Loi sur la santé et la sécurité du travail - La CSQ réclame des changements
MONTRÉAL, le 27 avr. /CNW Telbec/ - À l'occasion du Jour de deuil national à la mémoire des morts et des blessés sur les lieux de travail, le 28 avril, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) demande une fois de plus au gouvernement du Québec de modifier la Loi sur la santé et la sécurité du travail. "Cette Loi qui, dans sa totalité, couvre seulement le quart des travailleuses et travailleurs du Québec et qui ne tient virtuellement pas compte des lésions psychologiques attribuables au travail est devenue une aberration anachronique", selon le président de la CSQ, M. Réjean Parent.
Tous s'entendent pourtant pour dire que les troubles de santé mentale au travail sont devenus la première raison d'absentéisme en éducation, en santé et services sociaux et dans l'ensemble des services publics. Année après année, ces troubles génèrent des coûts énormes pour la société québécoise en termes de productivité, de coûts de santé et de qualité de vie.
Rappelons que chaque année, environ 100 000 réclamations sont acceptées par la CSST pour des accidents du travail, dont près de 200 pour des décès, mais que moins de 2 % de ces réclamations concernent des lésions psychologiques attribuables au travail.
Dans un mémoire récemment déposé au groupe de travail de la CSST chargé de réfléchir à une révision du régime actuel, la CSQ demandait notamment que les mécanismes de prévention prévus par la Loi s'appliquent enfin à toutes les travailleuses et à tous les travailleurs du Québec, incluant celles et ceux qui en sont nommément exclus comme les responsables de garde en milieu familial.
La CSQ a également demandé que les lois soient modifiées pour assurer que les risques psychosociaux tels que le stress, la violence et le harcèlement psychologique, soient explicitement reconnus et fassent l'objet de prévention au même titre que les risques physiques, chimiques, biologiques ou autres, et que les lésions professionnelles découlant de ces facteurs de risque psychosociaux soient plus facilement reconnues par la CSST.
"Il est grand temps d'agir et nous exigeons du groupe de travail qu'il mette de côté les oppositions historiques des employeurs qui paralysent le système et qu'il formule à l'intention de la CSST et du ministre du Travail des recommandations fermes afin de rendre la loi pleinement applicable", a déclaré Sylvie Simoneau, 2e vice-présidente de la CSQ, responsable du Comité de santé et sécurité du travail.
Profil
La CSQ représente près de 180 000 membres, dont plus de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.
Renseignements: Daniel Bussières, Attaché de presse CSQ, (514) 213-6468; Source: Centrale des syndicats du Québec
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