MONTRÉAL, le 24 avril 2018 /CNW Telbec/ - Les mauvaises nouvelles s'accumulent pour l'Ontario, alors que l'élection provinciale arrive à grands pas. Non seulement une importante agence de notation vient-elle de changer sa perspective des finances de la province, la faisant passer de « stable » à « négative », mais les frais d'emprunt du gouvernement ontarien sont, pour la toute première fois, supérieurs à ceux du gouvernement du Québec.
Même si le Québec a longtemps été reconnu pour sa mauvaise gestion des finances publiques, l'Ontario, en raison de la détérioration des siennes, rivalise désormais pour le premier prix de l'insouciance financière, montre une publication lancée aujourd'hui par l'IEDM.
« Lorsqu'on regarde la dette, les dépenses et la taxation, l'Ontario ressemble de plus en plus au Québec. Cela s'explique en partie par la bonne performance affichée récemment par le Québec, mais aussi par la détérioration des finances publiques de l'Ontario depuis une quinzaine d'années », note Jasmin Guénette, vice-président de l'IEDM et coauteur de la publication.
L'Ontario présentera un déficit de 6,7 milliards $ en 2018-2019 et ne prévoit pas retrouver l'équilibre budgétaire avant 2024-2025. Le ratio de sa dette nette en fonction du PIB se remettra à augmenter après le léger déclin observé récemment.
Le Québec, de son côté, a équilibré son budget chaque année depuis 2015-2016 et remboursera 10 milliards $ de sa dette au cours des cinq prochaines années. On prévoit aussi que le ratio de la dette nette en fonction du PIB continuera à décroître : en fait, les ratios de la dette nette des deux provinces sur leur PIB convergent de manière constante depuis dix ans.
L'Ontario a également augmenté ses dépenses de 28 %, en excluant le service de la dette, tandis que les dépenses comparables pour le Québec ont grimpé de 19 % durant la même période. Pour couvrir ces hausses de dépenses, les recettes ont aussi augmenté dans les deux provinces. « Comme le Québec, l'Ontario se retrouve aujourd'hui avec un gouvernement dépensier et omniprésent dans l'économie », ajoute Mark Milke, analyste de politiques publiques indépendant et coauteur de la publication.
« Malgré les progrès récents du Québec, les deux provinces souffrent d'une dépendance à l'impôt, aux dépenses et aux emprunts. Plus particulièrement, il leur faudra sans doute payer leurs lourdes dettes à l'aide de futurs impôts, une perspective qui devrait inquiéter tous ceux qui se préoccupent de la prospérité et du bien-être à long terme des Québécois et des Ontariens », conclut M. Guénette.
Le Point intitulé « L'Ontario ou le Québec : qui a les pires finances publiques ? » est signé par Mark Milke, analyste de politiques publiques indépendant et Jasmin Guénette, vice-président de l'IEDM. Cette publication est disponible sur notre site.
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L'IEDM est un organisme de recherche et d'éducation indépendant, non partisan et sans but lucratif. Par ses études et ses conférences, l'IEDM alimente les débats sur les politiques publiques au Québec et partout au Canada en proposant des réformes créatrices de richesse et fondées sur des mécanismes de marché.
SOURCE Institut économique de Montréal
Demandes d'entrevues : Pascale Déry, Vice-présidente, Communications et développement, IEDM., Tél. : 514-273-0969 p. 2233, Cell. 514-502-6757, courriel : [email protected]
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