Jean-François Lisée, et le porte-parole en matière de travail, Marc Bourcier, constatent l'incapacité du gouvernement libéral à créer des consensus et à en arriver à des solutions négociées - qu'on parle du secteur de la construction, du dossier des juristes de l'État ou encore de celui des ingénieurs du gouvernement. Bien qu'ils aient tenté d'améliorer le projet de loi en vue de le rendre acceptable, devant le refus libéral de revenir à la raison et à l'équilibre, les députés de l'opposition officielle ont voté contre la loi spéciale.
EN BREF
- Il peut y avoir de bonnes lois de retour au travail; celle adoptée la nuit dernière n'en est pas une.
- Cette loi est la preuve des échecs du gouvernement libéral.
- Le gouvernement libéral se donne le droit de dicter à l'arbitre les sujets d'arbitrage; c'est du jamais‑vu.
« Le gouvernement a échoué sur tous les fronts. D'abord, il a été incapable d'éviter le conflit. Puis, pour le régler, il a dû adopter une loi spéciale. Une loi non équilibrée, de surcroît, car elle ne renvoie pas les parties à leur obligation de négocier et d'en arriver à une conclusion satisfaisante. Il aurait été possible pour le gouvernement de faire autrement, mais il a préféré s'entêter », a déploré Jean-François Lisée.
Par ailleurs, aux yeux du chef de l'opposition officielle, la loi adoptée cette nuit est possiblement illégale, mais assurément arbitraire, aussi. « Par l'arrêt Saskatchewan, la Cour suprême a décrété qu'à défaut de pouvoir bénéficier d'un droit de grève, employeurs et employés doivent avoir accès à un système qui permet de résoudre équitablement, efficacement et promptement leurs différends; bref, qu'ils doivent se trouver sur un pied d'égalité lorsque le droit de grève est retiré, ce qui n'est absolument pas le cas, ici; le gouvernement libéral se donne le droit de dicter à l'arbitre les sujets d'arbitrage », a‑t‑il illustré.
« En effet, la ministre du Travail, qui représente un gouvernement qui est le premier donneur d'ouvrage, le premier employeur des salariés de la construction, va pouvoir décider des sujets sur lesquels l'arbitre devrait se pencher, a renchéri Marc Bourcier. Ça ne s'est jamais vu. La ministre s'arroge un droit qui est hors-la-loi. Hier, nous avons déposé des amendements afin de rendre la loi acceptable, dans le but de véritablement permettre la conclusion d'ententes négociées, mais la ministre a refusé de modifier la substance de sa mauvaise loi; nous ne pouvions donc pas l'approuver. »
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Bruno-Pierre Cyr, Attaché de presse, Cabinet du chef de l'opposition officielle, 418 643-2743
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